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APRES-BARRAGE ET GESTION DES RESSOURCES EN EAU DE LA VALLEE : L’Omvs lance le grand bond en avant

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APRES-BARRAGE ET GESTION DES RESSOURCES EN EAU DE LA VALLEE : L’Omvs lance le grand bond en avant
A la croisée des chemins, l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal s’est lancée dans une course osée contre le sous-développement et l’atteinte de quelques-uns des grands principes des Objectifs du millénaire. Un travail ambitieux, qui ne saurait se réaliser sans l’apport de toutes les communautés humaines vivant de part et d’autre, de la vallée du Fleuve Sénégal. 

Un grand bond en avant, histoire de bousculer certaines certitudes. Voilà qui est ambitieux et qui semble annoncer la seconde révolution au sein des Etats de l’Omvs. Pour aller vers un tel défi, tous les acteurs de la vallée sont aujourd’hui appelés à jouer leur partition soulignent les autorités de l’Organisation sous-régionale. A commencer par la communauté scientifique des pays membres de l’organisation. C’est dans ce cadre qu’un forum entre chercheurs de la sous-région, se tient depuis hier à Dakar, sur la gestion concertée des ressources du bassin du fleuve Sénégal. Cette rencontre qui réunit des membres des universités, des instituts de recherche venus de la Guinée, de la Mauritanie, du Mali et du Sénégal, a entres autres objectif de « favoriser les échanges de connaissances à l’échelle du bassin, de soutenir le travail universitaire sur la gestion écologiquement rationnelle des ressources en eau et de l’environnement et enfin d’encourager et de constituer un pool de chercheurs et d’étudiants dans ce domaine. »

La session de Dakar est aussi, un moment pour l’Organisation sous-régionale, de donner corps à une vision commune dont le point d’orgue devrait être la signature d’Accords cadres de coopération et la mise en place de deux structures partenariales qui sont : le comité de pilotage et le conseil scientifique. Au moment de camper la problématique, le Haut commissaire de l’Omvs, Mohamed Salem Ould MERZOUG, a fait le constat selon lequel, « L’organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal a conduit un véritable aggiornamento pour être apte à arpenter les falaises abruptes d’une modernité à la fois si proche et si lointaine… »

Cette démarche, selon le Haut commissaire de l’Omvs, Mohamed Salem Ould MERZOUG, est la suite d’un processus parsemé d’embûche qui touche presque à sa fin. « Depuis cinq ans, précise le Haut Commissaire de l’OMVS, contre vents et marées et grâce à la volonté d’un certain nombre de chercheurs, l’Omvs a su esquisser des passerelles avec la communauté scientifique même si elles sont demeurées balbutiantes et fragiles. Notre conviction, ajoute M. MERZOUG, est que l’Omvs ne saurait relever les défis qui sont les siens, par essence, complexes, sans baigner dans le monde des sciences et des techniques pour se doter de gouvernails responsables et rigoureux. »

Les nouvelles relations que cherche à développer l’Organisation sous-régionale avec la communauté des chercheurs, obéissent à une démarche qui vise à minimiser dans les projets liés à la maîtrise de l’eau, la marge d’erreurs. Cela, avec la caution critique de la recherche et de tous ces hommes et femmes qui travaillent quotidiennement dans l’anonymat des laboratoires et autres instituts de recherche comme les Centres nationaux de recherche agronomiques et agro-alimentaires et autres instituts de recherche présents en Guinée, en Mauritanie, au Mali et au Sénégal.

Synergie, partage, partenariat…

Toute la nouvelle vision de l’Omvs est donc là. Et c’est pour cette raison, que l’Organisation a décidé de mettre à la disposition des chercheurs, une première enveloppe de 100 millions de Fcfa. La révélation a été faite hier par le ministre d’Etat Habib SY, en sa qualité de président en exercice du Conseil des Ministres de l’Omvs.

Un signe encourageant pour les chercheurs qui n’en attendaient pas mieux, même si la somme de 100 millions Fcfa, pour une recherche concertée, ne saurait couvrir toutes les charges de travail exigées par une bonne quête de résultats. Mais, Habib SY, Ministre de l’Equipement, des Infrastructures de l’Etat du Sénégal a cherché à rassurer tout le monde. Reconnaissant que, « la recherche exige des moyens matériels qui ne seront pas difficiles à rechercher. La justesse de nos options, notre crédibilité, votre capacité d’initiative, la volonté politique de nos Etats et la générosité de nos partenaires au développement sont suffisantes pour mobiliser les ressources nécessaires au financement de nos projets, programmes de recherche… »

Avec cette nouvelle manière de travailler autour de la nouvelle génération de projets que cherche à lancer l’Omvs, le Haut commissaire ; Mohamed Salem Ould MERZOUG a fini de faire le constat selon lequel, « Retrouver le chemin de la vitalité était devenue indispensable. » Il ajoute, « Aujourd’hui, plus que jamais, notre organisation est à la croisée des chemins(…) A cet effet, précise l’Universitaire qu’est M. MERZOUG, « Nous avons fait de la détermination, des règles du jeu, au sein de notre communauté d’intérêts et de droit, une exigence d’avenir. Et très tôt, le recours aux sciences juridiques, hydrologiques, hydrauliques, aux mathématiques et à la modélisation nous aura permis de rebâtir un ensemble de règles du jeu qui font aujourd’hui notre fierté : la charte des eaux du fleuve Sénégal du 28 mai 2002, les logiciels opérationnels de gestion hydraulique, l’étude coûts/bénéfice enrichie d’une analyse multicritère, l’Observatoire de l’Environnement etc… »

Née en 1972, sur les cendres de l’ancienne Organisation des Etats riverains du Fleuve Sénégal (Oers), l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal amorce en cette année 2008, une sorte d’âge de la raison. Membre du Réseau international des Organismes de bassin (Riob) dont il a accueilli une session à Dakar, il y a quelques années, l’entité sous-régionale semble être sortie des années de léthargie et d’après barrage.

Aujourd’hui, elle donne une leçon de maturité aux autres organismes de bassin africain, comme ceux plus proches que sont l’Autorité du bassin du Niger, la Commission du Bassin du Lac Tchad qui connaissent encore de nombreuses incohérences dans leur mode de fonctionnement.



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