RUFISQUE : Plus d'une tonne de drogue saisie par la police

Les hommes du commissaire Mamadou Lamine Niang ont réussi un coup de maître en mettant la main sur une importante quantité de drogue en provenance du Mali et estimée à plus d’une tonne. L’opération s’est déroulée hier à cinq heures du matin. L’importance de la prise laisse soupçonner l’existence d’un réseau international bien organisée.
 
La voie ferroviaire étant devenue depuis quelques temps, très peu rassurante, les convoyeurs de drogue en provenance du Mali voisin ont investi celle de la route. La drogue est ainsi déplacée des fourgons du train Express Dakar/Bamako pour le fond des citernes de camions transporteurs de carburant. Une idée géniale pour les tristes marchands de mort, qui sera très vite mise à nue par la détermination de la police sénégalaise à les mettre hors d’état de nuire.
C’est ainsi qu’hier à cinq heures du matin, des éléments de la brigade de recherche du commissariat de Rufisque, alertés par un coup de fil anonyme, ont tendu une embuscade pour prendre dans leur filets un chauffeur et son apprenti qui convoyaient une importante quantité de drogue dans un camion-citerne de la compagnie malienne Ben & Co, immatriculé CH 3694. C’est au moment où il déchargeait au croisement Rufsac à la sortie de la ville dans les sens de Dakar huit sacs de drogue que les hommes du commissaire Mamadou Lamine Niang leur sont tombés dessus. Pour saisir ce produit bien différent du carburant qu’ils étaient censés transporter avec ce type de véhicule. Mais braves agents n’en étaient qu’au début de leur surprise.
Car, un coup d’œil à l’intérieur de la citerne leur permit de découvrir, soigneusement cachée, une tonne trois cents kilogrammes (1T, 300kg) de cannabis dont on ne peut encore évaluer l’importance de la valeur marchande. Cette grande quantité laisse d’ailleurs penser au commissaire Mamadou Lamine Niang, qui a déjà mis à la disposition du parquet le duo de convoyeurs, qu’il s’agit là d’un réseau de trafic international bien organisé. On ajoute par ailleurs dans le milieu policier de la ville, que le soupçon a longtemps pesé sur ces camions maliens transporteurs de carburant. Mais on a observé beaucoup de prudence quant à leur arrestation pour éviter un conflit diplomatique. Dès lors, on est fondé de penser que les quantités de drogue introduites au Sénégal par ces camions sont incalculables car quotidiennement, une vingtaine de ces véhicules entre dans le pays.
Se pose alors, une fois de plus, la porosité des frontières du Sénégal qui tend de plus en plus vers un carrefour du trafic international de drogue. Tout comme se pose l’urgence d’un renforcement efficace des moyens de la police nationale pour lui permettre de mieux lutter contre ce fléau de notre époque. L’autre urgence est la découverte et le démantèlement de la cache du réseau à Dakar.