L’affabilité d’un Premier ministre judicieux ne devrait pas uniquement bénéficier aux rouspéteurs les plus bruyants.

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L’affabilité d’un Premier ministre judicieux ne devrait pas uniquement bénéficier aux rouspéteurs les plus bruyants.

Notre formation politique est en cours de structuration. Mieux vaut tard que jamais. Cette perspective qui peut laisser de marbre nos détracteurs, allume en revanche, de sinistres convoitises dans l’esprit tordu des fourbes politiciens qui infiltrent sournoisement toutes les organisations politiques. La farandole des positionnements est désormais déclenchée. La course à l’échalote est lancée à vive allure ! Alors il faut allumer les warnings : L’escroquerie politicienne est en cours !

Il est tout à fait compréhensible que le premier ministre vienne en appoint, pour circonscrire ou étouffer les départs de feu qui menacent les rangs de notre formation politique. Mais il ne doit pas y laisser sa crédibilité, en aucun cas.

Faire de la politique est en soi une activité délicate et périlleuse. L’acte le plus anodin en politique, pourrait être d’une dangereuse conséquence. Dés lors il faut faire dans la dentelle. Il faut agir avec tact et intelligence. Il s’avère que dans l’échiquier politique sénégalais et dans nos différentes formations politiques, pullulent des imposteurs audacieux, des arrivistes intoxiqués,  des metteurs en scène virtuoses des mobilisations sonnantes et trébuchantes. Ils n’ont aucun scrupule à louer les services de tâcherons politiques, troubadours à gage, flagorneurs, carpettes et cloportes pour ripoliner leur image aux yeux de l’autorité politique. À chaque opportunité, ils mobilisent cette engeance applaudisseuse pour se hisser subrepticement au-dessus des autres leaders de la même formation politique, et réclamer, à cor et à cri, une nomination qui serait, à leurs yeux, la panacée à toutes les impasses politiques.  Non ce n’est pas vrai du  tout.

Une nomination à la tête d’une direction ou d’une entreprise publique n’est pas la clé de voûte de toutes les deadlocks qu’on est amené à rencontrer en politique.

Il y’a des localités qui sont carrément le Sénégal en miniature. L’extrême pauvreté, le chômage endémique et l’absence de perspectives professionnelles, touchent beaucoup plus cruellement les jeunes et les femmes. Ces couches sociales vulnérables constituent, par ailleurs, la colonne vertébrale de l’électorat dans ces communes  sévèrement frappées par l’enfer de l’extrême pauvreté et du chômage durable. Par conséquent dans de telles localités, il vaut mieux agir massivement sur ces leviers, plutôt que d’octroyer une nomination à une tierce personne qui ne pourra jamais, par lui-même, malgré sa volonté, atténuer ou résorber la précarité qui accable les populations. Aujourd’hui 300 emplois, 200 emplois, ou dans le pire des cas, 100 emplois, décemment rémunérés, équitablement dispatchés dans une commune de très grande précarité, est beaucoup plus bienfaisant pour les populations et les leaders politiques qui vont les aider à s’organiser pour capturer démocratiquement ces emplois. Une ambitieuse et lumineuse politique de l’emploi des jeunes, dénommée Xëyu ndaw ñi, initiée par son excellence Monsieur le président de la république, est en train de produire des résultats probants. Par ailleurs, il y’a des chefs d’entreprises publiques ou privées qui sont ligotés par la situation économique ou financière de leur entreprise qui les empêchent de procéder à des recrutements mêmes temporaires. Et puis de brillants politiques jouissant des trois légitimités indispensables au leadership-la légitimité morale, la légitimité intellectuelle et la légitimité politique-, ont pu gagner les élections dans leur localité, le doigt dans le nez, sans la moindre nomination. Nous pouvons citer ici l’exemple parlant de l’actuel Directeur Général d’AIBD. Il a gagné sa localité sans aucune nomination. Lors des dernières élections législatives, dans notre commune, notre coalition est repartie à la conquête des suffrages de nos concitoyens, avec le concours de TOUS nos dissidents aux élections locales du 23 Janvier 2022. Nous n’avons pas pu engranger 10% des suffrages exprimés.

Nous avons TOUS une part de responsabilité dans cette déculottée. La cause de cette bérézina électorale n’est pas intrinsèquement liée à l’absence de nomination.

Et les solutions, les propositions pour sortir de cette ornière, ne peuvent pas unilatéralement émaner d’un groupuscule de militants obtus, fussent ils des jeunes courageux,  ayant déclenché les bruyantes protestations, qui ont fait accourir les autorités du parti, y compris le premier ministre venu en rescousse. Ces concertations doivent être inclusives et convoquées avec un intervalle de temps suffisant, pour permettre à ceux qui travaillent d’organiser leur agenda afin  d’y participer dans la sérénité. Ce ne sont pas des rencontres à la hussarde, convoquées parfois à la cloche de bois, avec une ribambelle d’applaudisseurs stipendiés à la tâche, de vils mercenaires, de troubadours « Juke Box » qui mangent le pain et chantent la chanson du ploutocrate qui les mobilise pour bluffer l’autorité politique. Une telle atmosphère n’est, naturellement pas, propice à l’éclosion des idées et des propositions pertinentes en vue de sortir du bourbier qui est une humiliation suprême pour un parti au pouvoir.

Récompenser ou cautionner la ringardise et le crétinisme politique est une grossière couillonnade totalement contre productive. La nomination d’un canard boiteux compliqué d’un imposteur est comme remettre un kalachnikov à un blanc bec tête brulée qui risque de canarder n’importe quoi. Les solutions aux impasses politiques doivent être consensuelles et inclusives. Les mascarades politiques qui tordent la réalité, ne feront qu’aggraver les immobilismes exécrables et poussiéreux dans lesquels nous nous sommes enlisés.

 

Ass Malick NDOYE

Responsable APR, Gueule Tapée, Fass, Colobane

 

 

 

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