Si par ces temps qui courent le président Wade craint l’exploration d’un dossier, c’est bien celui de l’Agence nationale de régulation des télécommunications et postes. Son fils y ayant trempé et le dossier étant pendant devant la justice, il a décidé, purement et simplement de le classer, pour ne pas faire prendre à son Karim un risque judiciaire, qui pourrait en entraîner d’autres.
L’affaire de l’attribution de la troisième licence de téléphonie mobile à Sudatel est sur toutes les lèvres. Et, pour cause : d’abord, suite à sa vente, les responsables de l’Agence de régulation des télécommunications et postes (Artp) s’étaient partagé près de 2 milliards de francs Cfa, en toute illégalité. Ce qui avait amené Dame justice à placer son ancien directeur Daniel Goumalo Seck sous mandat de dépôt. Il versera une caution de plus de 100 millions, pour se voir libérer, en moins d’une semaine. Ses avocats réclameront par la suite que l’agent judicaire aille jusqu’au bout de ses poursuites, en entendant des magistrats et autres responsables, gradés militaires et universitaires impliqués dans le dossier. Mais, ils n’obtiendront pas gain de cause. Car, de sources certaines, le président a commis l’erreur de transmettre le dossier au Garde des Sceaux, ministre de la Justice. Mais, s’étant rendu compte que l’affaire éclabousse son fils, Me Wade a décidé de l’étouffer.
Le dossier de l'Artp sera grignoté par les souris, s'il ne sera pas brûlé. Car, il implique le fils du président de la République, Karim Wade, à deux niveaux : Premièrement, quand la licence de Sudatel a été vendue à 100 milliards, en tant que président de le défunte Agence nationale de l'Organisation de la conférence islamique (Anoci), Karim a été servi par l'Artp pour près d'un demi milliard. Ensuite, c'est dans le compte d'une société de Dubaï dénommée Red Sea, que les 20 milliards de commissions de la vente de la licence de Sudatel ont été versés. En somme, Karim est au cœur du scandale de l'Artp. C'est son implication qui sauvera tous ceux qui ont trempé dans ce brigandage économique. Car, c'est connu : le président de la République n’autorise aucune suspicion contre son fils, à plus forte raison une poursuite. Tant pis pour le contribuable sénégalais, pour dix-huit mois, au moins !
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