Première mutation a été le changement de son format. De tabloïdes de 12 pages, il est passé Magazine de 50 pages dont le premier numéro est attendu mercredi prochain 25 juin prochain. Toutefois, précise son directeur de publication lors d’un point de presse tenu hier, vendredi dans les locaux de l’hebdo, à Sacré Cœur III, La Sentinelle restera un journal panafricain.
Youssou Ndour serait-il le Rupert Murdoch du Sénégal ? En tout cas, le leader du Super Etoile aime la presse. Son dernier OPA, il a jeté sur “La Sentinelle“ de Demba Ndiaye. Né le 5 juillet 2007, sous un format “tabloïds“, l’hebdomadaire est passé magazine avec une pagination plus importante. De 12, il est passé à 50 pages toutes en couleurs. Lors d’un point de presse, hier vendredi 20 juin, annonçant la sortie du premier numéro, le 25 juin prochain, Demba Ndiaye a décliné ses objectifs et ce qu’il attend de son personnel.
Selon le directeur de publication, qui salue ce mariage entre Youssou Ndour “l’ambitieux“ et lui “le déterminé“, “La Sentinelle a certes changé de format, mais il y a une chose qui ne changera pas. C’est notre option panafricaniste. Nous ambitionnons d’être une référence dans la sous-région. Et nous sommes capables de le faire s’il y a des moyens financiers“.
Pour atteindre cet objectif, l’ancien Grand Reporter de Sud quotidien, mise sur la mixité de sa Rédaction. Une moitié de son personnel est composé par des journalistes sénégalais alors que l’autre moitié est issue des autres pays africains.
“Le continent africain sera ce que nous en ferons“, indique-t-il avant de préciser qu’il ne compte produire un journal “d’intello“ même si reconnaît-il, “avec un prix à 1000 F. Cfa le numéro, ce ne sont pas les goorgorlus (besogneux) qui vont l’acheter“.
Quid de l’influence que l’homme d’affaires pourrait avoir sur la ligne éditoriale ? Demba Ndiaye tranche. “Le journal ne se fera pas à Xippi (studio de production du chanteur, Ndlr). Il va être fabriqué ici“, soutient-il. “Ma seule inquiétude, poursuit-il, est que mes journalistes n’écrivent pas du n’importe quoi“. “Je n’irai pas à la prison à leur place, ironise-t-il. Nous sommes un hebdomadaire, les gens ont largement le temps de recouper et de vérifier les informations“.
Quant à Youssou Ndour, il soutient avoir “réalisé son rêve“. “J’ai toujours voulu regrouper tous les responsables sous la direction de Demba Ndiaye qui est un journaliste expérimenté et respecté afin qu’ils se rencontrent de manière périodique et discutent de la bonne marche du Groupe Futurs Médias qui vient de s’enrichir avec l’arrivée de La Sentinelle et d’African Global News“.
Mais, au-delà de la recherche du gain qui anime tous les hommes d’affaires, le leader vocal du Super Etoile estime qu’il était de son devoir d’investir dans la presse d’abord pour remplir une mission de service public en informant les populations, mais aussi créer des emplois pour les journalistes. “Mon métier, c’est faire de la musique. J’ai de l’argent. Et c’est pour moi, une façon de retourner la balle“, soutient-il.
Youssou Ndour a tenu également à affirmer qu’il tient à une presse “libre“. “C’est un quatrième pouvoir. C’est pourquoi, je pense qu’il faut une presse indépendante, libre et intacte“, plaide-t-il.
Par ailleurs, il faut noter que le premier numéro dont la sortie est prévue pour mercredi prochain a été tiré à 5000 exemplaires. Le journal fait un gros plan sur Abdoulaye Baldé, le Secrétaire général de la Présidence de la République.
L’homme par des travaux de l’Anoci, de l’affaire du Corbeau en passant par ses relations avec Karim Wade, son ambition politique de même que son patrimoine.
0 Commentaires
Participer à la Discussion