Avec la prolifération des daaras et les nombreux problèmes rencontrés par l'Etat pour trouver des interlocuteurs pour pouvoir allouer des subventions à ce secteur de l'enseignement religieux, les maîtres coraniques du département de Pikine s'étaient retrouvés hier au Complexe Léopold Sédar Senghor de la localité pour élire leur président. Ceci sur convocation du préfet de Pikine. Annoncée tout au début comme houleuse, la rencontre s'est plutôt tenue dans le calme pour aboutir à l'élection à la présidence de Kéba Guèye. Un président élu haut la main, même si tout au début il y avait des suspicions de la part de certains maîtres coraniques sur la personne de M. Guèye. Une méfiance qui n'a pas du tout échappé à l'adjoint au préfet de Pikine, Mohamodou Lamine Thiam, qui a tenu à les rassurer dès le début pour dire qu'«aucun parachutage ne peut se faire. Les choses ont été réglées avec les termes de référence d'un séminaire fait aux Parcelles assainies». Même assurance servie par Moustapha Lô, coordonnateur national du Collectif national des associations de maîtres coraniques qui dira même qu'«il n'y a eu ni désaccord ni favoritisme. Ce sont de simples rumeurs. Car pour être membre, il faut avoir un récépissé en règle et avoir son daara à Pikine». Parlant de l'objectif de la création de leur entité, Serigne Moustapha Lô précise que «c'est dans le but de mieux défendre nos intérêts. Car l'Etat avait un problème d'interlocuteurs. Rien que pour l'éducation, le ministre nous a fait comprendre qu'il y a 500 dossiers sur sa table. De plus, nous voulons réclamer notre part des 40% alloués à l'éducation parce que nous ne les avons jamais vus». Ce qui fait dire à l'adjoint au préfet de Pikine que «cette rencontre est une bonne chose pour que l'Etat puisse avoir un seul interlocuteur pour pouvoir les accompagner».
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