RACISME SUR LA VICTOIRE ITALIENNE - Un sénateur italien dérape en déclarant : L'Italie l'a emporté sur des Noirs, des Musulmans et des Communistes

Les propos plein des de mépris de Roberto Calderoli sur la sélection française suscitent de vives réactions. La France s'est plainte auprès de l'Italie des propos tenus par un sénateur de droite, Roberto Calderoli, qui a qualifié la sélection française d'équipe de «Noirs, musulmans et communistes». L'ombre du racisme plane sur la victoire italienne, surtout depuis la polémique sur les causes du coup de tête donné par Zinédine Zidane à Marco Materazzi.

Calderoli, en revanche, ne nie pas et ne regrette pas ses propos, lui qui avait perdu un portefeuille de ministre dans le gouvernement de centre-droit de Silvio Berlusconi pour avoir arboré un t-shirt sur lequel figurait une caricature de Mahomet. Le sénateur italien a fêté la «victoire politique» des Italiens sur une équipe multiethnique. L'Italie a «battu une équipe qui, pour obtenir des résultats, a sacrifié son identité en alignant des Noirs, des musulmans et des communistes», a déclaré le sénateur, aussitôt rabroué par le gouvernement de centre-gauche.

Les journaux italiens La Stampa et Corriere della Sera ont publié hier la lettre de protestation de l'ambassadeur français en Italie, lequel dit regretter des propos inacceptables et méprisables qui ne peuvent qu'engendrer la haine. Selon plusieurs journaux britanniques, Marco Materazzi aurait traité Zinédine Zidane de «fils d'une pute terroriste», insulte qui aurait déclenché le violent coup de tête dont le monde entier parle depuis. Quant au défenseur italien, il affirme que la provocation est venue du Français mais avoue l'avoir insulté. Après avoir consulté des experts capables de lire sur les lèvres, The Times, The Sun et le Daily Mail arrivent tous à la même conclusion. Alors que Zidane s'éloignait, Materazzi lui aurait dit: «On sait tous que tu es le fils d'une pute terroriste». Dans la Gazzetta dello Sport, Materazzi se défend d'avoir été l'initiateur de l'accrochage. «J'ai tenu son maillot pendant quelques secondes seulement, il s'est tourné vers moi, il m'a parlé en raillant, il m'a regardé avec superarrogance, de haut en bas.

Puis de poursuivre son explication: «Il m'a dit: si vraiment tu veux mon maillot, je te le donnerai après.» Je lui ai répondu avec une insulte, c'est vrai», a raconté Materazzi. Interrogé si l'insulte visait la sœur du joueur français, comme l'ont affirmé certains médias, Materazzi a précisé: «Une insulte de celles qu'on s'entend dire des dizaines de fois et qui nous échappent souvent sur le terrain».
Pour l'instant, le capitaine des Bleus n'a toujours pas exposé sa version des faits. Il devrait le faire ces prochains jours, selon son agent.