La préparation de l’équipe nationale de lutte pour les jeux de la CEDEAO est annulée pour des problèmes financiers. Cela amène à se demander où va l’argent que le Cng défalque sur les cachets des lutteurs relativement aux sanctions, les engagements, les frais d’organisation et l’achat des licences des promoteurs.
Dans sa dernière sortie sur l’émission «Bantamba» de la 2STv, le président Alioune Sarr disait que l’argent de la lutte retournait à la lutte. Ainsi, le Comité national de gestion (Cng) qu'il dirige a toujours fait croire aux amateurs et férus de la lutte que c’est la structure qui prend en charge les frais de regroupement des équipes nationales. Cette manne financière provient surtout des sanctions pécuniaires sur les lutteurs, des frais d’organisation, de l’achat des licences des promoteurs sans compter l’apport des sponsors. Mais aujourd’hui, on se rend compte que la réalité est autre. Car, l’argent est détourné à d’autres fins. La preuve, le regroupement des lutteurs de l’équipe nationale qui se préparait pour les 1ers Jeux de la Cedeao a été annulé faute de moyens.
De tout temps, les responsables du Cng ont toujours soutenu que c’était cette cagnotte qui servait à pré financer la préparation des «Lions. Au regard de cette information relayée par notre confrère de «Soleil des Sports», la vérité est tout autre. Aux commandes de cette structure d’exception depuis 16 ans, les actuels responsables n’ont jamais voulu se prononcer sur la gestion financière du Cng. Au contraire, ils prennent toujours un malin plaisir à dire : «nous n’avons de compte à rendre à personne excepté la tutelle». Ce qui sous-tend un certain mépris vis-à-vis de ceux qui ont toujours douté de la destination de ces fonds publics.
C'est donc un grand dommage pour les Sénégalais qui n’ont jamais compris cette démarche unilatérale du Cng, ce délégataire de pouvoir qui refuse de porter à l’attention du public l’état des finances. Cela, au moment où l’on parle surtout de bonne gestion et de transparence. La Cour des Comptes qui, par le passé, avait contrôlé la gestion de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), devrait en faire autant pour le Cng de lutte. Ce qui est valable pour toutes les autres Fédérations par souci de transparence et de bonne gouvernance. Sinon, ce serait contradictoire d’auditer certaines sociétés et entreprises et de ne pas fouiller sur la gestion des Fédérations sportives qui brassent plusieurs dizaines de millions de francs au nez et à la barbe des citoyens.
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