Les « Lions indomptables » du Cameroun et les « Pharaons » d’Egypte ont décroche, hier, leur visa pour la finale de la 26e CAN qui se joue au Ghana. Le Cameroun et l’Égypte ont éliminé respectivement les deux grands favoris, le Ghana et la Côte d’Ivoire, lors des demi-finales disputées respectivement à Accra et Kumasi.
Les « Lions Indomptables » ont brisé les espoirs du pays organisateur en battant les Black Stars 1-0 à Accra. Un peu plus tard, à Kumasi, les Pharaons, tenants du titre, domptaient les Éléphants 4-1. Le Cameroun et l’Égypte disputeront donc la finale, dimanche à Accra.
L’Egypte a rapidement mené au score (Fathy, 12e) et a étouffé les individualités ivoiriennes, Didier Drogba en tête, pour se détacher grâce à Amr Zaky (62e ).Malgré une rapide réduction du score de Kader Keita (63e), Zaky a enfoncé le clou (67e) avant un dernier but d’Abou Treika (90+2).
Le Cameroun, plus malin, avait créé la surprise en battant le Ghana chez lui à Accra, marquant sur une contre-attaque éclaire qui a foudroyé le rêve de tout un pays qui voyait ses Black Stars en finale.
Accra après la défaite : Loin de la clameur habituelle
Accra : Echanges de maillots entre Essien et Njitap d’une part et entre Eto’o et Agogo d’autre part ; puis Eto’o qui lève ensuite les bras au ciel en signe de joie. Le Cameroun venait d’écarter le Ghana de la route menant à la finale sur un but d’Alain Mosely Nkong, inscrit à la 70e minute. C’est la fin d’un rêve pour le Ghana qui ambitionnait d’aller en finale et de remporter le trophée qui le fuit depuis 1982. Ce fut alors la consternation dans le camp ghanéen où Agogo se faisait consoler par Otto Pfister et Essien en faisait de même pour Muntari ; telles sont là les images poignantes de cette fin de match.
Et ce sont des supporters déçus de la prestation des siens qui ont quitté en silence le stade Ohene Djan d’Accra pour regagner leurs logis sans tambours ni trompettes.
Et pourtant tous les ingrédients étaient réunis pour permettre au Ghana de franchir le dernier palier avant la finale. Deux heures avant le coup d’envoi du match, les rues d’Accra s’étaient vidées, seuls quelques véhicules roulaient. Les ghanéens étaient tous concentrés sur le match, soit au stade, soit chez eux à le suivre à la télévision. Dans le quartier résidentiel de Niahou-Airport, où habite une partie de la presse sénégalaise accréditée à cette Can, pas un chat dans les rues, à plus forte raison des êtres humains. En de pareilles circonstances, quand le pays organisateur mène ou domine dans le match, la clameur s’élève des maisons ; mais hier, c’était le calme plat au niveau de supporters partagés entre l’espoir de voir leur équipe revenir au score et le désespoir de voir les carottes déjà cuites face à la machine camerounaise.
Hier, on était loin des coups de klaxon qui saluaient les victoires ghanéennes après chaque match.
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