Douzième homme de l’équipe nationale, depuis son retour de blessure, Henri Camara est pour autant loin de faire un drame de sa nouvelle situation. Certes, cadre de «la tanière», recordman de buts marqués en sélection, le pensionnaire de la Premier League se veut réaliste et indique que seuls les meilleurs du moment peuvent honorer une place de titulaire. Cependant, il reste très motivé et compte peser de tout son poids sur la balance, à chaque fois que le sélectionneur le sollicite. «Titulaire ou remplaçant n’est pas très important, ce qui prime c’est le bon comportement de l’équipe», arbitre-t-il.
Et d’ajouter : «Cela, seuls les plus compétitifs peuvent l’assurer. Cependant, sur le banc, je me tiens toujours prêt à entrer en jeu, apporter le plus dont le groupe a besoin». Et d’ajouter : «J’ai une obsession pour le maillot national. Il m’a tout donné et j’ai le devoir de lui rendre l’ascenseur». Par ailleurs, l’attaquant confie qu’il n’a jamais discuté les choix d’un entraîneur, et que ce ne sera pas maintenant qu’il va le faire. «Je sais que l’intention du coach est d’aller le plus loin possible, remporter le trophée. Donc, je ne me permettrai pas certains comportements, d’autant qu’il y a beaucoup de jeunes dans cette tanière, et que je me dois de leur donner une bonne impression».
Tant mieux si on est outsiders, seulement ligne par ligne, on est les meilleurs
La cote de popularité de «la tanière», qui est sur une pente descendante, depuis un bon bout de temps, ne semble pas inquiéter l’ancien Latic, qui pense qu’une telle situation ne peut que leur servir. «Tant mieux, si on n’est pas attendus. Cela nous permettra non seulement de bien nous concentrer, mais surtout ça nous met moins de pression. En plus, il est toujours excitant de surprendre le public comme on l’a si bien réussi en 2002», tranche l’enfant de Karack.
Ramenant le débat à la Tunisie, premier adversaire du Sénégal dans cette Can et, considérée par beaucoup de spécialistes comme le favori de la poule, Henri Camara, sans vouloir tout remettre en question, attire néanmoins l’attention des uns et des autres. «Comparons lignes par lignes et évaluons la valeur des joueurs d’un côté comme de l’autre. Vous verrez nettement que les footballeurs sénégalais retenus en sélection sont largement au-dessus de leurs adversaires du groupe D».
Ce qui peut ne pas être un bon baromètre pour juger de la complicité des joueurs sur le terrain, mais qui quand même leur confère une longueur d’avance sur le papier. À en croire Henri Camara, «la tanière» doit démontrer aux yeux du monde entier qu’elle est une grande formation de football. Qu’elle a un niveau n’ayant rien à envier à ce qui se fait de mieux dans ce monde. Toutefois, la conquête se fera par étape et l’heure est aux rencontres pour un ticket qualificatif au second tour.
Les mêmes instants que 2002….
Des matches qui, selon le buteur des «Lions», doivent tous être gagnés, afin d’envoyer un signal fort aux autres candidats au titre». Surtout que, souligne Henri, «la grande bataille doit avoir lieu d’ici aux quarts de finale, puisque étant le stade le plus périlleux». Très en verve, il lance : «Aujourd’hui, j’ai l’impression de vivre les mêmes instants qu’en 2002. La cohésion du groupe, l’entente entre les joueurs, les réunions de critiques qui se succèdent, l’envie, la détermination… tout est de mise pour s’illustrer en terre ghanéenne».
Des facteurs qui le confortent dans son optimisme, justifient et légitiment sa confiance. Revenant sur la préparation à Dakar et le match amical face à la Namibie, le virevoltant attaquant déclare que les deux séances par jour leur avaient alourdi les jambes. Mais actuellement, le rythme est au rendez-vous et les automatismes au point. Ce qui augure de bonnes choses. D’autant que, confie-t-il, «on sent l’appui, le soutien du public. L’attention que suscite l’équipe nationale et, en considération de tous ces aspects, nous nous devons d’assurer, de faire le boulot qu’on nous demande».
0 Commentaires
Participer à la Discussion