Sénégal- Tunisie à 17 h à Tamale : les assurances de Diouf et Henry

Roger Lemerre en a convenu hier, en faisant face à la presse : le Sénégal-Tunisie de ce mercredi à Tamale sous les coups de 17 h n’est pas un simple match de poule. Il est celui de la revanche pour les ‘Lions’ du Sénégal sortis en quart de finale en 2004 par les ‘Aigles de Carthage’ et celui de la confirmation pour ces derniers. Un match technico-tactique au cours duquel, les deux sélectionneurs nationaux, Henry Kasperczak et Roger Lemerre, placent d’emblée sous le sceau du fair-play.

(Envoyé spécial à Tamale) - ‘Pour avoir l’esprit tranquille dans une compétition internationale de l’envergure de la Coupe d’Afrique des nations (Can), il faut bien négocier le premier match qui est d’une importance capitale. En remportant le premier match, il suffit juste de négocier le second pour passer au second tour synonyme de qualification en quart de finale. Alors qu’en perdant ce match d’entrée, on est obligé de reprendre tout un travail développé depuis longtemps pour ne pas sortir très tôt de la compétition. Par conséquent, j’aimerais bien remporter ce match contre la Tunisie au coup de sifflet final de l’arbitre’. C’est la profession de foi, sous forme d’analyse, du sélectionneur national de l’équipe nationale du Sénégal, Henry Kasperczak à vingt-quatre heures de la confrontation devant opposer ce mercredi son équipe à celle de la Tunisie au stadium de Tamale.

Parlant de son homologue d’en face, le technicien franco-polonais rappellera que ‘Roger Lemerre est un double champion. Il est un très grand entraîneur de football qui a remporté la coupe d’Europe avec la France en 2000 et la coupe d’Afrique avec la Tunisie en 2004. Voilà ! C’est dire que c’est un très grand monsieur que je respecte beaucoup’, fait noter Henry Kasperczak avec un certain brin de sourire au coin de la bouche.

Réponse du berger à la bergère, interrogé hier en marge de la conférence de presse qu’il a tenue à la résidence universitaire de Tamale, le technicien français qui va jouer sa troisième confrontation avec le Sénégal en huit ans (Sénégal-France en 2002, Tunisie-Sénégal en 2004 et Sénégal-Tunisie de ce soir), retient que ‘Kasperczak est un vieux renard qui sait toujours là où il met les pieds pour créer la surprise. C’est un technicien qui connaît bien le football tunisien pour avoir été à la tête de la sélection nationale pendant quatre ans. Alors que moi, je ne connais pas le football du Sénégal. C’est dire qu’il va avec un petit avantage’, laisse-t-il entendre entre deux sourires.

C’est ainsi sous le sceau du fair-play que les deux techniciens ont placé la confrontation de ce mercredi, avant d’opposer leurs arguments technico-tactiques à partir de 17 h sur la pelouse du stadium de Tamale (ville ghanéenne qui abrite la poule D de cette Can). Un match couperet à l’issue duquel le vainqueur se verra ôter du pied une grosse épine pour continuer la compétition dans la sérénité.

Seulement, le Sénégal-Tunisie de ce mercredi est plus qu’un simple match de poule. ‘C’est un match qui va rappeler beaucoup de souvenirs, convient d’ailleurs le sélectionneur de la Tunisie. Puisqu’il y a de cela quatre ans, les deux équipes s’étaient rencontrées en quart de finale de coupe d’Afrique remporté par la Tunisie’, rappelle Roger Lemerre qui s’empresse de préciser que ‘ce n’est pas parce que le Sénégal a perdu cette rencontre qu’il ne peut pas remporter le match de demain (aujourd’hui, Ndlr). Au contraire, c’est un match que le Sénégal peut bien remporter parce qu’il a de réels arguments pour le faire’, martèle-t-il. Avant de soutenir que ‘c’est à nous de confirmer le résultat réussi face au Sénégal en 2004’.

Un argument largement partagé par les joueurs tunisiens qui appréhendent le potentiel de l’équipe nationale du Sénégal. ‘Nous aurons affaire à l’une des plus grandes équipes africaines du moment. C’est vrai qu’il n’y a pas de logique dans le football. Mais, il y a aussi certaines vérités qu’il faut oser dire. Par conséquent, au-delà du match qui va nous opposer ce mercredi, j’avoue que le Sénégal est une grosse pointure qui ne sera pas facile à contrer au cours de cette compétition’, assène l’un des footballeurs tunisiens ayant pris part à la conférence de presse organisée hier par la délégation tunisienne. Notre interlocuteur qui ne fait pas usage de la langue de bois avertit, qu’’avec Mamadou Niang, Diomansy Camara, Henry Camara, El Hadji Diouf en pleine forme, le Sénégal a un potentiel capable d’exploser toute équipe dans cette compétition’. Seulement, tout est de savoir si Niang explosera enfin en équipe nationale comme il le fait avec Marseille, si Henry Camara, à court de compétition avec son club, parviendra à tenir le coup et si Diomansy sera dans son bon jour pour qu’il y ait moins de déchets dans son jeu.

Toujours est-il qu’El Hadj Diouf, lui, mouillera le maillot quoi qu’il advienne, lui dont le mot d’ordre qu’il essaie de faire partager à ses coéquipiers est : ‘La gagne ou rien’.