Un an de prison dont trois mois ferme. Les juges n'ont pas lésiné sur les moyens, hier, pour sanctionner Jean Paul Dias. Leur fermeté s'explique également par le fait qu'un membre de leur corporation, en l'occurrence, le magistrat Lamine Coulibaly, a été taxé de « véreux » et de « corrompu » par le leader du Bcg. Afin de circonvenir la lourdeur de la sanction pénale, l'ancien ministre de l'Intégration africaine, avait reconnu sa faute en tentant de présenter des excuses tardives et angoissées au chef de l'Etat ; lesquelles ne trompent guère car il veut se mettre à l'abri d'un embastillement désiré. Conscient de la faiblesse politique de son parti, l'ancien militant libéral a voulu se faire passer pour un opposant martyrisé aux yeux de l'opinion, et de redorer son blason terni par des propos excessifs d'un candidat en quête de suffrages dans un paysage politique fortement concurrentiel. A la rescousse, ses avocats ont été à la peine et ont vainement plaidé l'indulgence. Sa posture dénote d'un manque de courage, contrairement à un homme politique comme Dansokho qui a assumé ses propos jusqu'à la barre, quoi qu'il puisse lui en coûter. Rigoureux, le procureur de la République a exigé que la loi soit appliquée sans concession aucune. Les juges, trop durs, ont fait valoir qu'il était trop facile de taxer un magistrat de « corrompu », de proférer des menaces à l'endroit du chef de l'Etat, et de venir s'excuser espérant ainsi s'en tirer sans grands dommages. « Tout excès nuit », dit l'adage. Les Sénégalais reconnaissent, à l'unanimité, que M. Dias est excessif, aussi bien dans ses propos que dans ses attitudes. Peu oublieux, le pouvoir a gardé une dent contre l'ex-libéral. Cet acteur politique mineur a failli créer de graves dissensions entre deux communautés religieuses qui ont toujours vécu en parfaite harmonie. Son interpellation sur le parvis de la cathédrale aurait pu déboucher sur une catastrophe si ses coreligionnaires n'avaient pas su raison garder. Il a pu ainsi échapper aux rigueurs d'une incarcération grâce à l'intervention de Serigne Mountaga Tall. Cette fois-ci, les médiateurs et autres bonnes volontés se sont abstenus de toute intervention, le laissant ainsi payer au prix fort son insolence injustifiée. Au fond de sa cellule, M. Dias méditera sur sont sort, et va tempérer ses ardeurs. Il existe d'autres moyens plus sains de faire de la politique.
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