Le système en question est lui-même un échec. Car, quel pays au monde est sorti du sous-développement grâce au système ? Aujourd’hui, ce monsieur nous dit de donner la priorité à un stock de factures dont beaucoup sont à la phase de recevabilité ou de vérification de la bonne exécution. Il n’est un secret pour personne que l’Etat est souvent victime de surfacturation. Chose qui compense largement les intérêts de retard.
Même un non économiste sait parfaitement qu’une subvention ou un manque à gagner fiscal destiné à éviter une famine dans un pays ne peut être que prioritaire sur des factures de commerçants portées par des banques primaires, elles-mêmes surliquides.
Dire que la subvention est inefficace et ne s’est pas faite sentir, entre autres arguments, parce que les prix ont continué à monter ; qu’elle ait fait baisser les prix ou qu’elle les ait empêché de monter, si cela s’appelle du sans effet, où se trouverait l’effet, alors ?
Je soupçonne que Monsieur Segura ait délibérément voulu provoquer un incident avec les autorités sénégalaises dans le but de se faire affecter ailleurs que sous les tropiques.
Il y a lieu de dire que si les trains qui arrivent à l’heure n’intéressent personne, cela est encore plus vrai pour ce monsieur. Sinon les énormes réalisations et performances de l’économie sénégalaise auraient eu droit à une simple ligne dans sa très, très longue interview. Sans compter le fait qu’il y a eu une loi rectificative pour ajouter au budget prés de 90 milliards de nos francs. Des fonds provenant de la Sudatel.
La privatisation qui consiste à rétrocéder au secteur privé des activités lucratives exercées par l’Etat jusque là est à la fois un moyen de résorber un déficit budgétaire, tout comme c’est un moyen de booster le secteur en question. Donc de l’enrichir. Quant à la CSS, elle est la compagnie qui a reçu le plus de subventions dans l’histoire du Sénégal indépendant, malgré les protestations du secteur privé sénégalais. Lequel a vu toutes ses OPA sur cette compagnie rejetées, y compris celle de l’admettre comme actionnaire minoritaire dans le secteur.
L’argument du sucre moins cher en Gambie relève, d’ailleurs, de cela. Le démenti le plus éloquent de tout cela provient du point de presse qu’a tenu le Ministre du Budget et de la remise à niveau du Premier ministre, un économiste comme il n’y en a pas beaucoup dans la forêt britannique, celle de Bretton Woods.
Allez revoir votre copie ou repartez sur la pointe des pieds si vous voulez, mais vos propos sont un sabotage caractérisé des efforts de l’Etat et de son Chef, le Président Abdoulaye Wade, pour qu’en matière économique, rien ne soit plus comme avant. A bon entendeur, salut !
Par Son Excellence Ahmed Khalifa Niasse
Ministre de la Nouvelle Capitale au Cabinet du Président de la République
Président du Présidium du FAP (CAP 21)
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