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TRANSACTIONS SUR L’IMMEUBLE DE MOMAR WAR SECK : Me Aïssatou Guèye Diagne vend la maison à sa nièce de 14 ans

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TRANSACTIONS SUR L’IMMEUBLE DE MOMAR WAR SECK : Me Aïssatou Guèye Diagne vend la maison à sa nièce de 14 ans

Des éclairages qui créent des zones d’ombre. Des explications incomplètes sur certains aspects de la vente de la maison de Momar War Seck par la notaire Aïssatou Guèye Diagne. Ce sont des constats faits après les explications de son avocat, Me Moustapha Diop, selon lesquelles sa cliente n’avait pas acheté la maison à son compte. L’on retient simplement qu’elle l’a vendue à sa nièce de 15 ans au prix de 100 millions de francs Cfa. Et que la maison est actuellement habitée par la mère de la notaire.

Une copie du procès-verbal de la médiation pénale entre Mohamed Guèye et Momar War Seck. Un acte de vente de la maison de M. Seck rédigé par la notaire. Ce sont les documents brandis, hier, par Me Moustapha Diop, conseil de Aïssatou Guèye Diagne, pour soustraire sa cliente de la tourmente liée à la vente de la maison de M. Seck à son compte. Dans l’acte de vente, il est bien mentionné que «l’immeuble lot n°6, objet du titre foncier 561/Grd, sis à Yoff, est cédé par son propriétaire, Momar War Seck, à la demoiselle Aïcha Aïssatou Reid, née le 26 décembre 1991 à New-York, à 100 millions de francs Cfa».

Et Me Diop d’éclairer que «la notaire chargée de la vente de la maison l’a vendue à un de ses proches parents : sa nièce». Convient-il de souligner que cette nièce n’est âgée que de quatorze ans et quelques mois au moment d’acquérir la maison à 100 millions. La transaction a commencé le 20 mai 2006 pour ne se terminer que le 3 juillet 2006. «Il n’est pas interdit d’acquérir un bien pour un mineur mais, plutôt de vendre le bien d’un mineur», ajoute Me Diop. Et dans l’acte de vente établi à cet effet, l’on peut lire une phrase laconique stipulant que «l’acquéreur, Mlle Reid, a été représentée par un clerc de notaire».

Seulement, les éclairages de l’avocat ont buté sur des zones d’ombre quand il s’est agi de savoir le mode de paiement des cent millions de francs. Par liquidité ou par chèque ? Là, la réponse du conseil est mitigée. «La notaire n’est liée que par le paiement du montant», se limite à dire Me Diop. Pour autant, même si le conseil dément de la manière la plus formelle que sa cliente ait acquis la maison à son compte, il reste établi que l’immeuble en question est actuellement habité par la mère de Aïssatou Guèye Diagne. De même rapporte-t-on que ceux qui avaient connu la maison ne l’aurait pas reconnue du fait des transformations qu’elle a subies après sa vente à 100 millions, dans une zone où le mètre carré de terrain coûte, au moins, cent cinquante mille de nos francs.

D’ailleurs, à ce sujet, Me Moustapha Diop récuse le qualificatif de «vil prix» donné au montant fixé pour la vente de l’immeuble, un R+1. Et pour argumenter sa position, il fait la genèse du dossier. «La valeur de la maison a été fixée à 160 millions de francs Cfa lors de la médiation pénale entreprise le 21 mars 2005. Et un délai de 45 jours a été donné à sa cliente pour trouver un acquéreur», rappelle-t-il. Ce qui était impossible, car «les maints clients contactés ont trouvé le prix excessif», regrette Me Diop. C’est ainsi, poursuit-il, que le Bureau d’études de construction et d’expertise dirigé par Amadou Lamine Dial a été désigné pour évaluer la valeur réelle de la maison. Dans son rapport daté du 29 août 2005, «le prix de l’immeuble de Momar War Seck est fixé à 82 millions de francs Cfa».

Cette explication terminée, l’avocat de la notaire loue de façon implicite la générosité de sa cliente parce que «la maison a été vendue au-delà du prix fixé par l’expert, et au moment où la médiation pénale avait déjà échouée». Pourquoi Aïssatou Guèye Diagne a-t-elle consenti le sacrifice de vendre la maison dont elle avait la charge à sa nièce à un prix supérieur à celui conseillé par l’expert qu’elle a commis ? A cette question, son avocat n’apporte aucune réponse. En tout cas, «c’est Momar War Seck qui a accepté de vendre, et c’est lui qui a signé l’acte de vente, sans contrainte, devant la notaire», réplique Me Moustapha Diop. Et d’éclairer que le choix de Mme Diagne pour trouver un acquéreur pour la maison lors de la médiation pénale n’est pas du fait du procureur Ibrahima Bakhoum. A cet effet, il fait lire le quatrième paragraphe du procès-verbal de la médiation pénale : «Le propriétaire de la maison, Momar War Seck, désigne Aïssatou Guèye Diagne pour procéder à la vente de la maison à l’exclusion de tout autre notaire.»

En outre, des commentaires qui ont suivi cette affaire de vente de maison, Me Moustapha Diop dit que «Aïssatou Guèye Diagne est de ces personnes qui ne passent pas inaperçues. Et ce n’est pas elle qui l’a voulu…»

 



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