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SOMMES DE NE PLUS ECOULER DES MEDICAMENTS : Les vendeurs de Keur Sérigne bi enfin coopératifs

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SOMMES DE NE PLUS ECOULER DES MEDICAMENTS : Les vendeurs de Keur Sérigne bi enfin coopératifs

C’est désormais une maison dépourvue de tous ses médicaments qu’est devenue Keur Sérigne bi. Hier, des forces de l’ordre ont fouillé la maison et emporté la marchandise qui y restait. Toutefois, d’autres activités commerciales s’y déroulent. 

Keur Sérigne bi n’est plus un lieu où l’on vend des médicaments. En effet, les médicaments ne se vendent  plus dans ce marché noir.

 Lundi 17 août, il est 16h à l’avenue Blaise Diagne et environs, des éléments du GMI veillent au grain et leurs voitures sont stationnées sur le trottoir d’en face de Keur Sérigne bi. Mais leur présence n’a pas empêché l’habituelle affluence qu’enregistraient les lieux.

Malgré tout, quelques cas de vente de médicaments se signalent encore. Pour preuve, à notre arrivée, deux hommes nous interceptent dans la discrétion pour nous vendre des médicaments. À l’extérieur comme à l’intérieur, des individus assis par groupe discutent à tout va. Drapé sous l’anonymat, un homme, la cinquantaine bien sonnée, trouvé à l’intérieur, apparemment abattu à l’idée de devoir mettre une croix à son activité de vente de médicaments, lâche dans une voix attristée : «Depuis que nous avons le ndiguël (Ndlr : ordre) de notre marabout Sérigne Cheikh Mbacké Madina, nous avons cessé toute activité de vente de médicaments. Nous ne le faisons plus.» Il explique que «des forces de l’ordre sont venus ce matin pour fouiller la maison. Ils ont emporté avec eux les quelques médicaments qui restaient, mais qui n’avaient plus d’importance».

Les yeux fixés sur les Khassaïdes (poèmes), Cheikhouna Khouma, qui déclare travailler ici depuis 10 ans, confie : «C’est jeudi que Sérigne Cheikh Mbacké Madina a envoyé son frère cadet, Serigne Cheikh Gaïndé, pour nous demander d’arrêter la vente de médicaments. Et comme nous ne sommes que des disciples, nous n’avons pas tarder à obtempérer»,  déclare-t-il sous l’envahissement des autres vendeurs.

Bassirou Kaïré, la trentaine dépassée, est toujours sous le choc. «Avant de nous demander d’arrêter de vendre des médicaments, les autorités devaient nous trouver d’autres activités», lance-t-il.

Le nouveau visage des lieux

On y vend plus de médicaments, mais le commerce continue. «Nous ne vendons plus de médicaments, mais cela n’empêche pas qu’il y ait d’autres activités, car Keur Sérigne bi est une entreprise», déclare notre interlocuteur, montrant du doigt quelques individus : les uns vendent du café Touba, des bananes, du riz, et les autres écrivent des prières destinées à la vente.



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