La tension est encore palpable entre le Sénégal et certains pays voisins dirigés par des juntes militaires: le Mali et la Guinée. Ce climat tendu s'est entendu dans toute la sous-région et a failli s'exacerber avec la volonté annoncée de la CEDEAO d'intervenir militairement au Niger (elle s'est finalement rétractée). Un sujet qui a particulièrement intéressé le député Bara Gaye lors de l'examen du budget du ministère des affaires étrangères, ce samedi 25 octobre à l'Assemblée nationale.
«Monsieur le ministre on voit que la diplomatie du bon voisinage est à genoux parce qu'il y a deux pôles qui s'entrechoquent. Des pays sont dirigés par des militaires à travers des coups d'État (Guinée, Mali, Burkina Faso et Niger). Nous avons frôlé la guerre dans la sous-région. C'est un défi qui interpelle le Sénégal. Je demande qu'est-ce le Sénégal prévoit de faire pour pacifier la sous-région?», lance Bara Gaye qui a saisi l'occasion pour saluer le rayonnement de la diplomatie sénégalaise en Afrique et dans le monde.
Lors de son intervention, le ministre a reconnu la nécessité de raffermir cette diplomatie du bon voisinage. Ismaïla Madior Fall a souligné, en outre, que le président de la République Macky Sall accord une importance particulière au bon voisinage comme l'atteste les nombreuses actions pour mettre de la chaleur dans les relations avec nos voisins. Parmi ces actions le ministre cite: l'érection de pont en Gambie et à Rosso.
Affaire Mbayang Diop
S'agissant de l'affaire Mbayang Diop du nom de cette sénégalaise toujours dans le couloir de la mort au Royaume d'Arabie Saoudite, Bara Gaye, le député-maire de Yeumbeul Sud commune où habitent les parents de la dame, demande à l'État de doubler ses efforts pour que Mbayang revienne. Bara Gaye a proposé un règlement au prix du sang encore appelé "Diya".
Répondant à cette interpellation, le ministre Ismaïla Madior Fall dira que comme l'a souligné le député-maire, l'État a beaucoup œuvré pour que la jeune dame ne soit pas exécuté. Cela étant fait. Par contre pour ce qui est du "Diya", l'État a exprimé sa disposition à s'y soumettre. Mais le seul hic est que dans ce genre de règlement l'autorisation des héritiers de la victime est obligatoire. «Les enfants de la victime vont atteindre la majorité en 2032 et ce n'est qu'à ce moment qu'ils pourront donner leur autorisation», explique le ministre.
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Soldat De La Liberté
En Novembre, 2023 (21:51 PM)Participer à la Discussion