Marco Materazzi déclare, dans un entretien à paraître dans le magazine français Vsd, qu’il n’a «aucun problème» pour rencontrer Zinédine Zidane, qui lui a assené un coup de tête en finale du Mondial-2006, ajoutant que tous deux ont été «instrumentalisés».
«Quand le moment sera venu de se rencontrer il n’y aura aucun problème, je sais que lui aussi, comme cela arrive sur le terrain, a fait une erreur comme moi», estime le champion du monde italien, victime d’une violente charge de Zidane à la 110e minute de la finale remportée par la Nazionale (1-1 a.p., 5 t.a.b. à 3). Une rencontre «pourrait intervenir un jour, mais il faudra que les conditions soient réunies, il ne faut pas oublier qu’à la fin c’est moi qui ai pris le coup de tête, pas lui. Moi je me suis excusé, maintenant attendons», nuance cependant Materazzi.
Evoquant le livre humoristique qu’il vient de publier sur l’incident de la finale, sous le titre «Ce que j’ai vraiment dit à Zidane», le joueur de l’Inter Milan affirme que lui et Zidane ont été «instrumentalisés», sans révéler exactement les propos échangés avec le meneur de jeu français, aujourd’hui parti à la retraite.
«A la fin, ce que nous voulions tous les deux c’est que tout s’arrête sur le terrain et ce ne fut pas le cas, explique le joueur. Ce qui est arrivé aurait pu tranquillement rester dans les vestiaires même si tout le monde a vu, on pouvait très bien se serrer la main et tout aurait été terminé.»
«De temps en temps sur la pelouse c’est l’instinct qui parle, c’est ce qui s’est passé avec Zidane, indique Materazzi. Je suis persuadé que dans un autre contexte avec moins de tension il n’aurait jamais eu ce genre de réaction. Au final, si quelqu’un se renseigne sur moi, on lui dira qu’en dehors du terrain, je suis un chic type. Quand je me suis renseigné sur lui (Zidane), on m’a dit la même chose. Donc on est deux braves gars et on ne méritait pas ce qui s’est passé après le Mondial, explique-t-il notamment.
Le défenseur italien, qui dit espérer «faire partie du groupe» lors du match Italie-France le 8 septembre 2007 comptant pour les qualifications à l’Euro-2008, en profite également pour rendre hommage au public français et à l’accueil reçu le 6 septembre par les champions du monde au Stade de France malgré la défaite 3-1.
«Tous mes coéquipiers ont été traités avec des gants blancs, l’hymne a été applaudi, la minute de silence pour (Giacinto) Facchetti (ancien joueur et président de l’Inter Milan) a été applaudie, ce qui est tout à l’honneur des Français», se félicite-t-il.
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