La Rencontre africaine de défense des droits de l’Homme (Raddho) fête ses 20 ans d’existence. La cérémonie officielle de lancement s’est tenue, hier, à la place de l’Obélisque. Présidée par le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye avec d’autres personnalités du gouvernement et de nombreux membres du corps diplomatique, cette cérémonie a été l’occasion pour la Raddho d’exposer ses différentes réalisations et actions dans le monde, dans sa mission de consolidation des droits humains. Le Secrétaire général de la Raddho en a profité pour inviter le gouvernement à demander une aide d’urgence à la communauté internationale pour soulager les Sénégalais des différents fléaux auxquels ils sont confrontés.
Face aux difficultés que connaît le Sénégal actuellement, avec les coupures d’électricité, les inondations, le manque de gaz… M. Alioune Tine recommande au gouvernement de demander une aide d’urgence à la communauté internationale pour soulager les populations des différents fléaux auxquels ils sont confrontés. Il a fait cette déclaration, hier, lors de la cérémonie de lancement des 20 ans d’existence de la Rencontre africaine de défense des droites de l’Homme (Raddho).
Créée en mars 1990 suite aux débats intenses entre intellectuels africains à la case du Cesti, la Raddho milite pour «un droit à la dignité pour tous, pour une éthique de responsabilité et une citoyenneté responsable, dans la réflexion et l’action quotidienne en matière de promotion des droits humains, de la démocratie, de l’état de droits et de la gouvernance responsable». M. Alioune Tine, Secrétaire général de la Raddho, déclare : «Notre organisation compte maintenir le cap en érigeant les préoccupations fondamentales comme des propriétés dans la réflexion et l’action quotidienne en matière de promotion des droits humains, de la démocratie, de l’état de droits et de la gouvernance responsable.» Il soutient que la célébration des vingt ans de la Raddho coïncide avec le cinquantenaire des indépendances de la majorité des pays africains.
Bilan Raddho
Il constate, par contre, un bilan très contrasté. M. Tine parle de «faible embellie des processus démocratiques dans un nombre réduit de pays comme le Cap-Vert, le Mali, le Ghana, le Bénin. Des pays qui sortent des conflits violents et qui ont pu consolider la paix par un retour progressif à une situation institutionnelle normale. De ratés ou de pannes démocratiques dans un grand nombre de pays ouest-africains profondément englués dans des crises et conflits politiques complexes et inextricables, ce qui justifie les instabilités politiques en Guinée Conakry, en Guinée-Bissau, en Côte d’Ivoire et au Nigeria».
Par contre, le Secrétaire général de la Raddho a eu à noter des avancées notables avec «la fin du règne des partis uniques, même si sa culture reste encore prégnante. L’existence d’un pluralisme médiatique en dépit des conditions de travail difficiles des journalistes dont le métier peut s’avérer dangereux dans des pays comme la Gambie. L’évolution du statut de la femme dans les législations nationales. La promotion du droit de l’Enfant reconnu également par les textes aux plans national et régional etc.».
Le Premier ministre, quant à lui, a eu à féliciter M. Alioune Tine et son équipe pour les importantes réalisations qu’ils ont accomplies pour tous les peuples
0 Commentaires
Participer à la Discussion