La Société nationale d’électricité a renoué, depuis quelques semaines, avec les délestages. Les causes ne sont autres que techniques et la Senelec promet d’améliorer la situation avant la Coupe d’Afrique de football qui démarre en mi-janvier, un des grands moments de télé.
Le retour des délestages est effectif depuis plusieurs semaines. Les désagréments ne sont pas liés au manque de combustibles, mais plutôt à des raisons purement techniques. Le directeur de la Communication de la Senelec, Cheikhou Diallo, contacté par nos soins, fait savoir que des révisions techniques sont en train de s’opérer dans les postes de production de Cap des Biches et de Bel Air, principales centrales de production de l’électricité de Dakar. Au niveau de Bel Air, notamment, les groupes 302 et 604 sont en révision. Ils reprennent leur fonctionnement normal, respectivement, en janvier et avril 2010.
Ces deux groupes ont une capacité de production combinée de plus de 60 mégawatts. A leur arrêt de fonctionnement, s’ajoute celui de la turbine à gaz Tag 2, d’une capacité nominale de 20 mégawatts. Les producteurs extérieurs, également, ne sont pas au rendez-vous. La Senelec travaille avec Gti, Kounoune Power et Manantali. Le premier collaborateur cité, Gti en l’occurrence, est en arrêt de production depuis juin 2008. Ainsi, précise le directeur de la Communication, il n’est pas directement lié aux délestages actuels.
Kounoune Power, par ailleurs, fournit une production de 42 mégawatts alors que sa capacité optimale est de 67 mégawatts. L’arrêt de trois des groupes de ce producteur extérieur est la cause de cette contre-performance. En outre, Manantali cède à la Société nationale d’électricité 60 mégawatts. Cependant, explique Cheikhou Cissé, entre les mois de juillet, août et septembre où la consommation d’électricité atteint des pics du fait de la canicule, Manantali a fourni une production atteignant 100 mégawatts. Et cette ‘consommation anticipée’ est en train d’être ‘payée’.
Ce qui fait que ce producteur sous-régional ne met plus à la disposition du Sénégal qu’une production variant entre 20 et 40 mégawatts. En d’autres termes, le cumul du troisième trimestre se répercute sur le dernier trimestre 2009. Hors de Dakar aussi, le Groupe 703 de Kaolack est en arrêt technique. Il devrait reprendre fonction à partir du début d’année, selon le directeur de la Communication. M. Cissé souligne, toutefois, que des négociations sont en train d’être menées avec Manantali pour accroître la production destinée à Senelec.
Ainsi, ‘c’est cette conjonction des événements qui explique les délestages’, résume-t-il, non sans indiquer que le ‘déficit n’est pas profond’. ‘On a connu des délestages de 10 heures à 12 heures de temps, il y a quelques mois. Aujourd’hui, ils tournent autour d’une heure à 2 heures’, argue le directeur de la Communication. Il note que la situation s’améliore, cependant. ‘Il y a un léger mieux cette semaine’ dit-il. Non sans préciser que la Société nationale d’électricité est consciente que la Coupe d’Afrique de football démarre bientôt et elle compte donner l’opportunité aux Sénégalais de suivre les rencontres.
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