LA CLASSE MOYENNE MOTEUR DE TOUTE RÉVOLUTION !

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LA CLASSE MOYENNE MOTEUR DE TOUTE RÉVOLUTION !


CARENCE NOTOIRE D'UNE MENTALITÉ RÉVOLUTIONNAIRE CHEZ LES CLASSES MOYENNES !


Aucune révolution au monde n'a jamais aboutie sans qu'elle ne vienne des classes moyennes ou qu'elles n'y participent activement et massivement !

Les adultes et pères de familles ont abandonné, semble-t-il, les adolescents et jeunes adultes à leurs tristes sorts !


Une révolution est en premier ressort une "affaire de chefs de familles", de syndicats, d'associations, de groupements de femmes, de mouvements sportifs, de clubs de réflexion, d'intellectuels engagés, de centres d'éducateurs, de cercles d'enseignants, de congrégations de prédicateurs, etc,...

Une révolution c'est toujours une "affaire" du peuple, de tout le peuple et  pas seulement d'un fragment du peuple et surtout pas sa frange la plus vulnérable et la moins expérimentée : les jeunes !

La révolution ce n'est pas une affaire de jeunesse même si c'est elle qui doit la mener, ce sont les adultes qui la pense car elle requiert un esprit de responsabilité et de maîtrise, bref une activité analytique et de synthèse  !


Régulièrement, les jeunes sénégalais sont descendus sur le terrain et ont mené merveilleusement bien des combats de rues au moment où les adultes continuaient d'aller au travail et d'animer la vie économique et sociale !
Les regards sont tournés ailleurs : la sauvegarde des intérêts, toujours les intérêts  !
Bientôt, arrive le grand Maggal de Serigne Touba, célébré par les Mourides dans leur capitale tandis que les Tidjanes, plutôt soucieux de réunir la somme de 1milliard de nos francs nécessaire aux travaux de parachèvement de la gigantesque Mosquée de Tivaouane, sont tourmentés par l'incertitude de trouver des bailleurs de fonds généreux et solvables  !
On comprend ainsi que le hiatus entre la motivation des jeunes, leur sens de l'histoire et la configuration mentale des adultes soit si abyssal qu'aucune action révolutionnaire n'est potentiellement envisageable avec succès en ce moment !


L'abandon et la fuite des responsabilités par les couches sociales laborieuses rendent improductive l'engagement des jeunes sur le terrain !
Ici, on est aux antipodes de l'adage si bien connu "si jeunesse savait et si vieillesse pouvait" 
Pour leur part, les jeunes peuvent bien ce qu'ils font et le font d'ailleurs avec un engagement très sincère !

Ce sont les adultes, en revanche, qui ne savent pas et qui se dérobent si honteusement et donc, restent toujours en défauts !

La dialectique intergénérationnelle, idéalement complémentaire, des deux composantes les plus dynamiques de la société fait énormément défaut dans le cas du mouvement révolutionnaire sénégalais et explique le fait qu'il peine à aboutir !

MASSE CRITIQUE ?

La rhétorique incendiaire des jeunes et leur volonté réelle d'en découdre avec le système bute contre un mur de silence qui les sépare de leurs aînés, lesquels, doublement pris de courts par la violence de la révolte des jeunes et  la brutalité de la répression policière qu'on leur oppose, sont scotchés dans leurs fauteuils, abattus par la nouveauté et la cruauté de cette forme de résistance et de guérilla urbaine !

Des adultes traumatisés et dont les corps et les esprits sont, comme qui dirait, atrophiés et ne trouvent plus leurs saluts que dans l'indolence; pétrifiés qu'ils sont par les brimades et la sauvagerie mortifère d'un régime aux abois, pathologiquement abonné aux méthodes odieuses et rétrogrades mais surtout confiscatoires des libertés publiques et individuelles !

La sauvagerie d'un régime entré par effraction sur la scène politique nationale en ayant surpris tout le peuple sénégalais, par la brutalité de ses méthodes d'interventions policières après avoir trahi leur vote et l'avoir détourné pour le compte d'une engeance ethniciste exclusivement Pulaar !


La timidité de l'engagement des classes moyennes sénégalaises inhibent la lutte et la hargne des jeunes qui manquent à  la fois de vision et de visibilité sur le plan de l'affirmation des idéaux révolutionnaires et démontrent une carence évidente par rapport à la pertinence d'une force de proposition programmatique alternative, détaillée dans un éventuel projet de substitution d'une société qui touche le fond après s'être heurtée violemment à ses propres limites d'auto-reproduction !

L'alternative proposée par les jeunes, si elle existe, est naturellement frappée d'immaturité originelle, rendant tout aussi logiquement difficile, voire impossible, un renversement qualitatif de l'ordre établi !


Sans doute le niveau de colère populaire et de ras le bol généralisé des masses laborieuses est-il surestimé, surcoté par les spin doctors de PASTEF et ce qui leurs reste d'alliés objectifs !

La tâche est désormais de convaincre, après avoir échoué dans la tentative d'embarquement forcé en comptant sur un effet d'entraînement qui peine à se produire !

Il convient donc, désormais, d'élargir le spectre et de cibler un public plus mâture parmi les strates laborieuses de la société sénégalaise pour espérer, enfin, créer le déclic révolutionnaire et qualitatif tant espéré par une si grande majorité de sénégalais !

Tout en se rappelant cependant, que jamais aucune révolution ne s'est faite en se passant des classes moyennes !

Les couches laborieuses seules sont capables, si elles sont suffisamment impliquées et si elles sont sérieusement déterminées, de créer des bouleversements assez significatifs pour atteindre le niveau adéquat de colère et de révolte susceptible de faire "collapser" un gouvernement, grâce et à à travers l'engagement des différentes forces vives qui la compose, lesquelles, lorsqu'elles sont déchaînées, aucun régime, fut il le plus dictatorial comme celui de Macky Sall et de l'APR, ne peut jamais leurs résister bien longtemps !


Vivement que les classes moyennes sénégalaises se réveillent enfin et consentent à entrer dans la danse déjà initiée par une jeunesse désespérée, exténuée mais toujours téméraire et encore courageusement mue par un élan protestataire et une soif de liberté et d'indépendance (économique et financière s'entend), jamais assouvis !

PASTEEF, c'est l'expression d'une foi commune ! 

Et, la foi a toujours besoin d'être persuadée et non imposée car tout est question de niveau d'engagement et de détermination mais surtout de masse critique  !

D'où l'intérêt du travail de massification !

Vive la jeunesse sénégalaise !

Vive la révolution sénégalaise  !

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