Son Excellence Monsieur le Président protéger des terrains de foot publics contre les dealeurs fonciers

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  • Article ajouté le : 26 Mardi, 2021 à 10h01
  • Author: Just ndiaye

Son Excellence Monsieur le Président protéger des terrains de foot publics contre les dealeurs fonciers

Après la privatisation des plages, ce sont les terrains de foot publics communément appelé « terrains vagues » qui sont visés par les prédateurs fonciers. Les « terrains vagues » ont beaucoup contribué au développement du football sénégalais et produit des champions. La majeure partie des joueurs de l’équipe nationale (Sadio Mané, El Hadji Diouf, Cheikh Seck etc……) ont été formée dès leurs bas âges au niveau de ces terrains, ils avaient un accès libre à des terrains de football ce qui les a permis de développer leur talent du football, avant d’intégrer les centres de formation de football ou une équipe de première division. Certes le sport évolue et que les terrains vagues devraient être réfectionné pour être plus praticable, mais nous sommes dans un pays pauvre où les moyens ne suffisent pas souvent. Cependant l’incapacité de réfectionner les terrains vagues ne doit pas être un motif pour certains privés de s’accaparer de ces terrains et les transformer à leur profit au détriment des populations de la localité qui n’auront plus un accès gratuit à ces terrains. Le scénario qui se passe actuellement sur le terrain de la sicap amitié 2, entre les ASC Jaraaf et la population du quartier est désolant et mérite l’interpellation du PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, dont le rôle est de garantir un bon cadre de vie pour la population telle qu’inscrit dans la constitution. Voilà le seul terrain dont dispose la commune et le seul espace public du quartier qui a été aménagé et utilisé (football) par les habitants particulièrement par la jeunesse du quartier pendant plus de 30 ans ; et est aujourd’hui entrain d’être transformé par les  ASC Jaraaf pour ses propres activités sportives sous prétexte qu’ils détiennent un bail que l’Etat les a délivré. L’accès libre à un terrain de foot doit être un droit inalliable aux habitants d’un quartier ou d’une commune, c’est un droit pour les habitants d’un quartier d’avoir un cadre de vie décent (la loi sénégalaise indique que toute commune ou quartier doit réserver au moins 15% de sa superficie à des espaces publics à savoir mosquée, terrain public etc...). C’est bien de mettre des centres de perfectionnement de football, mais posons-nous la question ; si Sadio Mané, El Hadji Diouf etc, n’avaient pas au préalable libre accès à des terrains de foot, allaient-t-ils devenir des footballeurs? Ces terrains vagues doivent être le lieu d’épanouissement pour les amateurs de football et permettre à certains de pratiquer du sport librement, ne ce reste que pour avoir une bonne santé face à la l’étendue des problèmes de santé publique (diabète, maladie cardiovasculaires) où les médecins recommandent beaucoup d’activités sportives à la population.

Faire de l’accès à un terrain de football un luxe, en d’autre terme seuls ceux qui ont de l’argent pourront accéder à un terrain de foot, est une mauvaise image pour notre sport. Au moment où les pays de football, comme la France, le Brésil, et même les USA qui est l’un des pays les plus capitaliste, cèdent des terrains d’accès libre à leur population, c’est désolant, regrettable, scientifiquement, moralement et juridiquement inacceptable que le seul terrain de la commune Fann-Point E- Amitié soit céder au club de football Jaraaf qui a lamentablement échoué et manque totalement de vision sportive.

Face au problèmes de pauvreté que rencontrent les jeunes, les priver la pratique libre de sport constituent un danger pour la jeunesse qui risquent de sombrer dans l’oisiveté source de toutes les vices. Autant que l’Etat met des écoles et universités publiques pour ceux qui souhaitent réussir dans les études, l’Etat a l’obligation de protéger les terrains vagues (terrains publics) pour permettre aux jeunes (sans distinction sociale) qui espèrent réussir du sport de pouvoir accéder librement à ces terrains. 

Le chef de l’Etat gardien de la constitution doit dénouer cette crise concernant le terrain de la sicap Amitié 2 au regard de la constitution qui stipule qu'il faut  une concertation citoyenne participante et inclusive sur la gestion des cités.   


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