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A QUELQUES JOURS DE LA FETE DE KORITE : Sandaga, étrangement calme, contrairement à ses habitudesjn

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A QUELQUES JOURS DE LA FETE DE KORITE : Sandaga, étrangement calme, contrairement à ses habitudesjn

Sandaga, Hlm, Zinc. Trois marchés de la capitale sénégalaise, trois décors différents en cette veille de fête de Korité où Dakar bruissait habituellement. Reportages.

 

La fête de Korité sera célébrée, dans quelques jours, par la communauté musulmane. A pareille occasion, presque tous les marchés sont animés avec une sonorisation mise à fond, où chaque vendeur fait son possible pour attirer le maximum de clients possibles. Mais cette année, tel ne semble pas être le cas au marché Sandaga. Car si d’habitude l’activité y battait son plein à pareille époque, avec une forte animation, hier un tour sur les lieux a permis de constater un tout autre décor qu’offre ce haut lieu du commerce de la capitale sénégalaise. 

 

En effet, même à la devanture des magasins, rares sont les vendeurs qui étaient «envahis». Il n’y avait point de matériel de sonorisation. Seul le marché dit «Gambien», situé sur l’intersection qui sépare Sandaga du garage Lat-Dior était pris dans une «folie» de l’animation. Là, de grosses enceintes étaient installées sur une table dégageant un puissant son, sous une forte canicule. Divers tissus légers et des chaussures étaient étalés sur les différentes tables. Micro à la main, les vendeurs crient à tue tête : «Venez acheter à bas prix. ‘Gambien’ est là pour toutes les bourses…». 

 

Il n’y a pas encore foule à Sandaga 

 

Mais cette interpellation ne semblait pas trop porter ses fruits. Certes, il y avait une petite foule de clients qui faisaient leurs emplettes ou leurs marchandages. Comparé au monde qui grouillait en ce lieu, à l’approche des fêtes, ce n’était encore le grand rush. Toujours est-il que ceux qui sont là pour s’enquérir de la qualité et du prix des produits exposés sont plus des «lorgneurs» - pour reprendre les mots du vendeur, donc de simples gens qui jetaient un coup d’œil à la marchandise - que des acheteurs. «Il faut acheter et cesser de regarder ou de demander le prix. Car nos prix sont très abordables et nos produits sont de très bonne qualité. Mais là, vous ne faites que regarder, acheter donc», lance le vendeur de l’autre bout de sa table à la petite foule qui scrutait, tournait et retournait ses tissus dans tous les sens. 

 

Un peu plus haut, sur l’avenue Peytavin, coin aussi très réputé pour son ambiance à l’approche des grandes fêtes telles que la Korité, c’est un calme plat qui règne en cette matinée du mercredi. Les magasins sont ouverts et l’on aperçoit quelques vendeurs à la sauvette qui interceptent certains clients pour les inviter dans leurs nouveaux sites de recasement. Pour autant, les choses marchent au ralenti ici aussi. «Nous sommes obligés d’intercepter les clients pour au moins écouler nos produits avant la fête. Car certains clients ont la paresse d’entrer dans ce site, du fait de la chaleur qui y règne», déclare Modou Fall, un marchand ambulant qui fait partie des commerçants recasés dans ce site de Peytavin. 

 

Les craintes des commerçants de plus en plus accentuées 

 

Son compère Alpha Sarr s’inquiète d’ailleurs de leur sort. «Cette année, nous allons être confrontés à de sérieux problèmes. Parce qu’à l’approche des fêtes, nos affaires marchaient bien, le marché était très animé, on n’avait pas besoin d’appeler les gens. Il y avait un monde fou qui descendait tous les jours sur Sandaga une dizaine de jours avant l’événement. Mais là, alors qu’on est en fin de mois, donc les gens sont censés avoir de l’argent pour avoir perçu leurs salaires, et alors que la Korité est prévue dans une semaine, on est là à se tourner les pouces. Il n’y a aucun rush et on est isolé». 

 

Poursuivant son plaidoyer, il pointe du doigt les autorités. «Tout ce dommage nous est causé par les autorités qui nous ont parqués ici comme des animaux. Regardez, nous sommes à la veille d’une fête, mais nous n’avons pas encore vu les clients, alors qu’à cette période, auparavant, notre commerce marchait très bien. Nos nouveaux locaux n’attirent pas beaucoup de monde, car dès que tu rentres tu as envie de ressortir vite, parce que c’est trop exigu et il y règne une chaleur insupportable», dit-il. 

 

Au rond point Sandaga, centre névralgique de ce marché, sans doute l’un des plus grands et les plus courus du pays, seul le ronronnement des groupes électrogènes assure l’ambiance. Sur la place, le décor est très loin de celui que ce haut lieu d’échanges offrait habituellement, à l’occasion des grands événements. Période durant laquelle, la musique tonnait de tous les côtés, et les immenses masses humaines débouchaient des rues et ruelles menant sur ce carrefour stratégique. Il est alors difficile de trouver où poser le pied pour se faufiler dans cette marée humaine. Un tel décor, hier, on ne l’a pas retrouvé ici. 

 

Espoir d’un rush de dernière minute 

 

«Ah ! Sandaga a changé. D’habitude, à la veille d’une fête, personne ne pouvait se frayer un chemin ici. Il y avait toujours un monde fou et les affaires marchaient», souligne Anta Sall, confortablement assise devant sa boutique. Eventail à la main, elle ajoute : «Mais rester là assis à écouter de la musique à longueur de journée sans voir de clients nous étouffe. Mais que faire si les clients ne viennent pas ? Là, vraiment, c’est comme si on n’était pas à quelques jours de la Korité». 

 

Sur l’avenue Ponty, le décor est le même. La circulation est fluide, contrairement à ce que l’on avait constaté les années dernières. Il est vrai qu’il n’y a pas d’ambulants pour ajouter au désordre. Pour autant, les gérants des magasins et boutiques qui ont pignon sur rue sur cette avenue disent aussi attendre de recevoir les clients. Eux aussi s’inquiètent, tout en espérant un rush la semaine prochaine. Car, soulignent certains d’entre eux, «les Sénégalais attendent parfois la dernière minute pour se mobiliser. On espère que tel sera le cas cette année. Car vu la manière dont les choses se présentent jusque-là, si tel n’est pas le cas, ce sera la catastrophe pour nous».



3 Commentaires

  1. Auteur

    Doxul

    En Août, 2013 (00:35 AM)
    xaliss amoul rewmi moo tass té metti dara doxoul
  2. Auteur

    Jumpy

    En Août, 2013 (01:07 AM)
    Merci khalifa sall pour le boulot que tu effectu dans dakar  :up:  tu est entrain de sortir la tete du Parti Socialiste de l'eau
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    Auteur

    Deug Rek

    En Août, 2013 (09:33 AM)
    C est simple: DDMDD
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