Royalement ignorés par les autorités, les champions d’Afrique en titre du football de plage se radicalisent. Le trophée continental ne sera présenté qu’au chef de l’Etat et «non à une quelconque autre autorité». Ibrahima Ndiaye Chita lance l’offensive depuis Durban en Afrique du Sud. Où ils se sont hissés sur la plus haute marche du podium en finale contre le Cameroun. Score 12-6.
Réponse du berger à la bergère. «Cette coupe, on veut la remettre au président de la République en personne et non à une quelconque autre autorité». Les Lions du «beach soccer» entament un autre match. Celui-ci, contre les dirigeants. «Depuis que nous sommes là, aucune autorité du ministère des Sports ne nous a appelés, ne serait-ce que pour prendre de nos nouvelles. Et même les autorités de l’ambassade du Sénégal ici en Afrique du Sud n’ont pas pris langue avec nous», a confié à l’agence de presse sénégalaise, Ibrahima Ndiaye Chita. Le manager des «Lions» du «Beach Soccer», joint depuis Durban en Afrique du Sud, ne tarit pas d’éloges à l’endroit de ses protégés, «héroïques». «Ils ont mouillé le maillot et ils ont fait honneur au Sénégal». Même si, «il y avait des gens qui avaient programmé (leur) défaite». «Nous avons fait prévaloir nos qualités. Cette victoire démontre que même sans aucun moyen, sans aucune aide de la part de nos autorités, nous pouvons faire quelque chose», peste Ibrahima Ndiaye. A signaler qu’il est l’initiateur du football de plage au Sénégal. «C’est en lisant le magazine France Football que l’idée m’est venue. Je ne me retrouvais plus dans le football. J’ai démarré les compétitions en 2002 sur la plage de Yoff. J’y ai mis mon temps, ma force et mon argent. Je savais qu’un jour ou l’autre, cette discipline allait donner satisfaction». Chose faite : le Sénégal est depuis hier champion d’Afrique.
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