Sénégal : Violation massive du droit du travail ! LE DROIT AU LOGEMENT

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Sénégal : Violation massive du droit du travail ! LE DROIT AU LOGEMENT

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Sénégal : Violation massive du droit du travail !

LE DROIT AU LOGEMENT


DROIT AU LOGEMENT :

Les enseignants, parce qu’ils exercent près de 60% de leur activité à domicile (Recherches documentaires et Préparations en amont, Evaluations en aval), ont droit au logement. Faute de pouvoir les loger, l’Etat leur alloue une « Indemnité-représentative-de-logement ». Cette indemnité doit être indexée au coût du loyer, dont l’évolution exponentielle a déjà fait l’objet d’un rapport parlementaire bien documenté. Il revient à l’Etat, de calculer le taux  d‘indemnisation pour chaque département (lieu d’exercice de la fonction) ou d’appliquer, sans préjudice, le même taux à tous les enseignants.


MAUVAIS CHOIX POLITIQUE ET FINANCIER :

Au demeurant, allouer aujourd’hui 60 000 F/mois pendant la durée d’une carrière (environ 30 ans) coûte déjà aux finances publiques la somme de 21,6 millions : 60 000 F x 12 mois x 30 ans = 21,6 millions. C’est l’équivalent de 4 maisons du plan jaxaay, estimé à 5 millions l’unité. Les doublement et triplement revendiqués conduiraient 8 et 12 maisons de ce type : C’est ahurissant ! Une rupture s’impose. L’Etat gagnerait beaucoup à substituer à l’indemnité représentative de logement, un programme hardi d’aide à la construction et/ou à l’acquisition de logements neufs, en mettant à profit toutes les ressources disponibles. Une partie des réserves de l’IPRES, par exemple, pourrait servir au financement de nouveaux logements (aux conditions du marché) pour des travailleurs, dont l’emploi est garanti. Ici, l’intérêt économique (une croissance saine soutenue par le secteur du bâtiment, des milliers d’emplois induits et des économies d’échelle) l’emporte sur les avantages sociaux des enseignants. Il s’agit bien de respecter strictement le droit au logement et non d’un quelconque argent derrière lequel courraient les enseignants, dont on veut salir la réputation (syndicalisme-alimentaire, « syndi-‘’XALIS’’ »).


VIOLATION DU DROIT AU LOGEMENT :

En effet, les 60 000 F/mois ne permettent, ni de louer le moindre F3 dans les 45 chefs-lieux de département, encore moins d’accéder à la location-vente, dont les coûts sont nettement au-dessus. L’état sénégalais viole purement et simplement le droit au logement des enseignants, une importante catégorie de travailleurs. Toute indemnité représentative (au sens propre) de logement devrait largement y suffire pour servir et valoir ce que de droit. Bien vrai que le SAEMSS/CUSEMS ait renoncé à son mot d’ordre de grève, la lutte pour le respect scrupuleux (entre autres) du droit au logement continue résolument. Les enseignants, longtemps victimes de cette forfaiture, ne transigeront pas sur cette question précise. Tous les actes officiels violant ce droit clairement établi devront être attaqués devant le Conseil d’Etat (dans les délais impartis), les prudhommes et toutes les juridictions compétentes. Une campagne de dénonciation internationale auprès de l’UNESCO et une saisine du BIT sont dès lors envisagées. Rien ne sera épargné pour la restauration de notre droit au logement. La lutte, déjà périlleuse, car l’attentisme gouvernemental a failli conduire à une année-blanche, ajoutant à la violation du droit au logement, cette autre violation du droit fondamental à l’éducation. L’Etat de droit garantit aux citoyens une bonne distribution de la justice, le Sénégal doit honorer tous ses engagements. Les négociations avec les syndicats d’enseignants, le Conseil interministériel et les assises nationales sur l’éducation  nous édifieront sur la volonté du nouveau gouvernement à résoudre la crise scolaire. Quant aux résultats des examens en 2012, l’échec scolaire est d’ores et déjà programmé. Un véritable gâchis !

M. Momar Idrissa NDIAYE, Professeur LETFP/Thiès


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