Air France était bien heureux d’annoncer la reprise de ses vols vers le Mali dès demain vendredi 13 octobre. Mais c’était sans compter avec la junte au pouvoir à Bamako. Celle-ci a annoncé hier mercredi qu’elle n’avait pas connaissance de l’autorisation donnée à la compagnie aérienne française.
Il avait paraphé le nouvel octroi de droits de trafic à la France
« La décision a été annulée car l’accord a été donné sans consultation de la hiérarchie » ont indiqué deux hauts responsables maliens. Dans la foulée, le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) , le colonel Drissa Koné, a été limogé.
Il avait paraphé avec la direction générale de l’avion civile française, le nouvel octroi de droits de trafic à la France. Après son limogeage, le ministre malien des Transports et des Infrastructures a indiqué via un communiqué que la demande de reprise des vols d’Air France était en cours d’examen.
Il a aussi rappelé que la compagnie aérienne avait unilatéralement suspendu ses vols sans informer au préalable de « manière convenable les autorités et les clients ».
5 Commentaires
Son Pays Part En Vrille...
En Octobre, 2023 (19:27 PM)Pauvre Mali...
Vivement le retour des civils !
Reply_author
En Octobre, 2023 (20:30 PM)Vérité
En Octobre, 2023 (23:52 PM)Par Le Collectif Citoyen pour la Fraternité Europe-Mali
Le 6 Octobre 2023
Mali : les effets de la dégradation des relations diplomatiques
Dans une lettre ouverte au gouvernement français, nous, citoyens Européens vivant ou travaillant au Mali, subissant les effets de la dégradation des relations diplomatiques entre La France et le Mali, exprimons notre profonde désapprobation face aux sanctions prises par le gouvernement français à l'encontre du Mali et de sa population.
nourri un sentiment d'injustice parmi nos partenaires maliens.
Nombreux sont les Européens engagés au Mali dans des domaines extrêmement diversifiés. En France, la communauté malienne est la plus importante d'Afrique noire. Combien de familles, d’enfants issus de couples mixtes, de binationaux, d’acteurs associatif, d’ONG, de la coopération souffrent de ces sanctions ? D’autant plus que celles-ci, en plus d’être injustes et cruelles, s’avèrent totalement inutiles et contreproductives.
(Suite de la lettre ci-après)
Vérité
En Octobre, 2023 (00:02 AM)- Le Mali a décidé d'appliquer le principe de réciprocité - quand il le peut -, ou des contre-sanctions :
Paris suspend sa coopération, Bamako interdit à tout financement public français d'opérer sur son sol.
Paris suspend les vols Air France (sans préavis), Bamako interdit les vols Air France.
Paris suspend la délivrance de visas aux Maliens (encore sans préavis !), Bamako ne délivre plus de visas aux Français !
- Ces sanctions se retournent contre la France car dans leur grande majorité, les populations sanctionnées en rendent responsable avant tout le gouvernement français. Contrairement à ce qu’on a voulu nous faire croire, il n’y a pas de sentiment anti-Français au Mali mais bien un sentiment de rejet de la politique française à l’égard du Mali. Les peuples maliens et européens se considèrent toujours comme frères. Mais pour combien de temps encore si les citoyens – notamment les Français - continuent à se taire ?
Autre sujet préoccupant, ce sont les mots prononcés à la légère par les personnalités politiques françaises au sujet du Sahel en général et du Mali en particulier. Sachant qu'ils seront entendus par potentiellement 450 millions d'africains francophones, nous leur saurions gré de s'exprimer avec respect et diplomatie. Ainsi quand le gouvernement français qualifie systématiquement de « junte illégitime » les autorités de transition du Mali, la population malienne, dont c'est avant tout à elle de juger de leur légitimité, ressent ces paroles, au mieux comme de l'ingérence, au pire comme un affront.
De telles paroles ne servent à rien et sèment la discorde.
Au-delà des relations entre nos différents États et nos gouvernants, il existe une multitude de liens personnels et professionnels entre familles, associations, entreprises, artistes, étudiants, chercheurs, etc. qui sont garants du bien-être et du développement social et économique des citoyens de nos nations. Ces liens doivent être préservés, perdurer et se renforcer, indépendamment des tensions diplomatiques actuelles entre nos États. Si nous brisons ces liens, comment reconstruirons-nous le vivre-ensemble ?
Pour sauvegarder le patrimoine humain interculturel que nous nourrissons, entretenons et construisons tous les jours, nous demandons au gouvernement français de prendre trois mesures immédiates. Ces mesures perçues comme un signe d'apaisement permettraient, nous en sommes convaincus, d'initier une reprise des relations diplomatiques.
la reprise de la délivrance de visas aux ressortissants maliens (par l’instruction des dossiers par voie électronique si nécessaire).
l’annulation du classement en zone rouge des villes de Bamako et ses alentours (incluant Siby).
la reprise en accord avec le gouvernement malien de la coopération scientifique, académique et culturelle et des actions d’appui au bénéfice des populations maliennes.
Cette lettre ouverte porteuse de nos convictions, de nos craintes et de nos espoirs a été validée par tous les membres du collectif.
Vous trouverez la lettre ici https://blogs.mediapart.fr/collectif-citoyen-pour-la-fraternite-europe-mali/blog/061023/mali-les-effets-de-la-degradation-des-relations-diplomatiques
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En Octobre, 2023 (01:38 AM)Ex Rk
En Octobre, 2023 (21:00 PM)Idy
En Octobre, 2023 (03:39 AM)Mustapha Hihihihihihii
En Octobre, 2023 (08:04 AM)Participer à la Discussion