Les inondations constituent une préoccupation majeure pour les autorités. Cela le maire de Dakar , ne l' a pas perdu de vue. Interpellé sur la question par ses hôtes mauritaniens, Khalifa Sall affirme avec force ses convictions. « Nous avons laissé les populations s'installer pendant longtemps sur les zones inondables. Il faut un véritable courage politique pour les délocaliser. La seule solution pour mettre fin aux inondations, c'est de raser les maisons situées dans les zones inondables. Blaise Campaoré l' a réussi cette année à Ouagadougou ».
Telle est la conviction du maire de Dakar Khalifa Sall qui répondait à une interpellation d'un élu local mauritanien. C'était hier lors de la cérémonie de jumelage Nouakchott- Dakar en présence des édiles de Banjul et de Bamako. Dans les locaux de la salle de conférence de la mairie de Dakar, l'assistance a eu droit à une présentation de ladite commune par M. Kandé.
Sous ce registre précis, Khalifa Sall a fait savoir que dans le cadre de la lutte contre les inondations , 60 millions Fcfa ont été dégagés par la ville pour curer les caniveaux avant le début de l' hivernage. La commune de Dakar qui a un budget de 41 milliards 600 millions a une masse salariale qui se chiffre à 9 milliards Fcfa.
Pour le maire de la ville de Dakar : « De 2010 à 2020, nous aurons un cycle pluviométrique intense. Les solutions que nous utilisons pour les inondations ne sont pas viables. Ainsi, chaque année, des milliards seront injectés pour combattre les inondations sans résultat patent ». Répondant à une question relative à la gestion de sa commune , Khalifa Sall a eu ces mots :
« Tout est inclusif chez nous. Nous privilégions la gestion participative ». Il a ainsi rappelé l' option de faire de Dakar une capitale attrayante pour les investisseurs et les touristes. Des projets , il n' en manque pas. Ce qui le tient le plus à cœur, c'est d' inculquer aux jeunes des dispositions à être chefs d'entrepreneurs. Son ambition pour la préservation de l'environnement est réelle :
« Nous allons nous opposer à toute construction sur le littoral. Les plages doivent rester aux populations. Cela nous l' avons fait part au chef de l' État qui a promis de nous accompagner ». Le projet de politique sociale pour la ville de Dakar a été mis en exergue par M. Kandé qui présentait la métropole dakaroise qui compte près de deux millions d'âmes.
Ainsi dira - t -il : « Ce projet de politique sociale de la ville de Dakar(PPSD) est destiné à combler un vide. Il a aussi pour but de contenir les effets pervers d'une explosion démographique trop rapide et d'endiguer les facteurs diffus d'une exclusion sociale »
Les hôtes de la Mauritanie , de la Gambie et du Mali qui séjournent présentement à Dakar , auront une idée claire de l'expérience sénégalaise en matière de politique communale. La signature de la convention axée sur le jumelage entre les communes de Nouakchott et Dakar est prévue aujourd'hui.
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