Du retour des «Lions» au stade Léopold Sédar Senghor, 22 mois après leur dernière sortie sur leur terrain (11 octobre 2008 face à la Gambie), on retient certes la petite victoire sur le Cap-Vert (1-0), hier Mais au-delà, on retient aussi qu'en termes d'affluence, avec environ 20 000 spectateurs seulement, ce match a été celui des « Lions» qui a attiré le moins de monde à Léopold Senghor depuis 2000. On retient aussi et surtout que ce match a été un désastre financier; avec une perte sèche de l'ordre de 72 millions de francs Cfa.
Certes, les matches des « Lions » à Dakar ont été souvent déficitaires ces dernières années. Mais à ce point, jamais. Cependant, le plus inquiétant, c'est ce que nous rapportent des sources au ministère des Finances. Elles révèlent en effet que le match a failli ne pas se jouer, faute de crédit. Le ministère des Sports ne dispose plus de la moindre ligne de crédit au Trésor. Tous ses budgets, que ce soit celui des compétitions internationales, ou celui des fonds de relance etc, ont été épuisés par l'équipe de Mamadou Lamine Keïta.
Des informations confirmées au niveau des services de Faustin Diatta où on renseigne que le match a été organisé à crédit. C'est en effet, en empruntant de l'argent à gauche et à droite que les financiers du département ont pu colmater les budgets pour faire face à certaines dépenses. D'ailleurs, on apprend que les frais d'hébergement des équipes du Sénégal et du Cap-Vert, qui tournent autour de 25 millions de francs Cfa, n'ont pas été payés. Les hôtels Ngor Diarama pour les «Lions» et Savana pour le Cap-Vert, ayant accepté de les accueillir à crédit. De même, l'hôtel Ndiambour avait refusé d'accueillir les arbitres mauritaniens du match. Il aura fallu d'intenses négociations et le versement d'un acompte d'un million de francs Cfa, le lendemain de leur arrivée. pour qu'il accepte de les loger.
Il faut noter, par ailleurs, que c'est le Sénégal qui a pris en charge les titres de transports des Cap-Verdiens, dont 14 joueurs sont venus d'Europe sur les 30 membres de la délégation. Mais, c'est en ayant recours au système du crédit auprès d'une agence de voyage qui a mis à disposition les billets d'avion, en attendant un paiement futur, que le ministère des Sports a pu sauver la situation.
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