UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT-LOUIS : Les raisons d’une crise

L’Unité de formation et de recherches (Ufr) de Sciences politiques et juridiques de l’Université Gaston Berger est secouée depuis l’année dernière par une crise. L’élection d’un nouveau directeur à défaut d’un consensus reste la pomme de discorde.

Il est avéré que parmi les multiples revendications, remous et autres accusations qui secouent l’Université Gaston Berger, l’impasse née de la nomination d’un directeur à l’Unité de formation et de recherche (Ufr) de Sciences politiques et juridiques constitue un élément de taille. En effet, le différend prend ses racines dans la nomination d’un nouveau chef d’Ufr à la fin du mandat de l’ancien directeur de l’Ufr, le Pr Abdallah Cissé. Une tentative de deuxième mandat pour le Pr Cissé n’a pas abouti à cause d’un suffrage en deçà des normes réglementaires. Il fallait 50 voix plus une. Le Pr Cissé a dû quitter ses fonctions.

Cependant, ce départ a entraîné des querelles et incompréhensions entre collègues d’une même structure. Les professeurs titulaires, maîtres de conférence qui pouvaient valablement prétendre au poste ne manquent pas. Or, le consensus n’a pas prévalu parmi ces derniers. Dès lors, seul le vote pouvait départager les candidats. Un cas de figure dans lequel un enseignant de hiérarchie, d’échelon ou de catégorie inférieure pourrait coiffer au poteau un ancien du corps. Et, le jeu des calculs aidant, entre professeurs, la situation catastrophique avait abouti à un gel du poste.

Dans le même temps, le recteur Ndiawar Sarr avait été amené à assurer l’intérim du directeur d’Ufr de juillet à nos jours. Plusieurs rencontres ont permis de dessiner les voies de sortie de crise. L’Assemblée générale du 23 décembre dernier a permis de regrouper toutes les composantes autour d’une table pour assurer un bon fonctionnement de l’établissement et éviter ainsi que les étudiants et travailleurs du service administratif et technique ne soient pas l’agneau du sacrifice.

Mais, l’impasse se poursuit et une ultime assise est annoncée sans qu’une date ne soit jusqu’ici retenue pour déterminer les destinées d’une Unité de formation et de recherches qui n’est pas loin de perdre son lustre d’antan et de vivre une agonie organisationnelle et pédagogique.