Jour historique pour Henryk Kasperczak. C’est en effet aujourd’hui que le sélectionneur national va pour la première fois affronter le public du stade Léopold Senghor. Une descente qui aura l’allure d’une découverte pour celui qui a désormais en charge les destinées du football sénégalais qui entame une nouvelle aventure africaine qui débute par le Mozambique. Découverte d’un nouveau public, découverte d’une nouvelle ambiance. Découverte aussi d’un nouveau coach et d’un nouveau style. «Senghor» attend de voir…
Premier match officiel, première sortie devant le public de Léopold Senghor, Henryk Kasperczak va vers un rendez-vous historique avec le «Sénégal du foot». Le nouveau sélectionneur national, qui a désormais en charge les destinées du football sénégalais, va inaugurer son magistère aujourd’hui en lâchant ses hommes aux trousses des Mambas du Mozambique pour les besoins de la première journée des éliminatoires de la Can 2008, prévue au Ghana.
Sur le plan personnel, le Franco-polonais appréhende une telle épreuve en dépit de son expérience professionnelle et… africaine, avec ses différents passages en Côte d’Ivoire,Tunisie, Maroc et Mali.
En effet, l’ambiance dans les terrains d’Afrique revêt une forte dose d’émotion et de tension, difficile à contenir. L’ancien coach des Lions, Guy Stephan, qui avait eu à jouer son premier match officiel à Banjul en 2003 lors d’un chaud Gambie-Sénégal (0-0) comptant pour les éliminatoires de la Can 2004, en sait quelque chose. Le Breton, qui venait de débarquer dans la «tanière», avait déclaré n’avoir jamais vécu une telle ambiance dans sa carrière de joueur et de technicien.
Qu’en sera-il de Kasperczak ? Début de réponse : «Comme toujours je suis tendu avant le match, mais une fois que la partie démarre, je me lâche», promet, tout en sourire, le Franco-polonais qui reconnaît cependant que la pression sera bien là. «Vous savez la pression existe constamment, à tout moment. Il y a autant de pression pour la première que pour toutes les autres rencontres de l’Equipe nationale. Mais c’est vrai que le premier match est différent des autres.»
Un «aveu» qui vient confirmer la particularité du rendez-vous d’aujourd’hui, important pour la suite des éliminatoires, et qui va aussi se jouer au niveau mental, psychologique et aussi au niveau de la tenue avec une station debout qu’affectionne le Franco-polonais, «pour mieux sentir le jeu, pour mieux faire passer son message».
En tout cas, Kasperczak a eu une petite idée de l’ambiance qui l’attend aujourd’hui avec dernièrement les 5 000 supporters qui avaient pris d’assaut les gradins du stade Léopold Sédar Senghor pour suivre le second galop d’entraînement de l’Equipe nationale. Une sorte de hors-d’œuvre par rapport au menu copieux que compte lui servir «Senghor» à 18H 30. Une sacrée réception en perspective.
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