Négociations, promesses et renvois ont rythmé le bras de fer entre le gouvernement et le Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen-secondaire (Cusems). Mais, c’est finalement, entre les mains du président de la République que l’avenir de l’année scolaire se jouera. A l’issue de la rencontre «déterminante», hier, entre les enseignants et le ministre de l’Education, il ressort que Me Wade va recevoir le Cusems, la semaine prochaine.
Le président de la République reste, désormais, l’ultime interlocuteur du Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement du moyen-secondaire (Cusems). Le ministre de l’Education, Moustapha Sourang, lui-même, est «convaincu» de cette récurrente doléance des enseignants. Selon le porte-parole dudit cadre, Mbaye Fall Lèye, «le gouvernement a fait montre de ses limites objectives». M. Lèye informe ainsi que sa structure, en accord avec le ministre va rencontrer le chef de l’Etat, la semaine prochaine. «Il est le seul, ajoute-t-il, qui est en mesure de résoudre la crise qui secoue l’école, depuis l’année dernière .»
Ces conclusions accouchées par la rencontre d’hier tant attendue entre le ministre de l’Education et le Cusems, n’ont pas encore satisfait les enseignants, même si un espoir est nourri pour l’audience avec le Chef de l’Etat. Cependant, faut-il rappeler que les enseignants couraient derrière une telle rencontre avec Me Wade, qui avait promis de les recevoir, à l’occasion de son discours de nouvel an. Aujourd’hui, c’est la tutelle qui avoue son incapacité à satisfaire la plate-forme du Cusems.
Pourtant, Me Wade qui estimait que c’est du «chantage» et que le gouvernement ne peut satisfaire de telles revendications, devra ouvrir ses portes à ces enseignants. Une interrogation ne manque pas devant cette probable audience, qui s’annonce. Les camarades du coordonnateur du Cusems, Mamadou Mbodj, ne risquent-t-ils pas de subir la leçon d’un certain juillet de 2006. Le maître du Palais avait, alors, craché sur les compagnons du jour de Mamadou Diop dit «Castro», les accusant de vouloir «sacrifier les enfants».
La rencontre d’hier s’est donc soldée par un échec, puisque les enseignants ont jugé excessive l’augmentation de trois heures du crédit horaire, après trois ans de négociations. Aussi, ont-ils souligné que le relèvement de l’indemnité de 50 mille à 60 mille francs Cfa ne prend pas en compte leurs propositions de départ, entre autres points. «C’est, explique M. Lèye, dans l’esprit d’apaiser les élèves et les parents d’élèves, compte tenu de la sensibilité des appels de nos partenaires, dans l’anonymat que nous avons décidé de suspendre le 13éme plan d’actions, à partir de mercredi prochain, et de renoncer au 14 ème, en attendant de rencontrer le président de la République pour qu’une solution définitive soit trouvée ».
0 Commentaires
Participer à la Discussion