Rien n’y fait, les chemins de la drogue ont choisi Dakar. C’est ainsi que 7,875 kg de cocaïne ont été saisis avant-hier, lundi, par les agents de la Brigade de tourisme de la subdivision des Douanes de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar. Une quantité de drogue enfouie dans les trois tambours d’une machine de compression de fruits enregistrée au nom de la détentrice. Eh oui, une dame ! Elles sont de plus en plus nombreuses ces femmes qui s’adonnent à cette pratique juteuse et ô combien préjudiciable au développement d’un pays. La convoyeuse qui détient des documents de voyage de la République de Guinée a été cueillie, après avoir échappé à tous les contrôles, grâce à l’expérience et à la ténacité des agents de la Brigade de tourisme des douanes. ‘La machine de compression de fruit, revêtue du ticket de bagage, après avoir été passée au scanner, a été minutieusement examinée et passée au peigne fin, avant que les agents en accord avec leurs supérieurs ne prennent la responsabilité de faire intervenir un menuisier métallique’, indique le communiqué du bureau des relations publiques et de la communication de l’aéroport.
Fin de cabale donc pour cette dame qui, selon nos informations, a eu à effectuer de multiples déplacements entre le 3 février et le 22 mars. Des déplacements allant de Conakry, en passant par Dakar, Praia, Sao Polo au Brésil, et Casablanca au Maroc.
En moins de deux mois, d’importantes quantités de drogue ont été saisies à Dakar. Ces saisies d’une valeur estimée à une centaine de millions, remettent au goût du jour la situation de Dakar comme point de passage privilégié des trafiquants de drogue. Si à l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis), on aime la précision, force est de reconnaître que la région de Dakar bascule de plus en plus vers une plaque tournante de la cocaïne en Afrique de l’Ouest. Une drogue en provenance de l’Amérique latine, surtout la Colombie, et destinée le plus souvent au marché européen. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène parmi lesquelles le peu de risque à encourir en empruntant la voie ouest africaine, à cause de la corruption et de la faiblesse des régimes qui caractérisent la sous-région.
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