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Mardi 27 Août, 2019
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REPUBLIQUE DU SENEGAL
REGION DE SAINT LOUIS
DEPARTEMENT DE DAGANA
DEPARTEMENT DE DAGANA
W.E.E.S
(W alo Education Environnement Santé)
2010, a été le cinquantenaire de l’accession de notre pays le Sénégal à la souveraineté nationale en 1960 ; mais fut aussi l’anniversaire de la disparition de la dernière Reine du Walo Ndaté Yalla MBODJ disparue il y a 150 ans ..Ce fut l’occasion de rendre hommage à la femme sénégalaise à travers cette illustre figure historique du Walo qui fut :
La Reine du Walo (1846-1855)
Une Résistante armée face à la pénétration coloniale.
La fille de la martyre de Taalatay Nder la Linguére Fatim Yamar Khouriyaye MBODJ.
La Mére du Héros national le Prince Sidya Ndaté Yalla DIOP.
1. Ndaté Yalla MBODJ Reine du Walo ( 1846-1855)
A la mort de sa grande soeur la Reine Ndieumbeut MBODJ en septembre 1846 à la suite d’une maladie pulmonaire, la Linguere Ndaté Yalla MBODJ fut intronisée Linguére du Walo le 1er Octobre 1846 à Nder .Les autorités coloniales de Saint-Louis envoyèrent Monsieur CAILLE Directeur des affaires extérieures de la colonie du Sénégal pour les représenter à cette cérémonie d’intronisation.
La Linguere Ndaté Yalla MBODJ détenait la réalité du pouvoir exécutif du royaume cohabitant avec le Brack Loggar Mambodj Malick Aissa Daro MBODJ qui n’était qu un roi honorifique sans pouvoir réel.
Pour preuve lors d’une rencontre à Lampsar ,le Gouverneur la demanda devant le Brack et son mari qui était l’actuel chef du Walo , la Linguere Ndaté Yalla déclara sans ambages que c’est elle « …..Vous m’aviez demandé aussi quel était le chef du Walo aujourd’hui je vous ai répondu le chef du Walo c’est moi »( lettre n° 85 du 23 Mai 1851 ANS 13G91) .
Toutes les correspondances entre la colonie du Sénégal et le Walo portaient soit la signature de la Linguere Ndaté Yalla ou étaient adressées à elle.
Et rien n’est plus illustratif de sa fonction de chef d’état que le protocole avec lequel elle a accueilli à Nder en Septembre 1850 l’Abbé Boilat qui a décrit l’audience :
« Les rois sont partout difficiles à aborder .Pour ceux du Sénégal deux conditions sont indispensables : des cadeaux et de la patience jusqu’à ce qu’il plaise à Leurs Majestés de se rendre visibles .Désireux de voir la reine et son mari et d’augmenter mon album de leurs portraits, je profitai d’une circonstance favorable Monsieur Bourneuf (Charles Picard) , prince du sang royal, avait une grâce à demander à sa tante la reine Ndété-Yalla ;je me décidai à l’accompagner avec .Monsieur Jérôme Pellegrin, habitant notable de Saint-Louis, connu à la cour pour ses rapports commerciaux .Ce fut ce dernier lui-même qui nous reçut à bord de sa péniche pour faire ce charmant voyage de Saint-Louis au lac du Panier- Foule (ancienne dénomination du Lac de Guiers) .
En arrivant à Richard- Toll, nous envoyâmes par terre un courrier prévenir la reine qu’un grand Thierno (prêtre) chrétien venait la visiter : elle fut donc avertie trois jours d’avance. Aussitôt que la reine aperçut notre péniche approcher de la capitale, elle envoya des chevaux sur le rivage pour venir nous chercher. Il nous fallut deux heures de marche dans des sentiers étroits au travers des champs de mil.Nous nous présentâmes à deux heures de l’après- midi dans les cours du palais , ou l’on nous fit attendre jusqu’à quatre heures, en plein soleil ;on ouvrit ensuite une porte pour passer à une quatrième cour, au fonds de laquelle se trouvaient assemblés, dans une vaste case construite en terre glaise, le Maarosso et une vingtaine de princes.Les avenues de ce palais étaient gardées par plusieurs thiédos ou soldats armés de fusils et de poignards .
Nous attendîmes là jusqu’à six heures du soir, répondant aux questions du Maarosso sur la France son gouvernement, ses forces militaires, son commerce, etc., etc. A six heures un thiédo vint annoncer que la reine était visible .Aussitôt, l’ordre fut donné : trente thiédos nous suivirent, marchant sur deux rangs avec le Maarosso et les autres princes .Nous traversâmes une grande cour pour passer dans une dernière plus grande encore, toute tapissée de belles nattes : la Reine était assise au fond, dans la tenue que l’on voit sur ce dessin, entourée de 500 dames de cour, assises sur des nattes. Les hommes prirent place du coté opposé, ainsi que les thiédos, qui posèrent leurs fusils à terre et s’accroupirent à la mode des tailleurs.
Nous nous présentâmes devant sa Majesté, qui nous reçut gracieusement en parlant à demi- voix. Apres une conversation toute d’étiquette, je lui demandai la permission de visiter la ville et d’en tirer la vue avant la nuit. Elle le permit volontiers, et nous invita à déjeuner pour le lendemain à dix heures..Ce fut après ce déjeuner et pendant la conversation que je fis ces, deux dessins sans en prévenir Leurs Majestés ; j’étais sur le point de terminer mon travail quand le Maarosso s’en aperçut, et craignant que ces dessins ne portassent malheur à la famille royale, il me fit fermer mon album, en me faisant promettre de ne plus continuer .Je promis tout ce qu’il voulait, mes croquis étaient suffisamment ressemblants : c’est tout ce que je désirais. Nous lui remîmes nos cadeaux et, en faisant nos adieux, je leur dis qu’ils apprendraient un jour que leurs portraits sont imprimes en France. Ces princes et princesses ont eu pour moi non seulement beaucoup d’attention, mais de respect ; ils m’appelaient que du titre de tamsir c'est-à-dire grand prêtre »
Nder 2 Septembre 1850 Abbé Boilat
2. Ndaté Yalla MBODJ
Résistante armée face à la pénétration coloniale.
Durant son règne la Linguére Ndaté Yalla eut à faire face aux velléités coloniales expansionnistes du gouverneur Faidherbe . La Linguère adopta une politique d’hostilité et de résistance .A travers toutes ces correspondances adressées à la colonie, elle ne cessait de réaffirmer sa volonté de défendre sa souveraineté sur toute l’étendue du Walo.
En 1847 elle imposa un blocus autour de l’île de Saint Louis et revendiqua ses droits sur les îles de Boyo et de Sor.
« Nous vous prévenons aussi que nous n’avons vendu l’île de Sorr à personne et que nous n’avons pas l’intention de la vendre ; on aurait dit que les gens du Sénégal y ont établi des lougans sans nous demander et sans notre consentement,nous vous demandons des explications à cet égard. » ANS 13 G 91 Lettre n °95 parvenue au gouverneur de Saint -Louis le 27 février 1851.
« Le but de cette lettre est pour vous faire connaître que l’île de Boyo m’appartient depuis mon grand père jusqu’ à moi aujourd’hui, il n y a personne qui puisse dire que ce pays lui appartient, il est à moi seule .Je n’ai pas vendu ce terrain à personne, je ne l’ai confié à personne ni à aucun blanc, » ANS 13 G 91 Lettre n° 85 parvenue au gouverneur de Saint -Louis le 23 Mai 1851.
Elle s’opposa aussi au libre passage des « tefankes » Sarakolés qui fournissaient l’île de Saint-Louis en bétail et adressa une lettre au gouverneur exprimant sa volonté de défendre le respect de sa souveraineté sur la vallée en ces termes : « c’est nous qui garantissons le passage des troupeaux dans notre pays ; pour cette raison nous en prenons le dixième et nous n’accepterons jamais autre chose que cela. Saint-t Louis appartient au Gouverneur,le Cayor au Damel et le Waalo au Brack. Chacun de ces chefs gouverne son pays comme bon lui semble» (Boubacar Barry, le royaume du Walo .
Parallèlement aux menaces grandissantes aux frontières du Walo, à l’intérieur du royaume la Linguere Ndaté Yalla était en butte face à l’hostilité des Chefs de province les kangams qui voyaient d’un mauvais œil le pouvoir grandissant de « l’étranger » le mari de la reine le Maarosso.Ce qui fragilisa beaucoup le pouvoir de la Reine.
Le 31 janvier 1855 le Gouverneur Faidherbe partit de Saint-Louis avec une colonne de 1100 hommes pour atteindre le 25 février les environs de Nder ou il battit les troupes de la Linguére Ndaté Yalla.
.La capitale Nder fut prise et brûlée ainsi que plus de 40 villages dont Ndombo Thiago,et Mbilor Plus de 100 résistants walo walo furent tués et près de 150 faits prisonniers. La Reine et ses partisans s’exileront à Ndimb à la frontière du Walo avec la province du Ndiambour.
Ainsi fort de son triomphe, le Gouverneur Faidherbe promulgua une constitution en wolof qui fit du Walo la première colonie française d’Afrique noire. Voici un extrait de l’article premier de cette constitution :
La Emir Ndar tonial tchi Oualo.
NGUEELBEN OUAKH GUI
Oualo bel fou aldouna iem , francais ko mom. Nit ou Oualo mbotay ou bour ou France laniou. Emir Ndar laniou ouar top, mom ki fi takhao ou bour France.
Commandant ba fa Emir Ndar def ,mou di deukke fa Taouey, mo di set réou ma ak di ko dioubbenti
Celle qui fut la dernière Reine du royaume du Walo La Linguére Ndaté Yalla de retour d’exil, mourut en 1860 à Dagana ou elle fut enterrée. Et pour la postérité les griots chantent toujours Ndaté Yalla mi ci diarra
3. Ndaté Yalla MBODJ
Mére du Héros national le Prince Sidya Ndaté Yalla DIOP
Ne voulant pas être un relais docile de l’administration coloniale, il refusa d’appliquer les impôts injustes et essaya d’introduire de nouvelles spéculations agricoles ainsi que la scolarisation en masse dans le Walo. Sydya Ndaté se rebella contre la nouvelle administration coloniale.IL refusa l’assimilation, le rôle sur mesure de chef nègre, et de suppôt colonial ; les populations du Walo le proclamèrent Brack .Il rejoignit avec ses partisans les forces de Lat Dior et lui proposa une alliance « Les blancs sont nos ennemis les plus redoutables et je n’entends pas laisser nos peuples à leur merci ; c’est pourquoi, je veux quitter mon pays et me rejoindre à vous pour qu’ensemble, nous formions un front de libération national, afin de mettre en déroute les envahisseurs français ».
Lat Dior de connivence avec les français fit mine d’accepter la proposition d’alliance de Sydya et, le 21 Décembre 1876 au village de Banghoye ses troupes vont le blesser et capturer, tuant 12 membres de son état –major.
Lat Dior va livrer Sydya ,blessé au Gouverneur Valère à Saint – Louis. Lat-Dior lui même dans une correspondance ultérieure au Gouverneur en 1879 le reconnut. « J’ai fait beaucoup pour la France car c’est moi qui ai livré Sydya le Brac du Waalo , qui était le frère du roi du Trarzas et mon parent. J’ai fait cette mauvaise action pour plaire aux français et m’attirer leur protection…..» ANF, section Outremer S1 dossier 66 b.
Sydya sera jugé et condamné par un tribunal colonial à une peine de bannissement à perpétuité au Gabon à la séance du 17 Janvier 1876. Le 23 Février 1876 Sydya fut déporté au Gabon ou il mourut le 26 juin 1878 . dans des conditions mystérieuses.
Pour son rôle de mère et d’éducatrice citons la Directrice du laboratoire genre et recherche scientifique de l’UCAD Madame Fatou Sow SARR
« Pour être Sidiya, il fallait avoir comme mère la Reine Ndatté Yala.Il a fallu une mère admirable pour avoir pu inculquer à un enfant âgé d’à peine 8 ans, les valeurs suprêmes, qui lui ont permis d’opposer aux français une résistance culturelle et militaire. Faidherbe a tenté en vain de le dépouiller de son identité et de sa religion traditionnelle en le nommant Léon et en le faisant baptiser comme un chrétien. Malgré tous ses efforts, il n’a jamais réussi à dompter le fils de Ndatté, profondément enraciné dans la culture des siens, et porteur des valeurs de fierté et de nationalisme défendues par sa mère. »
4. Ndaté Yalla MBODJ
Fille de la martyre de Taalatay Nder la Linguére Fatim Yamar Khouriyaye MBODJ
Le 21 Septembre 1819 avec la complicité du mulâtre saint-louisien Pellegrin les troupes de l’Emir du Trarza Amar Ould Moctar attaquèrent par surprise le village de Thiaggar ou le Brack Amar Fatim BORSO MBODJE tenait un conseil du trône.
Lors de cette attaque appelée en wolof « Mbettoum Thiaggar » le Brack eut la jambe fracturée et fut évacué à Saint louis ; les chefs de guerre le Diawdine Madiaw Xor Aram Bakar DIAW ,et Moussé Sarr Fary Diop SALL furent blessés, 26 habitants furent tués et bien d’autres amenés en captivité en Mauritanie dont le griot Mbaydé Fapeinda Thioune DIOP.
Le verrou militaire que constituait le village fortifié de Thiaggar ayant sauté ; la voie était libre pour la prise de la capitale Nder
Le mardi 7 Mars 1820 la capitale Nder fut conquise malgré la résistance opiniâtre du Briok Yérim Mbagnick Tegue Rella MBODJE et de la Linguére Fatim Yaamar Khouryaye MBODJ (mère des Linguéres Ndjeumbeut et Ndaté Yalla ) en l’absence du Brack Amar Fatim Borso blessé se trouvant à Saint Louis.
Submergée par les assaillants , la Linguère préféra se brûler vive avec plusieurs de ses courtisanes dont les Beuk Negg Ndiourbel Mbarka Demba Laobé Boh NDIAYE et Seydané que de tomber dans les mains des maures. Pour sauvegarder la lignée royale la Linguére avait réussi à évacuer vers leur tante paternelle Ndikcou Fatim Borso à Ronkh, ses deux jeunes filles les futures Linguéres Ndjeumbeut et Ndaté Yalla .
La Riposte du Walo ne se fera pas attendre le Briok Yérim Mbagnick Tegue Rella MBODJE rassembla les débris de l’armée du Walo et une levée en masse se fit.
Avec le concours du Gouverneur Schmaltz qui fournit à son armée beaucoup d’armes et de munitions le Briok Yérim Mbagnick Tegue Rella MBODJE secondé par le Diawdine Madiaw Xor Aram Bakar DIAW et le Béthio Sakoura DIOP traversa le fleuve Sénégal à Ronkh et battit les troupes maures de Amar Ould Moctar à Ouara OUAR qui se réfugia dans l’Adrar laissant sur le terrain plus de 150 morts.
Apres cette défaite l’ Almamy Boubacar et l’Emir du Trarza Amar Ould Moctar levèrent une nouvelle armée qui fut battue à Dialawaly , plaine située à 3 km à l’est de Dagana. Un autre hymne du Walo vit le jour « Dialawaly Faye Nder ba Ndaam li dess Walo ».
Annexes
Archives nationales du Sénégal 13 G 91
Correspondance des chefs du Waalo
Lettre n° 85 parvenues au gouverneur de
Saint -Louis le 23 Mai 1851
Ndatté Yalla à Monsieur le Gouverneur,
Le but de cette lettre est pour vous faire connaître que l’île de Boyo* m’appartient depuis mon grand père jusqu’ à moi aujourd’hui ,il n y a personne qui puisse dire que ce pays lui appartient, il est à moi seule .Je n’ai pas vendu ce terrain à personne,je ne l’ai confié à personne ni à aucun blanc, les gens à qui j’ai confié ce terrain ont le droit d’en faire ce qu ils veulent, moi je n ai rein à dire, personne ne peux prendre ce terrain sans leur autorisation ; pour vous prouver que cette lettre vient de moi lorsque la palabre fut fini à Lampsar vous étes rentré au fort. Là je vins vous trouver avec mon mari, vous étiez accompagné de Mr Alsace et de Bamar, vous m’avez dit que vous désiriez me voir seule , pour parler, je vous ai répondu que qu il n y avait que là mon mari et mon frère.
Vous m’aviez demandé aussi quel était le chef du Walo aujourd’hui je vous ai répondu le chef du Walo c’est moi .Si cela est vrai la lettre vient de moi Je désire que personne ne prenne possession de mon territoire.
L’île de Boyo se trouve actuellement en République Islamique de Mauritanie à 15 km au nord de Saint-Louis du Sénégal Il abrite le village de N’Diago .C’est le berceau de la famille Boye de Saint-Louis
Archives nationales du Sénégal 13 G 91
Correspondance des chefs du Waalo
Lettre n° 93 parvenue au gouverneur de
Saint -Louis le 16 Janvier1854
Le Brack :,Ndatté Yalla : Marosso , Becquenegue ; Boye et Guirafe Minguéye
à Monsieur le Gouverneur,
Salut
Cette lettre a pour but de vous faire savoir que Boyo nous appartient si vous n’ajoutez pas foi à nos paroles vous pouvez prendre des renseignements auprès de tous les gens de Saint-Louis car nous n’avons affaire qu à vous seul.
Depuis que Boyo existe nous n’avions jamais vu mettre un Boye Boye aux fers par un particulier. Quand un blanc a des affaires avec un chef de Boyo , il n’a qu’a vous adresser une réclamation pour que vous nous la transmettiez ;selon nous on ne doit pas mettre un canon de fusil sur la poitrine d’un Boye Boyo ou venir le prendre dans son pays pour le mettre aux fers. Celui qui fait cela doit le payer de son sang. Mais ce qui est fait est fait.
Nous ne voulons faire de tort à personne et nous vous prions de vouloir bien nous accorder une entrevue à un endroit que vous nous fixerez vous-même.
Un captif de Marosso , qu’un homme du Sénégal a passé dans une embarcation , il faudra qu’il le libère ou qu’il en paye la valeur parce que ce captif nous appartient.
Nous vous demandons aussi que le blanc qui est cause de toutes ces affaires soit expulsé de Boye.
Archives nationales du Sénégal 13 G 91
Correspondance des chefs du Waalo
Lettre n °95 parvenue au gouverneur de Saint -Louis le 27 février 1851
Brack ,Ndatté , Maarosso*, Beukneg Ndiourbel* au Gouverneur Salut,
Cette lettre a pour but de vous prier de dire à l’Alkaty * la somme que le Wallo reste vous devoir ; quand à nous nous prétendons que nous avons payé toute notre dette avec les coutumes* de l’escale* et celles de Saint-Louis. Chaque fois que nous le demandons,on nous dit que c’est n’est pas encore fini, aujourd’hui nous n’écouterons pas d’autres paroles que la votre. En outre les dettes particulières des gens de Saint- Louis au Wallo ne doivent pas être payées sur la coutume parce que nous ne pouvons pas payer pour les autres les dettes que nous n’avons pas contractées.
Celui qui connaît son débiteur doit s’adresser à lui directement. Nous vous prévenons aussi que nous n’avons vendu l’île de Sorr à personne et que nous n’avons pas l’intention de la vendre ; on aurait dit que les gens du Sénégal* y ont établi des lougans* sans nous demander et sans notre consentement nous vous demandons des explications à cet égard.
Coutumes : ceux sont les impôts et taxes que les marchands européens doivent payer pour être autoriser à commercer librement au Walo Beukkneg Ndiourbel : Il était le chef des captifs de la couronne il s’occupait du cabinet royal et était chargé de transmettre les instructions du Brack et de la Linguére Escale : port fluvial ou les marchands européens débarquent leurs produits Lougan : ancien mot français signifiant champ. Maarosso : frère paternel du Brack il gouvernait la zone de Rosso. Alkaty : Captif de la couronne c’est un agent du Brack ou de la Linguére chargé de percevoir les impôts et taxes que les marchands européens pour être autorisé à commercer librement au Walo Gens du Sénégal : ceux sont toutes les personnes assujettis à l’autorité du Gouverneur.
Mardi 27 Août, 2019
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