L'afflux de volontaires de l'Education a créé, chez certains directeurs d'Ecole, une paresse, selon un enseignant qui officie dans le département de Bambey ayant requis l'anonymat. Malgré la très forte contribution de l'Etat sénégalais qui affecte 40% du budget national dans ce secteur, la réalité est autre sur le terrain. Aux nombreuses écoles de 6 à 8 cours qui ont des directeurs déchargés, affirme notre informateur, viennent s'ajouter la pléthore de suppléants dans les écoles de ville.
"Le recrutement annuel, massif des milliers de volontaires qui gonflent les rangs des enseignants a créé une oisiveté inquiétante dans le milieu enseignant. Auparavant, seuls les directeurs des écoles de plus de 12 cours étaient déchargés (ne tiennent pas de classe). Aujourd'hui, beaucoup d'écoles de 6 à 8 cours ont des directeurs déchargés".
C'est du moins l'avis de cet enseignant qui sert dans le département de Bambey. A l'en croire, "ces directeurs passent la plupart du temps à trimbaler dans les établissements, s'ils ne vaquent pas à des occupations personnelles.
A cela s'ajoute la pléthore de suppléants dans les écoles de ville; un large effectif payé à ne rien faire". C'est pourquoi, selon notre interlocuteur, "il urge, pour les autorités centrales, d'utiliser rationnellement le personnel enseignant de l'élémentaire et du préscolaire, pour une meilleure redistribution des moyens injectés dans ce cycle".
Cet enseignant a également loué les efforts par l'Etat qui affecte 40% du budget national dans l'Education. "Le tout dernier acte posé par l'Etat, rappelle-t-il, c'est l'allocation d'une prime scolaire octroyée à tous les instituteurs de l'élémentaire et du préscolaire. Ce qui constitue une tentative de réponse aux multiples revendications au cours des trois dernières années". Mais de nos jours, regrette-t-il, force est de constater la récurrence des lamentations au sein de ce corps.
"Malgré l'importance de l'enveloppe dégagée par l'Etat, souligne notre éducateur, le montant de l'aide scolaire est, aujourd'hui, de vingt mille francs, par enseignant et, par mois. N'est-ce pas le lieu de se demander, à nouveau, pourquoi ces enseignants restent toujours sur leur faim après les multiples efforts consentis par l'Etat".
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