Serigne Fallou Dieng a suggéré hier lors d’un entretien l’érection d’un « village de daara », qui concentrera tous les apprenants du Coran des différentes confréries du Sénégal. Estimant que l’Islam ne tolère pas la mendicité, le responsable du Cercle des intellectuels Soufis est d’avis qu’il revient aux chefs religieux de régulariser les écoles coraniques.
Pour lui, ce « village de daaras » peut être érigé entre Thiès et Saint-Louis sur une vaste superficie et devra bénéficier d’un soutien de la part de l’État. Ainsi, le responsable du Cercle des jeunes intellectuels Soufis considère que l’État pourra allouer de l’argent, d’une valeur de deux milliards par an,
au « village de daaras » pour le paiement des maîtres coraniques, pour l’internat des talibés, pour les soins sanitaires et les besoins alimentaires. Parallèlement, pour bien gérer ce village, Serigne Fallou Dieng demande à l’État de créer un observatoire national des daaras qui va déterminer toutes les règles régissant la vie de daaras.
Tout en appelant l’État à aider les maîtres coraniques, Serigne Fallou Dieng fait savoir qu’ils ne doivent « en aucune manière avoir l’œil rivé sur leurs intérêts personnels ». Alors, le jeune chef Soufi soutient que les imams qui ont reçu un cadeau de ramadan de la part du chef de l’État, l’ont fait pour « une volonté politique ».
Cela, dit-il, conforte « la présence d’un gigantesque axe de deal politique entre le Palais, Touba et Tivaouane ». Sans entrer dans les détails, le Soufi fait même remarquer qu’une partie de la société civile est impliquée dans ce « deal politique ».
Ajoutant que tout cet « arrangement se fait sous le dos des populations frustrées par des routes dégradées, des inondations récurrentes et des investissements colossaux sans succès ». En tout cas, le jeune chef des Soufis avance que tous les chefs religieux doivent s’unir pour venir à bout des problèmes des populations.
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