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AMADOU KANE PRÉSIDENT DE L’ONCAV : «L'ennemi numéro 1 du mouvement, c'est la violence»

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AMADOU KANE PRÉSIDENT DE L’ONCAV : «L'ennemi numéro 1 du mouvement, c'est la violence»

Président de l’Organisme national de coordination des activités de vacances (Oncav), Amadou Kane est un homme très conscient des difficultés que rencontre le mouvement Navétanes. Du déficit des infrastructures à la violence, en passant par le projet Asc-Emploi, la politisation du mouvement qu’il réfute et à ses accointances avec le régime actuel, le quatrième vice-président de la Fédération sénégalaise de football jette un regard sur le sport sénégalais qui traverse des zones de turbulence. A bâtons rompus, la personne morale des Navétanes que nous avons trouvé au siège que l’Etat a octroyé à la structure qu’il dirige ne mâche pas ses mots. Entretien...


Président, vous venez de démarrer la présente saison du mouvement Navétanes, comme d’habitude avec les nombreux problèmes et difficultés…
Tout d'abord, je rends grâce à Dieu. Aujourd'hui, sur toute l'étendue du territoire national, les activités du Navétane ont démarré. Je ne dis pas que le football a démarré, mais bien les activités ont débuté. Je rappelle que l’on avait entamé par les démissions, du 15 juin au 31 juillet, ensuite, les enregistrements de licences et aujourd'hui les compétitions ont débuté, bien que les enregistrements de licence continuent jusqu'au 15 septembre. Il faut noter qu’auparavant, il y a eu cette phase de réaffiliation et d'affiliation. Réaffiliation pour les Asc qui existaient, affiliation pour les nouvelles Asc. Donc, à l'heure où nous sommes, cela se passe très bien, mais je dois préciser quand même que dans certaines parties du pays, il y avait de petits problèmes liés aux infrastructures, notamment à Louga, Kaolack, Fatick, Tamba, Kolda et dans quelques zones de Dakar. Il faut dire aussi qu'avec la volonté de l'Etat et l'accompagnement du ministre des Sports, Faustin Diatta, que nous remercions au passage, ces problèmes ont trouvé des solutions. Donc, d'une manière générale, le Navétane a bien démarré sur l'étendue du territoire national.

Quand on vous entend énumérer les nombreux problèmes, on se rend compte que vous ne parlez que du football alors que les règlements généraux sont clairs par rapport aux autres disciplines sportives et au théâtre, surtout qu’on a dit association sportive et culturelle ?
Dans le règlement général du Navétane, on dit que le théâtre est obligatoire et c’est une partie de la culture. C’est parce que nous sommes aussi des associations de quartier. Des fois, on veut faire autre chose, mais c'est un peu difficile. C'est pourquoi nous disons au moins qu'il y ait du théâtre dans ce qu'on va faire. Mais il y a d'autres formes de culture et l’on est en train d’y réfléchir. L'athlétisme aussi, c'est la deuxième discipline sportive, donc on est en train d'y travailler. A Dakar, on pratique l'athlétisme, mais à l'intérieur du pays, c'est un peu difficile, compte tenu de l'état des terrains. Nous avons rencontré la Fédération sénégalaise d'athlétisme qui nous a assuré qu'il y a une possibilité de faire un tracé, même s’il n’y a pas de piste. C'est pourquoi durant les phases nationales, sportives et culturelles qui vont se dérouler à Saint-Louis cette année, on fera du basket qui a toujours existé d'ailleurs. Mais là aussi, c'est un peu difficile de l'appliquer au niveau des quartiers parce qu'on n’a pas de terrain dans chaque quartier. Avant l'Assemblée générale de la Fédération, on avait parlé de cela. Le fait d'avoir cette pluridisciplinarité, cela suppose d'abord des infrastructures. On fera aussi de la lutte au niveau des phases nationales, à côté du théâtre, de la comédie, des concerts, des forums d'échanges sur certains aspects qui intéressent les Sénégalais, sur les thèmes du paludisme, du Sida, de la Goana, la lutte contre la pauvreté, l'emploi des jeunes, la citoyenneté etc. Ce sont des phases que nous avons intitulées : «L'Orcav se mobilise pour la citoyenneté». Les responsables d'Asc savent que le théâtre est obligatoire, mais ils ne le font pas. mais les sanctions ne manqueront pas et à tous les niveaux.

Certains vous reprochent vos accointances avec l’Etat, disent que vous êtes entrain de politiser le mouvement Navétanes et que vous travaillez même pour la mouvance présidentielle pour 2012.
Je souhaite que tous les Sénégalais me reprochent ma proximité avec l'Etat. Parce qu'on ne peut être dans l'Etat sans être proche de l'Etat. Mais l'Etat, c'est tout le monde. Moi, je suis membre de l'Etat. Lorsqu’il s'agit d’Amadou Kane, je suis un citoyen et je suis libre d'adhérer là où je veux et d'être avec qui je veux le jour du vote. Je peux militer dans un parti et m'identifier à un parti. Ce que je ne peux pas faire et que je ne ferai jamais, c'est que le Navétane aille dans une coalition. Vous vous rappelez, lorsque Ousmane Oscar Diagne était président, on lui faisait les mêmes reproches. A l'Oncav, aujourd'hui, du Comité directeur jusqu'aux Asc, ce sont de multiples sensibilités politiques. Maintenant, en tant qu'association nationale reconnue d'utilité publique, on ne fera pas comme les syndicats et les partis politiques. Je souhaite que cette étroite collaboration entre l'Etat et le Navétane, je n'ai pas dit l'Oncav mais le Navétane qui couvre l'Oncav avec tous ses démembrements mêmes les Asc, cette collaboration avec l'Etat, juste concentré et décentralisé, puisse continuer. Et c'est une première dans le mouvement Navétanes soit dotée de véhicules pour chaque région. Nous avons même donné le mot d'ordre à tous nos démembrements de collaborer avec l'Etat. Maintenant, Amadou Kane peut faire de la politique. Dans le Comité directeur de l'Oncav, on a un Secrétaire général de parti politique, il y a d'autres qui sont dans le bureau de l'Oncav qui sont membres du Comité directeur de l'Afp, du Ps, du Pds on n’a pas ce genre de problème. Mais personne n'ose nous empêcher de collaborer avec l'Etat. P

C’est ce qui explique les véhicules qu’on l’Etat vous a offerts pour l’aider en 2012 ?
Non pas du tout ! Ce n'est pas un luxe pour que les gens puissent penser que nous avons eu ce que nous ne devions pas avoir. Je pense que ce n'est pas démesuré que le Navétane ait un siège fonctionnel et des véhicules. Depuis qu'on les a eus, on est devenu encore plus fonctionnel. Par exemple, quand on quitte ici vendredi pour aller assister au démarrage des Vacances citoyennes que doit accompagner le Premier ministre présider un CRD à Kolda, on y va en délégation de trois véhicules. Je pense que nous devons saluer cette situation au même titre que les fédérations sportives qui ont été dotées de véhicules par l’Etat.

Mais n’y a-t-il pas paradoxe lorsque l’Etat offre des véhicules aux associations alors que les fonctionnaires du ministère des Sports n’en disposent pas ?
Vous savez, je ne peux pas me prononcer sur cette affaire. Il est vrai que des fonctionnaires doivent aussi être dans les meilleures conditions pour mener à bien leur mission, mais je ne suis pas sûr que le chef de l’Etat soit au courant. Car il aurait réparé cette erreur. Le ministère des Sports doit aussi être bien servi, au même titre que les autres départements. Car sans les fonctionnaires du ministre des Sports, on ne peut aussi réussir notre mission.

Le Navétane rime avec violence urbaine, malgré les effets pour combattre le fléau…
Je pense que si nous avons un ennemi, c'est la violence. Parce que tous les autres problèmes, que ce soit au niveau des infrastructures ou autres, il y a possibilité de trouver tout de suite des solutions, c'est pourquoi nous déployons d'énormes efforts pour régler ces problèmes. Il faut reconnaître d'ailleurs qu'il y a eu beaucoup d'avancées. L'année dernière, si je prends le cas de la Zone 1 qui est la plus forte du département de Dakar, des Zones 2 et 3, elles ont joué sans violence. Cela a été un défi qu’on a relevé. L'année dernière, au Sénégal, on n’a pas eu plus de cinq matches émaillés de violence. Bon, c'est peu mais c'est beaucoup. C'est peu, compte tenu du passé. C’est beaucoup dans la mesure où notre objectif est de jouer sans violence. Je précise que j'ai fait une tournée avec le ministre des Sports dans certaines régions et quelques départements du Sénégal et nous avons assisté à des tournois où l’on a noté zéro violence, et sans service d’ordre. Il faudrait que les gens comprennent que le Navétane ne rime pas avec la violence. C'est pourquoi je lance encore une fois un appel à tous les responsables pour qu'ils continuent à travailler afin qu'ensemble on fasse de manière qu'on puisse jouer des Navétanes paisibles sans violence. Et c’est possible dans la mesure où il est arrivé plusieurs fois au préfet ou au gouverneur de dire qu’il arrête les Navétanes parce qu'il y a des problèmes. L'année dernière, on n’a pas eu ce cas. Avec ce qu'on est en train de faire en termes de sensibilisation, tout en ayant comme arme principale le règlement, les Navétanes se joueront cette année sans violence.




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