TRAITE DES ENFANTS : 32 % des victimes viennent de l’Afrique de l’Ouest et du Centre

Parmi les 1,2 million d’enfants victimes chaque année de la traite, 32 % sont originaires d’Afrique de l’Ouest et du Centre, indique un rapport du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) reçu à l’Aps.

De nombreux pays de la région, Togo, Bénin et Mali par exemple, peuvent être qualifiés de “ pays d’origine ” vers de multiples “ pays de destination ”, souligne le document. Selon l’Unicef qui classe le Sénégal, la Côte d’Ivoire et la Guinée-Équatoriale parmi les pays de destination, de nombreux pays d’origine sont à la fois “ pays de destination ” ou “ pays de transit ”. C’est le cas du Nigeria et du Ghana.

Rappelant que 75 % des gouvernements d’Afrique de l’Ouest et du Centre reconnaissent la traite comme un problème “ particulièrement sérieux ”, l’institution des Nations Unies relève que “ les flux de la traite sont complexes et changeants ”. L’émergence de nouveaux pôles de développement économique (Guinée-Équatoriale), ou de zones de conflits (Côte d’Ivoire) influence fortement les routes de la traite, ajoute le rapport de l’Unicef. Si la traite apparaît avant tout comme un phénomène interne à l’Afrique de l’Ouest et du Centre, selon le document, l’existence de flux vers l’Europe et le Moyen—Orient est aujourd’hui avérée. “ 50.000 jeunes originaires du Nigeria travaillent dans l’industrie du sexe en Italie ”. Pour l’Unicef, la pauvreté, la vulnérabilité “ particulière ” des femmes et des enfants, l’absence généralisée d’enregistrement des naissances, les situations d’instabilité et de conflits, sont, entre autres, les principales causes de la traite.

Ces enfants victimes de la traite, en plus d’être souvent exploités sexuellement à des fins commerciales, travaillent dans les mines et carrières en Côte d’Ivoire, au Niger au Nigeria, en République démocratique du Congo.

Ils sont aussi utilisés, selon l’Unicef, dans des exploitations agricoles en Côte d’Ivoire, au Mali et Ghana et au Nigeria. Au Sénégal, ces enfants sont exploités par le travail dans le secteur informel, le travail domestique et la mendicité