NETTALI - Le feuilleton judiciaire de la marche réprimée de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) du 3O mars dernier à Dakar, n’est pas sur le point de se refermer. Me Massokhna Kane, un des avocats des victimes a en effet annoncé une plainte contre l’Etat. Plainte qui va viser les forces de Police, dont les agissements ont été jugés excessifs et violents. « On est en train de préparer le dossier pour déclencher l’action judiciaire.
Joint au téléphone par nettali.com, Me Massokhna Kane précise disposer assez d’éléments pour traîner la police en justice. Il indexe particulièrement l’usage de matraques électriques. « Cinq policiers ont chargé Momar Ndao. Et ils avaient des matraques électriques qu’ils ont appliquées à différents endroits du corps de mon client », dénonce Me Kane. Et de poursuivre : « c’est très grave. Ces matraques sont interdits en France, bannis en Europe. Et on ne les utilise que pour neutraliser des criminels et des délinquants dangereux », déclare l’avocat. Qui ajoute dans la même lancée que « l’usage des matraques électriques peut engendrer la mort. Imaginez qu’on les applique à un cardiaque qui a par exemple un appareil au cœur », poursuit l’avocat qui révèle que son client a reçu ces décharges électriques violentes à la poitrine et à d’autres sensibles de son corps.
C’est le 30 mars passé que l’Ascosen a tenté de tenir un sit-in pour dénoncer le coût jugé exorbitant de la vie. Mais elle a vite a été réprimée par les forces de l’ordre. Momar Ndao et d’autres militants de son association ainsi que des militants de Siggil Sénégal avaient été interpelés avant d’être mis à la disposition de la justice.
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