Le Sénégal est à nouveau la risée de l'Afrique. Personne ne comprend ces comportements d'un autre temps. Et pourtant, la tendance s'était déjà dessinée. Deux mois auparavant, Kasperzack intervenant dans les colonnes de l'Équipe, "la bible du football mondial", soutenait ceci : "Notre objectif ce sont les quarts de finale". Une considération qui avait fait tiquer plus d'un au Sénégal. Pourtant, Kasperzack savait bien ce qu'il disait. Il avait un groupe avec des joueurs de talent. Mais sans le "reste" pour s'imposer face à des écuries comme l'Égypte, le Cameroun, la Côte d'Ivoire.
Et l'ex-sélectionneur national n'était pas le seul. Les administratifs sénégalais plus particulièrement la Tutelle et la fédération semblaient y savoir quelque chose. La fédération d'abord en refusant de sceller de gros matchs avec de grandes équipes comme la France ou la Côte d'Ivoire. Ce qui aurait révélé la réalité comme l'a si bien réussi le Maroc qui en un temps deux mouvements a écrasé ce Sénégal-là par 3 à 0 en match amical. Là où jusque-là, on se suffisait à de "petits pays de football". La Tutelle à son niveau en acceptant de cautionner le transport et la prise en charge des 34 marabouts (le chiffre peut être revu à la hausse car certains parlent de 50 avec ceux qui sont restés au pays), a démontré véritablement sa tendance à plus faire jouer "les Xons" qu'autre chose pour gagner la Can 2008. Certains joueurs ont aussi joué le jeu sachant pertinemment que rien de sérieux ne prédisposait à une haute performance au Ghana.
Lamine Diatta, capitaine face à l'Afrique du Sud comptant pour la dernière rencontre de la poule D en route pour le Ghana avait vite réagi face à la montée en puissance de la confiance chez les Sénégalais. "Il ne faut pas commencer par dire qu'on va gagner la coupe au Ghana". Dans la même veine, Mamadou Niang, l'actuel 2e meilleur buteur de la Ligue 1 française avec 12 réalisations à son actif de rétorquer : " Il ne faut pas tout mettre sur mes épaules". Des affirmations claires. Mais que personne ne voulait accepter. Au finish, c'est le clash. Le clash le plus logique de l'histoire de la participation sénégalaise à une Coupe d'Afrique des Nations (Can) et qui se résume à onze éditions sur les 26 déjà tenues
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