Accueillis "en héros" hier par le Premier Ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, reçus in extremis par le chef de l'État qui les a croisés au salon d'honneur de l'aéroport et congratulés dans le cadre d'un cocktail au stade Léopold Senghor, les Lions locaux vainqueurs de la troisième édition du tournoi de l'Uemoa attendent encore les lauriers. En effet, en tout et pour tout, ils n'ont encore eu comme primes que "100. 000 Fcfa en attendant" comme on le leur a promis.
Après leur sacre ce dimanche dans le cadre de la troisième édition du tournoi de l'Uemoa, l'équipe nationale locale est arrivée hier à Dakar en début d'après-midi en provenance de Cotonou.
Mais les Lions locaux n'ont pas encore, comme cela se faisait avec la bande à El Hadji Diouf et Henri Camara, reçu les primes de motivation à la hauteur de leurs performances.
En effet, ils n'ont encore reçu que la modique somme de 100.000 Fcfa. Une somme qui à en croire la plupart des joueurs locaux, "leur a déjà été donnée comme primes normales qui sont reversées à toutes les équipes nationales".
En attendant, promesse leur a été faite en tout cas par le président de la fédération à en croire certains "qu'une somme de 5 millions de Fcfa leur sera reversée ultérieurement". Un fait anodin qui a été noyé par les discours de bonne volonté et de prévisions positives. Mais un détail qui a toute son importance à ce stade de la vie footballistique de notre pays.
En effet, en phase reconstructrive, le Sénégal en cette première saison de ligue professionnelle s'est imposé comme celui qui a le meilleur championnat local dans l'espace Uemoa. Ceci grâce à des joueurs locaux issus de clubs locaux et coachés totalement par un staff local.
Ce qui suppose un ensemble de considérations à la fois infrastructurelles mais surtout financières. La génération 2002 n'a jamais rien gagné en termes de trophées.
Elle a juste glané une place de quart de finaliste au mondial 2002 et une place de finaliste à la Can de la même année. Et pourtant, elle a tout eu en termes de primes. Des primes qui ont souvent dépassé l'imaginable.
Pourtant, en termes de résultats concrets, l'histoire retiendra que la bande à Alpha Oumar Sow, capitaine et meilleur buteur de ce tournoi, a mieux fait en ramenant le trophée au terme de leur tournoi. Une situation déplorable à plus d'un titre et qui ne peut pas motiver le jeu local.
Quand Koto motive ses joueurs par le "Diom"
Pourtant, à en croire les différents responsables de notre football dont le président de la fédération Me Augustin Senghor et le Directeur technique national Amsatou Fall, "il faut croire en notre expertise locale, mais surtout en la capacité de cette équipe nationale locale à s'imposer partout avec des résultats meilleurs que le trophée de l'Uemoa ou le Chan".
Mais encore une fois, les conditions de préparation et d'hébergement sur place (à Cotonou) ont été déplorées aussi bien par les membres du staff que par les joueurs eux-mêmes.
A en croire leur capitaine Alpha Oumar Sow, "c'est le coach qui les a motivés en leur rappelant qu'au Sénégal, on ne prend en compte que ceux qui gagnent.
Ce qui leur a fait oublier leur difficulté une fois sur le terrain". Résultat, haut la main ils ont réussi à s'imposer devant les sept autres pays de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) dans le tournoi 2009 dit de l'intégration. Troisième du genre.
Après avoir battu le Burkina Faso, dominé le Mali et accroché la Côte d'Ivoire qui partait favori, ils ont gagné la finale face au Niger. Un succès qui permet au Sénégal de savourer le bonheur de voir au moins une de ses équipes nationales, sinon celle qui vient après l'équipe A, gagner un trophée à caractère sous-régional.
Ce qui n'était jamais le cas. La situation encore insatisfaite des Lionnes du basket championnes d'Afrique à Madagascar et qui depuis près de 2 mois, attendent leurs "récompenses", inquiète sur la capacité des autorités à "récompenser ces jeunes footballeurs locaux" dont la plupart attendent encore des arriérés de salaires énormes dans leur club respectif.
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