Les « Lions » veulent marquer l’histoire

Port Said (Egypte) : De l’avis unanime des observateurs, il y a bien longtemps qu’on n’avait plus vu des Lions aussi déterminés à l’entraînement. Hier encore, lors de la séance de l’après-midi, ils se sont donné à fond à la grande satisfaction de leur entraîneur adjoint, Amara Traore. « Vous avez vu que c’etait très engagé », a-t-il fièrement dit à la presse sénégalaise venue suivre ce galop. La preuve que ces garçons en veulent.

Ils ont certainement en travers de la gorge le fait que, le samedi 14 janvier, ils aient joué pratiquement dans un stade L.S. Senghor à moitié vide, face aux Simbas de Rdc et qu’ils n’aient même pas donné à ceux qui les avaient boudés des raisons de regretter de n’avoir pas fait le déplacement. Car le triste nul vierge de ce match d’au revoir a conforté les sceptiques dans leurs doutes. Mais, au sortir de la séance d’entraînement d’hier après-midi à Ismaïlia, et à la lumière de toutes celles effectuées en terre égyptienne, Amara Traoré se fait confiant pour le match inaugural des Lions, lundi prochain, face au Zimbabwe. « On avait perdu cette agressivité, alors qu’on sait que pour s’imposer en Afrique, il faut être agressif, mettre de l’impact physique dans le jeu ». Ça tombe bien puisque le premier adversaire du Sénégal dans ce Groupe D a la réputation de pratiquer un jeu dur, viril, pour ne pas dire violent (comme les Marocains dont 2 des leurs portent encore les stigmates des crampons des Warriors pour un simple match amical).

Amara Traoré n’a pas hésité à convoquer la fameuse équipe de 2002, dont il faisait partie et dont l’impact physique était une marque de fabrique. Selon lui, cette agressivité qui semblait somnoler en chacun de ses joueurs a refait surface. À juste titre, est-on tenté de dire. Car nombre d’entre eux vont certainement, à partir de lundi, vers leur dernière Can et ils ont tous envie, sont tous déterminés à marquer l’histoire du football sénégalais. À ne pas être classés dans la catégorie des Générations perdues, comme celle d’il y a 20 ans déjà, en Egypte. Et Amara Traoré, conscient de l’importance du premier match, promet que ses hommes sauront relever le défi physique que leur imposeront les « Guerriers » zimbabwéens. « Il faut d’entrée régler ce problème d’agressivité en leur faisant comprendre que nous serons présents au même titre qu’eux ». Et pour cause, le Sénégal est loin d’être délaissé par la nature dans ce domaine, avec des grands gabarits comme Diawara, Diatta, Bouba Diop, Amdy Faye, Habib Beye et Diagne Faye ; et des éléments vifs et qui savent être tranchants comme Henri Camara ou Oumar Daf en pleine possession de ses moyens. Comme, en plus, Amara Traoré dit avoir noté « une nette amélioration dans le jeu depuis le match contre le Congo », l’espoir est permis que les Lions afficheront leur meilleur visage lundi face au Zimbabwe.

En attendant, ils s’entraînent ce soir sur la pelouse du stade de Port Saïd où ils joueront tous leurs 3 matches du Groupe D, lundi contre le Zimbabwe, ensuite face au Ghana et, enfin, contre le Nigeria. Que des anglophones donc, comme on l’a déjà noté ; avec le défi physique que cela comporte. Même s’il va également falloir faire montre d’une bonne qualité technique et tactique pour passer ce premier tour. De ce point de vue, les séances menées depuis l’arrivée du groupe en Egypte ont entraîné un net mieux. Pourvu que cela dure et que cela se traduise effectivement sur le terrain dès lundi prochain.