50 ans avant le Professeur Cheikh Anta Diop, le Waalo-Waalo Yoro Boly Dyâo, avait démontré que la Sénégambie devait son peuplement à des migrations venant de l'Egypte pharaonique

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50 ans avant le Professeur Cheikh Anta Diop, le Waalo-Waalo Yoro Boly Dyâo, avait démontré que la Sénégambie devait son peuplement à des migrations venant de l'Egypte pharaonique

Les six migrations venant de l’Egypte auxquelles la Sénégambie doit son peuplement par Yoro-Boly Dyâo.

Nota. — Le récit qui suit a été remis à M. Henri Gaden par Yoro-Dyâo, qui l'a rédigé lui-même ; ce dernier est donc seul responsable des opinions et interprétations qui y sont exprimées. Il n'y a été apporté que de légères modifications, destinées seulement à rendre le texte plus compréhensible.

L'Afrique occidentale fut autrefois un désert dont les forêts étaient remplies d'animaux sauvages. Cette contrée fut peuplée par des invasions venues d'Egypte, d'où fuyaient les populations accablées par les incessants travaux auxquels les forçaient les rois de ce pays. Les noms de ces migrations sont : Dyà'ôgo, Manna, Tondyon Turmis , Turi-Siny ou Lam-Tôro, et Koli- Tengella .

 1.Migration des Dyâ'ôgo.

Cette première migration eut un chef du même nom dont le titre de commandement était malo. Elle fonda plusieurs villages sur les deux rives du fleuve et du marigot de Ndyougar (ou Garak).

Le village de Ndyougar Ndyougar (ou Garak) servit de résidence au malo Dyâ'ôgo ainsi qu'à tous ses successeurs et devint, par la suite, le chef-lieu de la province de Gammalo dont les chefs, qui ont pour titre mâlo, descendent directement de Dyâ'ôgo.

 La tradition dit, en effet, que le malo Gay, fils et successeur de Dyâ'ôgo, donna en mariage, à son cousin Sahamarou, sa sœur de père et de mère Moumina et que, de ce mariage, naquirent un fils et une fille, Dyahget Tako, dont les descendants sont venus jusqu'à nous. Le mot mâlo de galo et Dyao, nom de famille guenyo (par filiation masculine) du màlo, viendrait de Dyâ'ôgo .

 L'ancienne province de Gammalo comprenait tout le territoire de la rive droite du Sénégal qui fit ensuite partie du Ouâlo. Sous les ordres des màlo Dyao-Lamane {laman, titre des anciens rois, est un mot sérère qui implique propriété du sol), le Gammalo fut indépendant depuis la déchéance des malo jusqu'à l'avènement de la dynastie des bràk du Ouâlo. Les mâlo ne furent plus alors que des vassaux, faisant partie des trois présidents des électeurs du brâk.

 Les mâlo furent pris dans la famille guényo Dyao jusqu'à la dislocation de l'empire du Dyolof, qui eut lieu sous le règne de Tyaka-Mbar, troisième bràk du Ouâlo. Ce brâk, ayant fait sa capitale de Ndyourbel, situé sur le territoire de Gammalo, partagea cette province en plusieurs cantons à la tête desquels il plaça des chefs relevant directement de lui. Il réserva aux malo leur résidence de Garak et un canton plus important que les autres, qui conserva le nom de Gammalo.

Quelques années après la dislocation de l'empire du Dyolof, le Brâck Yérim-Kodé-Ndyouré-Hane Mbodj enleva à la famille genyo Dyao tous ses droits sur le Gammalo et les transféra à la famille mèn (à filiation utérine) Boul, ou Oualing, du Ouâlo, descendant de Tako, sœur de Dyao. Depuis lors, le titre de màlo et les privilèges qui y étaient attachés restèrent dans cette famille, même le droit au salut « kok Dyao! » qui était donné aux màlo Dyao. (Kok signifie, en ouolof, l'enveloppe du fruit du rônier; par ce salut, on exprimait au màlo Dyao qu'il renfermait la semence de cette puissante famille, élevée parmi les voisines comme le rônier parmi les arbres.]

On ne sait plus combien de malo se succédèrent au pouvoir. La tradition rapporte seulement qu'ils régnèrent 300 ans, pendant lesquels le pouvoir se transmit de père en fils dans la famille genyo de Dyâ'ôgo. Les noms des deux premiers malo ont seuls été conservés : Dyâ'ôgo et son fils et successeur Gay, frère de Moumina. On rapporte que, en dehors de la mère de Gay et de Moumina, Dyâ'ôgo eut une autre femme, une noire du nom de Soumbouldé, fille de Ganna-Mallakar, et qu'il en eut trois enfants : une fille, Ada-Rom, souche de la famille mèn princière Tédyek, du Ouâlo, et deux fils, Konko et Dadé.

 L'empire de Dyâ'ôgo était donc formé d'un territoire peuplé, situé sur les deux rives du Sénégal et en particulier sur la rive droite, et d'immenses forêts désertes. On affirme que la migration qui lui donna naissance comprenait des blancs, romains et arabes, peut-être berbères, et une majorité de noirs, et qu'elle amena avec elle de magnifiques chevaux et d'innombrables troupeaux de bœufs, moutons et chèvres.

C'est cette migration qui aurait apporté avec elle dans le pays l'industrie métallurgique. Les forgerons donnent au fer obtenu dans leurs fourneaux le nom de hogo. Si l'on remarque que ce mot fait partie de « Dyahogo », on ne peut manquer de voir là un argument en faveur de la véracité de la tradition.

 Les gens de cette migration étaient armés de sagaies, sabres, poignards et couteaux en fer; ceux des grandes familles avaient des armures complètes de ce métal.

C'est également cette migration qui aurait inauguré la culture du gros mil dans les terrains d'inondation du fleuve Sénégal.

 On dit que le pharaon d'Egypte sous lequel eut lieu cette migration se nommait Paté-Lamine. Ces deux noms, réunis ou pris isolément, sont d'un emploi fréquent chez les Sossé (Mandingues), les Malinké, les Peuls, les Khassonké, les Sarakhollé ; ils sont d'un emploi moins fréquent en pays ouolof.

2" Migration des  Manna.

Cette migration, beaucoup plus nombreuse que la précédente, et ainsi nommée d’aprés son chef Manna, vint du désert s'établir sur les bords du Sénégal. Son arrivée fut le signal de la déchéance des malo ; elle s'empara du pouvoir. Elle peupla les vastes contrées du Foûta, qu'elle trouva désert, et ses chefs portèrent le titre de fari qui est le vrai titre d'empereur, en ouolof et en peul. Les malo ne purent se maintenir à peu près indépendants que dans leur province de Gammalo, alors très peuplée. C'est pour cela que les mâlo furent, plus tard, seuls de tous les Kangames, dispensés des rites obligatoires du salut aux brâk, et qu'ils eurent le droit de s'asseoir, dans les palabres, sur les lits et sur les nattes des bràk.

La dynastie des fari dura plus de 3oo ans. Sossé-Touré était le nom du roi d'Egypte dont les vexations furent cause de cette migration.

3 Migration des  Tondyon.

Cette migration fut plus importante que les précédentes. Elle s'empara sans coup férir de tous les droits des fari Farang(i), qui fut le titre de leurs souverains, était aussi celui du roi d'Egypte qui les avait forcés à l'expatriation par les corvées incessantes auxquelles il les astreignait.

Une partie de ces populations, sans cesser de faire partie de l'empire du Farang, s'établirent de bonne heure sur la rive droite du Sénégal, dans les pays de Sokhotoro, Kindila, Gangari et Tambo-Dougoura, sous le nom de Sarakhollé ou Soninké. Elles s'avancèrent peu à peu sur le fleuve et vinrent enfin s'établir sur les deux rives, y for-mant quatre États indépendants. C'étaient, sur la rive droite, le Guidimakha ou Guirimakha et le Dyâwara, qui formait une sorte de duché héréditaire, apanage de la fa- mille genyo Dyâwara, dont la capitale, N'Dyâwara (Par « N'Dyâwara », il convient d'entendre la ville de Dyâra, capitale des Dyâwara. A noter cependant qu'au nord-ouest de Dyâra existe un village du nom de Ndyâwara (Diaouara des cartes), où les Dyâwara se réfu- gièrent après la prise de Dyâra par les Bambara-Massassi. ), fut plus tard détruite par El-Hâdj-Omar.

Les deux États de la rive gauche étaient le Gadyâga, capitale Tuabo ou Tyabou, et le Kaméra, capitale Makhana, tous deux séparés par la Falémé [en soninké '. fâ fleuve, lémé fils : le fils du fleuve, le petit fleuve]. Ces deux Etats étaient indépendants l'un de l'autre et gouvernés par des chefs de la même famille Batyili ou Bakili (famille royale soninké). Celui du Gadyâga, ou Gouay (Goï), portait le titre de tunka, et celui du Kaméra le titre de nyay.

Les nombreuses populations soninké que l'on rencontre souvent, disséminées, dans les régions peuplées par les Bambara et les Malinké, jusqu'au bord du Niger, et en particulier le Ouagadou, origine de la famille princière mèn de ce nom du Baol et du Cayor, et les nombreux états mandingues des Rivières du Sud et de la Gambie an- glaise, dont les chefs portent le titre de Farang ou de Manyessa, tous ces groupes proviennent des migrations Manna et Tondyong.

4" Migration des Turmis.

Cette migration, causée comme les précédentes par les exigences du Farang d'Egypte, fut plus petite que les précé- dentes. Elle se composait de blancs formant deux groupes de races diff'érentes mais étroitement d'accord dans toutes les questions d'intérêt commun. Tourmiss était un homme d'une beauté de formes remarquable ; il appartenait au groupe le plus nombreux, qui se composait de Peu1s. Cette migration et celle de Koli-Tenguella sont celles qui ont conduit les tribus peules nomades dans les six pays de Sénégambie. Ce sont les migrations Manna et Tondyong, et le plus petit groupe de la Tourmiss, qui ont conduit les Mandingues dans les mômes pays. Et, par Mandingues, nous entendons: les Mandingues proprement dits, les Bambara, les Soninké ou Sarakhollé, les Malinké et les Khassonké. ceux-ci appartenant aux Mandingues par leurs filiations maternelles. Les deux groupes, réunis sous le commandement de Tourmiss, après de longues négociations avec les populations soumises à l'autorité des Farang, s'emparèrent du pouvoir et établirent Tourmiss chef de l'empire sénégam- bien, sous le titre de làmido (qui veut dire « roi » en langue peule), après plusieurs victoires remportées sur les Farang.

Le làmido remplaça les chefs de province nommés par le Farang par des chefs appartenant aux groupes qui l'avaient suivi. Ceux appartenant au groupe peul eurent le titre d'ardo; ceux appartenant à l'autre groupe portèrent le titre de manseyesa (i), employé encore aujourd'hui chez les Mandingues.

Cette migration fut maîtresse en Sénégambie pendant environ 500 ans.

5 Migration des Turi-Siny ou des Lam-Toro.

Moussa, premier làm-Tôro, partit de Touri-Sing, sa patrie, village situé près de la Mecque suivant les uns, en Egypte suivant les autres. Il arriva au Sénégal à la tête d'un corps de cavalerie qu'aucune femme ne suivait. Il n'est pas besoin de dire que cet événement répandit la panique dans tout le royaume, et que cette panique ne fît qu'augmenter à la suite des victoires que Moussa rem- porta sur le làmido, qu'il finit par renverser. C'est à Darndé, aujourd'hui Oualaldé, que Moussa attaqua, défît et tua le làmido Kalîlou. Il se proclama roi à sa place.

De graves soulèvements suivirent cet événement, et Moussa ne put les réprimer que par des rigueurs excessives qui eurent d'importantes conséquences.

De nombreuses tribus sossé, peules et sérères émigrèrent pour échapper à l'autorité du conquérant. Beaucoup d'entre elles se fixèrent dans le Cayor, spécialement dans le Dyander et dans la presqu'île du Cap Vert, et dans les parties du Baol, du Sine et du Saloum qui sont voisines de la mer. D'autres allèrent former des villages dans le pays aujourd'hui appelé Bambouk et qui était alors peuplé dans sa partie est de tribus sossé venues avec les trois migrations antérieures. D'autres enfin, des Sossé, des Sérères et quelques Peuls, allèrent s'établir dans les Rivières du Sud et au delà. Ce fut alors que Dyolof-Mbing fonda le Dyolof, et Saloum-Souaré, Sossé comme le précédent, le Saloum. La fraction sossé qui vécut longtemps au Cayor y creusa le fameux puits de Ndandé. A cette époque également fut fondé le royaume de Manding, capitale Manding, que les Ouolofs appellent Mélink (i). Le titre du roi était Farang-Mandinga (2) en sossé et Bour-Mélink en ouolof, et il réunissait tous les Mandingues sous son autorité.

L'empire du làmîdo se disloqua, les provinces ouest ayant profité des troubles pour se rendre indépendantes.

Le Ouâlo, en particulier, tout en gardant son nom de Ouâlo, se divisa en deux provinces séparées par le fleuve.

La province sud, Mboy-ou-Garé, s'organisa sous le commandement de Dyâo, ancêtre de la famille Dyâo dans laquelle est resté le commandement. Ses limites étaient la mer à l'ouest et le point de Mbendendi à l'est, endroit où la forêt de Mbafare confine au marigot de Ndohre (Fanay), puis cette forêt elle-même qui, plus au sud, sépare le Dyolof du Cayor. La limite sud passait par Belkhoh, village du Ndyambour.

La province nord, ou Gammalo, capitale Garak, commandée par les màlo Dyao, était limitée à l'est par le lac Cayar, à l'ouest par la mer et au nord par le désert.

Au moment du démembrement, le laman Dyâo et le màlo Dyao étaient cousins utérins; le màlo étant plus jeune que le laman, lui reconnut un droit d'aînesse qu'observèrent leurs héritiers jusqu'au moment où, pendant la dynastie des brâk, les fonctions de laman passèrent aux Dyogomâyé.

Moussa, ne pouvant conserver tout l'empire, commanda directement le Tôro, qui se composait alors du Foûta et du Goï. Sa capitale fut Gallat, sur la rive droite, non loin de Bakel.

 


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Pharmk834 - #1

Very Nice Site!

le Dimanche 11 Octobre, 2015 à 23:21:55RépondreAlerter

Pharmb0 - #2

Very Nice Site!

le Samedi 10 Octobre, 2015 à 17:30:00RépondreAlerter

Pharmd759 - #3

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le Vendredi 09 Octobre, 2015 à 11:18:03RépondreAlerter

Smithg831 - #4

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le Dimanche 04 Octobre, 2015 à 19:22:41RépondreAlerter

Jiggy - #5

Bakhaw Je Ne Viens Pas Pour Polemiquer Mais Apporter Ma Petite Contribution Au Sujet Qui Anous Anime. Cheikh Anta Diop Devait Etre A La Conference Du Caire Avec Le Professeur Theophile Obenga Et De Aboubackry Moussa Lam Mais Au Dernier Moment Il Ne Pouvait Pas Y Aller. Et Cheikh Anta Diop Ne Voulait Pas De N'importe Qui Dans La Delegation Senegalaise. Mon Probleme Avec Notre Histoire Est Que Nous Avons Des Problemes De Datation. Souvent Nos Sources Sont L'oralite Alors Qu'on Sait Que Il Y A Des Deformations Selon L'auteur Mais Scientifiquement Et Cheikh Anta L'a Demontre L'egypte Est Noire Donc Elle Tire Son Histoire Des Profondeurs De L'afrique Avec L'apport Extraordinaire Du Fleuve Nil. Aux Confins Du Nil Dans Sa Partie Sud Il Y A Des Populations Nubiennes Et Ethiopiennes Dont Le Nom Est "kaw-kaw". Ah Bon "kaw-kaw" Qui Sonne Wolof. Le Peuplement De L'egypte Vient Du Sud. Donc Ce Debat Sur L'egyptologie A Ete Cclos Depuis La Conference Du Caire Janvier-fevrier 1974 Je Vais Finir Par Un Exemple Pour Elucider Mon Propos : Quand Yerim Mbagnick Aram Bakar Prit Le Pouvoir Apres Avoir Tue Son Pere A Bihar, Avec Son Armee Ils Partirent Jusqu'aux Confins Du Cayor Mais Ne Rencontrerent Aucune Resistance Et L'oralite Dit Que La Ou Ils Sont Passes, Et A Cause Du Nombre De Son Armee, Un Marigot Surgit. Vous Conviendrez Avec Moi Que Cela Est Une Histoire Qui Merite D'etre Elucidee Scientifiquemenent Et Cependant Nous Devons Partir De La Proto-histoire, De L'archeologie Pour Aboutir A Des Datations Correctes. Ce N'est Que Cette Facon Que Nous Ecrirons La Vraie Histoire Et Il Nous Faut Definir De Vrais Corps De Sciences C'est A Dire Definir Des Regles Des Le Depart Pour Que Nous Ne Tombions Plus Dans Cette Histoire Facile. Encore Une Fois J'apporte Ma Modeste Contribution A Ce Debat.

le Mardi 09 Septembre, 2014 à 21:24:10RépondreAlerter

Xxx3 - #6

J'ai Lu Le Texte Mais Je Ne Suis Pas Convaincu Que C'est Bien De ça Que Parle Cheikh Anta Diop. Les Migration Décrites Ci-haut Dateraient De La Période Post-mohammédienne, Et Au Plus Tôt Après Le 11ème Siècle. Certains Noms Tels Que Lamine Ou Moussa Montrent L'influence Arabe. Je Crois Que Cheikh Anta Parle Des Migrations Subséquentes Au Déclin De L'egypte Qui était Peuplé Par Des Noirs, Alors Que Ces Migrations Décrites Par Le Texte Mettent En Partie En Vedette Des Arabes Qui Sont Venus Créer Des Royaumes En Contrôlant Des Populations Noires Dans Les Premières Heures Avant De Se Mélanger à Elles Plus Tard Par Le Fait Du Mariage. Je Note Plus Tôt Un Complexe D'infériorité Profondément Encré Dans La Culture Négro-africaine Par Lequel Même Nos Griots Considéré Comme Gardien De Nos Traditions Ainsi Que Nos Chefs Religieux Nous Donnent Une Origine Arabe S'ils Veulent Nous Mettre Au Dessus De Nos Autres Compatriotes. Cette Histoire De Yoro-boly Dyâo Peut être Vrai Mais Elle N'a Rien à Voir Avec Le Peuplement Originel De L'afrique De L'ouest Ni Avec La Thèse De Cheikh Anta Diop.

le Mardi 09 Septembre, 2014 à 10:06:04RépondreAlerter

Amadou Bakhaw Diaw - #7

Les Migrations Entre Le Nil Et Le Senegal : Les Jalons De Yoro DyÂo Aboubacry Moussa Lam Maître De Conférences, Département D’histoire Faculté Des Lettres & Sciences Humaines, Dakar Paru Dans Les Annales De La Faculté Des Lettres Et Sciences Humaines, 21, 1991, P. 117-139comme On Le Voit, La Contribution De Yoro Dyâo Sur Cette Question Tant Controversée Des Migrations En Provenance De La Vallée Du Nil Est Capitale. Et Il N'a Utilisé Que La Tradition Orale Qui, Au Moment Où Il écrivait, était Encore Suffisamment Vivante Pour éclairer Une Question Déchaînant Aujourd'hui Des Controverses. Répétons Donc, Après Tant D'autres, Que La Sauvegarde De La Tradition Orale Est Fondamentale Pour Une écriture Saine De L'histoire De L'afrique. Mais Le Témoignage De Yoro Dyâo Permet Aussi - Et C'est Important - De Réhabiliter Cheikh Anta Diop. Nous Avons Dit Au Début De Cette étude Qu'il N'a Vraisemblablement Pas Connu Les Travaux De Yoro Dyâo Sur Une Origine égyptienne Des Populations Sénégambiennes ; Autrement, Il Les Aurait Sans Doute Cités ; Or, Dans Aucune De Ses Publications Que Nous Connaissons, Il N'y Fait Allusion. Cheikh Anta, Qui A Interpellé Hérodote, Diodore De Sicile Et Tant D'autres, N'aurait Pas Oublié Yoro Dyâo. En 1973, Il Systématisait Sa Thèse Sur L'origine Nilotique Des Populations Négro-africaines Dans Un Article Intitulé : « Introduction à L'étude Des Migrations En Afrique Centrale Et Occidentale - Identification Du Berceau Nilotique Du Peuple Sénégalais ». Au Début De Cette étude, Il écrivait : « Il S'agit De Démontrer Qu'à Une époque Relativement Récente Une Migration Partie Des Rives Du Lac Albert Et Des Collines De Nubie (région Habitée Par Les Nouer, Shillouk, Dinka, Etc.) Aurait Atteint Le Sénégal En Se Glissant Dans Le Couloir Situé Entre Le 10e Et Le 20e Parallèle Au-dessus De L'équateur...» Et Cheikh Anta Le Démontrait En Utilisant Des Faits Linguistiques Mais Surtout Toponymiques Et Anthroponymiques. Il Est Intéressant De Noter Qu'en Employant Des Moyens Différents Yoro Dyâo Et Cheikh Anta Diop Aboutissent Au Même Résultat : L'oasis De Tit (la Plus Septentrionale) Est à Moins De 7° Au-dessus Du 20e Parallèle Indiqué Par Le Savant Sénégalais Comme Limite Nord De Sa Voie De Passage ; L'autre Est à 2° Au-dessus De Ladite Limite. Yoro Dyâo était Un Collaborateur Fidèle Et Convaincu Du Système Colonial Et, Au Moment Où Il Disparaissait, Le Nationalisme N'en était Peut-être Qu'à Ses Balbutiements. Il Est Très Difficile, Dans Ces Conditions, De Le Soupçonner D'avoir Défendu La Thèse De L'origine égyptienne Des Populations Sénégambiennes Pour Prendre Une Revanche Quelconque Sur Le Colonialisme Ou Réhabiliter Une Histoire Falsifiée : Mieux, Il Affirme Même Que C'était Un Lieu Commun Parmi Ses Contemporains. Non, Il Faut Bien Avoir Le Courage De Reconnaître Que Mauny, Suret-canale, Thomas Et Tous Les Autres Ont été Injustes à L'égard De Cheikh Anta Diop, Qui N'a Fait Que Suivre Honnêtement La Voie De La Science Au Lieu De Celle De L'idéologie, Comme Ils L'ont Soutenu ; Et Le Waalo- Waalo Yoro Dyâo, Son Précurseur, Y Aura été Pour Beaucoup. En Attendant, Affirmons Avec Vigueur Que Les Migrations Entre Le Nil Et Le Sénégal, Qui Semblaient être Des Mirages Insaisissables, Deviennent Une Réalité Palpable Avec La Contribution Capitale De Yoro Dyâo.

le Mardi 09 Septembre, 2014 à 17:13:43RépondreAlerter

Jiggy - #8

Il Faut Les Choses Vraies Diaw. Cheikh Anta Diop A Dit Qu'il S'est Interesse A L'egypte Que Par Hasard Mais Le Peuplement De Legypte Est Plutot Venu Du Sud En Remontant Le Nil Depuis Les Bases En Afrique Centrale : Kenya, Tanzanie Voir Meme L'afrique Du Sud. Donc Il Ne Faut Pas Renverser Le Cours De L'histoire. Et Puis Cheikh Anta Diop S'est Base Sur Des Faits Scientiques Mais Pas De Supposees Theories Qui N'ont Aucune Chronologie. Diaw Pour Ta Gouverne Le Village De Garack Situe La Rive Droite Du Fleuve Senegal A Ete Fond Il Y A 500 Ans. D'ailleurs Sa Place Actuelle N'est Pas Son Origine. Quand Le Brack Mame Koor Ndama Regnait Sur Le Walo, La Capitale Etait Ndioubrbel Qui Etait Comprise Entre Rosso-satara, Tounguene Et Garack. Les Vestiges Existent Toujours. A Cette Epoque, Le Village De Toungune Etait Comme Une Seconde Residence Pour Le Barack Du Walo. D'ailleurs Que Ndiak Yerim Bakar A Fui Avec Ses Freres Pour Echapper A La Volonte Du Brack De Les Tuer Afin Qu'ils Ne Puissent Pas Acceder Au Trone, Ils Sont Passes Par Mbaghan Qui Est A Vue De Tounguene Pour Dieubeldou, Ancienne Capitale Du Walo Avant Ndiourbel. Dieulbeuldou Etait Situe Entre Le Village De Mbagham Et Ndiangue. Les Theses De Cheikh Anta Diop Sur L'origine De L'egypte Sonts Scientifiques Et Vouloir Reecrire Pour Ecrire, Ne Vous Donne Pas Le Droit De Raconter Des Contre-verites. Il Y A Une Opportunite Que Les Generations Futures Se Deoivent De Saisir En S'orientant Vers Les Etudes Archeaologiques. On Ne Peut Pas S'autoproclamer Historien Si On N'est Pas Arme De Sciences. Cette Oralite Bien Qu'ayant Survecu, Doit Etre Renforcees Par Des Etudes Scientifiques. Et Sur Ce Plan Bakhaw, Tu N'es Pas Bien Outille.

le Mardi 09 Septembre, 2014 à 08:57:23RépondreAlerter

Amadou Bakhao Diaw - #9

Reponse A Jiggy Il N Y A Aucun Brack Qui S Appelle Mame Koor Ndaama Ni Ndiack Yerim Bakar Ni Un Village Du Walo Qui S Appelle Mbagan

le Mardi 09 Septembre, 2014 à 09:45:25RépondreAlerter

Amadou Bakhao Diao - #10

Reponse A Jiggy Je N Ai Pas Ecrit Ce Texte C'est Yoro Dyao Qui L A Ecrit A Travers Ses Cahiers Quand A La Valeur Scientifique Des Propos Il Faut Aller A Google.fr Et Rechercher " Lam Aboubacry Moussa, Les Migrations Entre Le Nil Et Le Sénégal. Les Jalons De Yoro Dyâo"

le Mardi 09 Septembre, 2014 à 09:40:30RépondreAlerter

Profane - #11

Je Suis D'accord Pour Les Migrations Mais Pas Du Tout Su R L'inéxistance De Peuplade Avant Leur Arrivée Car Des Fouilles Archéologiques Attestent Leur Présence Pars Les Vestiges Découverts Dans Des Lieux Tel Le Lac De Tiémassas, Cap Des Bîches Etc.

le Mardi 09 Septembre, 2014 à 01:54:30RépondreAlerter

Tah - #12

On Nous Raconte Que Des Légendes.en Afrique Chacun Raconte Son Histoire Sois Pour Glorifier Son Nom De Famille Ou Pour Valoriser Son Groupe Ethnique Au Dessus Des Autres. L’afrique Subsaharien A été Toujours Peupler Par Des Noirs Bien Avant La Dynastie Zéro Des Pharaons.en S’appuyant Sur L’archéologie , La Linguistique Ou L’étude Des Adn Des Populations , Vous Pouvez Suivre Les Traces Des Migrations .l'historien N'est Comme L’arrangeur Musical Qui Crée Des Arrangements Pour Son Produit Final Sois Facile Consommer .il Doit Nous Raconter Des Faits Réels Et Non Des Légendes.

le Mardi 09 Septembre, 2014 à 00:34:21RépondreAlerter

Anonyme - #13

@tah Ces Ecrits Ne Sont Que Des Propos Et Recits Que Yoro Dyao A Eu Receuillir Aupres Des Griots Il N A Fait Que Les Transcrire

le Mardi 09 Septembre, 2014 à 08:52:54RépondreAlerter

Anonyme - #14

Quid Des Autochtones ?nos Vrai Ancetres!

le Lundi 08 Septembre, 2014 à 23:19:33RépondreAlerter

Mickayel 23 - #15

Merci Pour Nous Faire Connaître Cette Information

le Lundi 08 Septembre, 2014 à 22:32:43RépondreAlerter

Anonyme - #16

"un Désert Dont Les Forêts étaient Remplies D'animaux Sauvages" C'est Quoi Cette Merde????? Arrêtez De Raconter N'importe Quoi Aux Gens. Tous Ce Que Vous Dites N'a Rien à Voir Avec La Véritable Histoire Du Sénégal Et De L'afrique Arrêtez De Raconter Des Bobards. Stop!!!!!!!!!!!!

le Lundi 08 Septembre, 2014 à 21:53:22RépondreAlerter

Ndiayeen - #17

En Plus, Devant L'étonnement, Il Faut La Raison : Je Suis Allé Regarder Le Mot 'désert' Dans Wiki (pas Toujours Référence Scientifique Mais Accessible Et Simple D'explication). Voici Ce Que Je Lis : - Le Mot Désert Désignait En Ancien Français Non Pas Des étendues Vides De Végétation, Mais Toute Vaste Zone Inhabitée Et Non Cultivée Par L’homme, En Particulier Les Forêts Profondes ; - Les Déserts Sont Classés En Fonction De L’aridité, La Vie Est Peu Probable Dans Un Désert ; - La Densité De La Végétation Dépend De La Quantité D’eau Disponible, De La Force Du Vent Et De La Nature Du Sol ; - Le Nombre D’espèces Animales Est Relativement Peu élevé Dans Les Zones Désertiques. Cependant, Rares Sont Les Régions Sans Aucune Vie (milieux Abiotiques). - Enfin Et Surtout, Tu As La Liste D’animaux Vivant Dans Le Désert. Donc Un Peu De Recherche T'aurait Permis De Te Taire. Cordialement

le Mardi 09 Septembre, 2014 à 09:21:02RépondreAlerter

Anonyme - #18

Mais Ces Propos Sont De Yoro Dyao Il Y A 100 Ans Bakhao N A Fait Que Les Relater

le Lundi 08 Septembre, 2014 à 22:24:47RépondreAlerter

Fribo - #19

Ahhhhhhhhhhh Sa C Est Pas L Histoire No No Non

le Lundi 08 Septembre, 2014 à 17:57:20RépondreAlerter

Souka Ndella - #20

Fantastique.bakhaw Comme D Habitude.

le Lundi 08 Septembre, 2014 à 16:28:42RépondreAlerter

Cheikhou_ndiaye - #21

Mr Diaw, C'est Avec Un Grand Plaisir Que Je Lis Vos Contribution. Ce Document Est D'interet General. J'aurai Souhaiter Une Plus Grande Vulgarisation De Ces Document Afin De Permettre Aux Africains Et Senegalais En Particulier De Connaitre Leur Vraie Histoire. Une Introduction Dans Les Programs Scolaire Ferait L'affaire

le Lundi 08 Septembre, 2014 à 15:48:08RépondreAlerter

Anonyme - #22

Bravo Amadou Bakhaw Diaw De Nous Avoir Fait Decouvrir Yero Boly Dyao On A L Impression Qu Il Y A Une Volonte De Cacher Ces Illustres Fils Du Pays Aux Autres Senegalais

le Lundi 08 Septembre, 2014 à 15:15:21RépondreAlerter

Anonyme - #23

Voilà Une Contribution Positive, éducative De L'histoire De Notre Pays, Un Contenu Riche En Informations (différent De Ce Que Nous Découvrons Dans Certains Titres...). Encore D'autres Si Possible Pour Les Lecteurs Avertis. Merci

le Lundi 08 Septembre, 2014 à 14:50:56RépondreAlerter

Anonyme - #24

Ou Trouver Le Livre De Amadou Bakhaw Diaw

le Lundi 08 Septembre, 2014 à 09:58:53RépondreAlerter

Profane - #25

C'est Bien Beau Ce Que Vous Dites Mais Vous Et Cheikhe Anta Diop Que Faites Des Autochtones Qui Ont Laissé D'importantes Vestiges Qui Datent D'avant L'ère Egyptienne? Respectuesement Salut.

le Lundi 08 Septembre, 2014 à 01:39:08RépondreAlerter

Kouri Ambou - #26

Merci Pour L'info

le Lundi 08 Septembre, 2014 à 01:56:39RépondreAlerter

Anonyme - #27

@mramadou Bakhaw Diaw Depuis Quelques Temps , Je Vous Lis , C Est Vraiment Lepp Nice . Et Si Vous Parlez Des "sall " Les Vrais Hein , Leur Descendance Entre Autre ? Merci

le Dimanche 07 Septembre, 2014 à 22:59:21RépondreAlerter

Anonyme - #28

@mramadou Bakhaw Diaw Depuis Quelques Temps , Je Vous Lis , C Est Vraiment Lepp Nice . Et Si Vous Parlez Des "sall " Les Vrais Hein , Leur Descendance Entre Autre ? Merci

le Dimanche 07 Septembre, 2014 à 22:58:41RépondreAlerter

Anonyme - #29

Merci

le Dimanche 07 Septembre, 2014 à 17:29:07RépondreAlerter

Amadou Bakhaw Diaw - #30

Pour VÉrifier Mes Sources Allez A Google .fr Et Tapez "les Migrations Entre Le Nil Et Le Senegal : Les Jalons De Yoro DyÂo Aboubacry Moussa Lam Maître De Conférences, Département D’histoire Faculté Des Lettres & Sciences Humaines, Dakar"

le Dimanche 07 Septembre, 2014 à 14:37:43RépondreAlerter

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