La bataille autour de l'exclusivité du droit de diffusion des images de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud fait rage au Sénégal. Premier pays au Sud du Sahara qui agite la récurrente question de la retransmission des 60 matches du présent Mondial pour les télévisions privées africaines. La Radio Télévision Sénégalaise qui a laissé au carreau ses concurrents se frotte les mains avec un juteux contrat de sponsoring de 1, 1 milliard Fcfa. Enjeux.
Une vive polémique s'est installée depuis le démarrage de la Coupe du monde entre les télévisions privées sénégalaises dont la plus en vue est Walf TV et la RTS (Radio Télévision Sénégalaise, média public) qui exhibe un "agreement clause confidentialy" signé avec les autorités de la FIFA depuis août 2009. Selon la direction générale de la RTS, ce contrat signé avec la FIFA lui donne le droit d'exclusivité de la diffusion des images de cette compétition mondiale. Ce qui sous entend que ses concurrentes doivent acheter le signal depuis le réseau hertzien de la RTS pour pouvoir diffuser les images. Le hic-dans ce dossier géré en douceur par la direction générale et la FIFA sans associer les médias audiovisuels privés au format généraliste comme Walf Tv, 2 STV, Canal Info-réside dans la non ouverture du package de diffusion des images du Mondial aux privés via des joint-ventures ou holding événementiel.
Ces télévisions privées qui avaient peaufiné un monitoring commercial en direction des sponsors ont été oubliées. Ces dernières ont été saisies seulement entre le 7 et le 10 juin dernier autour d'une table de discussion avec les autorités de la RTS et le ministère de l'information. Selon le Pdg du groupe de presse privé WalfTv, Sidi Lamine Niasse, qui s'est prononcé mercredi 15 juin « les règles du jeu ont été faussées au départ par la RTS qui a abusé de sa position dominante de média public. » Et M. Niasse de poursuivre: « la RTS n'a pas communiqué et n'a pas voulu nous informer à temps depuis la saisine par la FIFA en août 2009. » En clair, pour les privés, la RTS a mis le grappin sur le gros fromage via le contrat de sponsoring qui serait de l'ordre de 1,1 milliard Fcfa ( soit 100 millions versés par chacune des onze sociétés ciblées). « Nous allons nous battre pour le respect et l'équité du droit » a plaidé le Pdg du groupe Walfadjri.
Après plusieurs rounds de discussions entre privés RTS et l'Etat représenté par le ministre de l'Information, Moustapha Guirassy, le dossier est actuellement sur la table du président. Ce dernier aurait donné mandat au chef du gouvernement, Souleymane Ndéné Ndiaye pour trouver un dénouement à la crise
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