Quand le silence de l’Etat fait valdinguer le tombeau de Fallou Séne dans sa ténébreuse tombe !

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Quand le silence de l’Etat fait valdinguer le tombeau de Fallou Séne dans sa ténébreuse tombe !

 

L’Etat du Sénégal, depuis la mort de l’étudiant Fallou Séne, le mardi 15 Mai 2018, est toujours dans une situation d’incompétence inextricable, de moment de déliquescence, de largesse, de balbutiement et de tergiversation pour inculper le responsable de cet acte, à la fois ignoble et malsain. Pourtant, les arguments brandis dans des déclarations répétées à satiété par le ministre de l’intérieur et par ailleurs premier flic du pays : « Une enquête sera menée pour situer les responsabilités et les auteurs seront sanctionnés », dégoulinent d’incongruités et témoignent encore de la lenteur de la procédure digne de la démarche d’une tortue. Au Sénégal, ces propos sonnent comme une lugubre ritournelle - qui à la limite, frôle l’hypocrisie, la médiocrité et la nonchalance devant un sujet aussi sensible qu’un meurtre. Et voilà presque deux mois, après la mort de l’étudiant, que le gendarme meurtrier, vadrouille paisiblement et pantoufle royalement dans les rues de Dakar ou de Saint louis ? Que sais - je ? Quelle surprenante balafre sur le visage de notre Justice, pourtant, jadis, réputée impartiale et impersonnelle. Et en cette période ou, le manque cruel d’eau dans l’inexpugnable ville de Dakar, affleure toutes les interrogations en ces temps de chaleur et de canicule, la famille du défunt, elle, s’engouffre dans un attentisme profond. Oui, certainement chez eux, le verbe attendre est conjugué avec une expression lapidaire : Attendons, attendons, attendons ! Mais attendre jusqu’à quand, et quoi ? Que la justice inculpe le meurtrier demains ou après demains ? Que nenni ! C’est presque attendre la résurrection des mongols ! Au-delà de cette petite lueur d’espoir, l’expression (Yala Baxna), profondément ancrée dans le vocabulaire des sénégalais, nourrie dans la fatalité, accompagne et adoucit la tristesse et la solitude de la famille du défunt. La situation est complétement tarabiscotée – et les harangues farfelues, les déclarations fantaisistes de l’Etat et les turpitudes loufoques de la Justice, ne peuvent pas éclairer la lanterne des sénégalais sur cette mort terriblement injuste et normalement condamnable. Non seulement la sénescence de l’Etat sur cette affaire a atteint son paroxysme, mais aussi exhale de plus en plus un remugle de chancissure ! Bienvenue au pays de la terrangua, là où la justice est plus compétente et roule à 1000Km/H sur des dossiers de détournement de deniers publics mais avance 1 Km/h sur des dossiers de meurtre. Une terrible contradiction de l’appareil judiciaire qui ne peut pas être, à la fois, aux avant-postes et à la queue sur des sujets qui nécessitent une ferme condamnation.

Ps : Que Dieu lui accorde toute sa magnanimité et l’accueillir dans son paradis. Amine !


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