Avec une capacité d’accueil d’hospitalisation de 24 lits, soit quinze en médecine et neuf à la maternité, le Service d’assistance médicale et d’urgence municipal de Dakar (Samu) «est devenu, rapidement, trop petit». Un constat du médecin-chef du Samu, Nehoum Séga Diallo, qui rassure toutefois que les autorités municipales ont déjà «pris l’engagement d’étendre ce service». Elles devront, également, résoudre l’équation du groupe électrogène et s’atteler à construire un bloc opératoire. Car, indique Dr Diallo, le «fait que le Samu ne dispose pas d’un groupe électrogène, constitue un sérieux handicap». Idem en ce qui concerne le bloc opératoire, «même si la petite chirurgie y est pratiquée», précise le médecin-chef du Samu municipal.
Cependant, ce Samu présente quelques innovations majeures. Ce sont le centre de régulation des appels téléphonique et la salle de déchocage. D’un parc de cinq ordinateurs qui captent directement les appels, «ce sont neuf opérateurs qui se relaient 24 heures sur 24 pour fournir les premières assistances et, au besoin ce sont les médecins qui assistent ces patients». Quant à la salle de déchocage, elle «accueille tous les malades en état de choc. On y prépare ces cas de patients avant de les ventiler dans les services appropriés. Elle est dotée, en plus d’obus d’oxygène, d’un appareil dénommé scope pour prendre la tension, le pouls et contrôler la saturation en oxygène».
Au niveau de cette structure sanitaire et d’assistance médicale, qui a démarré ses services, depuis janvier 2005, c’est le paludisme qui y est la principale cause de consultation. Nehoum Diallo révèle que «80% des consultations faites au niveau du Samu concernent cette pathologie».
Par ailleurs, si le responsable technique de ce service se vante du fait qu’au niveau de ce Samu «qui fonctionne comme un centre de santé, il n’y a que des médecins qui tiennent les consultations», il regrette que les populations ne connaissent pas les spécialités offertes par son service. Celles-ci sont la cardiologie, l’urologie, la pédiatrie, la dermatologie, la psychiatrie, la gynéco-obstétrique, la psychologie et la médecine générale. Ce qui, sans doute, justifie les journées portes ouvertes que le Samu municipal avait organisées pendant deux jours, le mois dernier.
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