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Economie

APRES LES « GRAVES » DERAPAGES BUDGETAIRES : Le Fmi adoube le plan « Diop- Sow »

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APRES LES « GRAVES » DERAPAGES BUDGETAIRES : Le Fmi adoube le plan « Diop- Sow »

Le Fonds monétaire international (Fmi) s’en remet « au plan Diop-Sow » du nom des argentiers en chef du pays « destiné à mettre en œuvre dans un avenir proche diverses mesures correctives… » aux graves dérapages budgétaires mis à jour depuis le mois d’août dernier et à relancer l’économie nationale. C’est la principale conclusion de sa mission dirigée M. Johannes Mueller qui a séjourné du 16 au 22 septembre au Sénégal.

Le temps des réponses après celui des constats des graves dérapages au niveau des dépenses publiques ainsi que des « hasardeuses » politiques économiques. Le gouvernement du Sénégal et ses partenaires au développement s’accordent sur la nécessité de revenir à l’orthodoxie budgétaire et à la pratique de la « vérité » économique en lieu et place de « populistes » subventions intenables. Après l’Union européenne qui est venu, a vu, a critiqué et a exigé des solutions rapides, efficaces et orthodoxes, c’est au tour du Fonds monétaire international de faire un tour chez nous. Une mission du Fmi, dirigée par M. Johannes Mueller, a donc séjourné au Sénégal du 16 au 22 septembre pour, à la suite de l’Union européenne, évaluer les développements budgétaires du Sénégal. Développement qui fait l’objet d’une attention plus accrue depuis que de graves dérapages budgétaires ont été mis à jour en août dernier.

En effet, des dépenses « non budgétisées » cumulées de 109 milliards de francs Cfa au niveau de certains ministères du Sénégal,-un montant corrigé cependant selon certaines indiscrétions,- avaient été révélées en août dernier par l’Inspection générale des finances (Igf) sollicitée par la hiérarchie pour la circonstance. L’Igf avait indexé plusieurs départements parmi lesquels, les ministères de l’Education, de l’Habitat, de l’Environnement, de l’Enseignement technique, de la Santé, de l’Hydraulique, de l’Artisanat, de l’Economie maritime… et dans diverses agences autonomes. Pendant ce temps, la dette intérieure « officielle », celle-là, était évaluée au montant de 85 milliards de Fcfa.

Là également, partenaires au développement et hauts fonctionnaires de l’Economie et des finances ne semblent pas encore s’accorder sur un montant définitif. Pour le Fmi et certains partenaires, notamment l’Union européenne, le montant de la dette intérieure est beaucoup plus « consistant » que les 85 milliards de Fcfa avancés au ministère de l’Economie et des finances.

Toujours est-il que la dette intérieure n’étant pas par conséquent encore payée, l’économie nationale déjà éprouvée sérieusement par une conjoncture internationale marquée par un renchérissement des prix du pétrole, la chute du dollar américain et la flambée des denrées à grande consommation, a accusé durement le coup. Plusieurs fournisseurs de l’Etat, le plus gros client du pays, en subissent les contrecoups et essuient ainsi des tensions de trésoreries qui risquent de plomber leur essor voire d’hypothéquer leur existence.

Un plan de sortie de crise

Selon le communiqué final « posté » sur son site depuis le lundi dernier, la mission de Johannes Mueller a rencontré Abdoulaye Diop, le ministre d’Etat, ministre de l’Économie et des finances, son collègue, Abdoulaye Sow, ministre délégué Chargé du Budget, M. Sène, Directeur national de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), des hauts responsables de l’État et des représentants des partenaires au développement du Sénégal. Aux termes de ses consultations, elle adoube ainsi le plan « Diop-Sow » de sortie de crise et de relance économique, indique en substance le communiqué. On y lit en effet que « la mission a évalué les dérapages budgétaires sérieux qui ont été mis à jour au début du mois d’août 2008. Ceux-ci consistent en un stock important d’impayés accumulés depuis quelques années vis-à-vis du secteur privé et entrant dans le cadre budgétaire normal, ainsi que des dépenses extrabudgétaires encourues dans le passé.

L’ensemble de ces impayés et dépenses extrabudgétaires n’étaient pas compatibles avec les disponibilités de financements et l’environnement macroéconomique du Sénégal. Alors que l’évaluation complète du stock des impayés est en cours, son ampleur et son manque de cohérence avec le cadre budgétaire requièrent des actions décisives ».

Après le constat et la sentence : les solutions préconisées : « Dans ce contexte, la mission accueille favorablement les plans des autorités, destinés à mettre en œuvre dans un avenir proche diverses mesures correctives. De plus, la mission a identifié, de concert avec les autorités, des mesures potentielles qui permettraient de renforcer le cadre budgétaire et la gestion du budget. Ces mesures de renforcement feront prochainement l’objet de discussions complémentaires afin de les incorporer dans le programme économique des autorités lors de la prochaine mission ».

Des mesures qui, pour l’essentiel, visent à restaurer l’orthodoxie financière et économique qui a valu au Sénégal de 2000 à 2005 de connaître une croissance économique de manière globale. Le pays a enregistré un taux de croissance de 5,3% en 2005, après, nous précise un document de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), la hausse de 5,8% constatée en 2004. Attentifs et vigilants, les bailleurs de fonds ont décidé de surveiller désormais un peu plus « l’élève Sénégal » par trop « cachottier et espiègle ».

Qu’à cela ne tienne, la mission de Johannes Mueller satisfaite des autorités sénégalaises pour leur esprit d’ouverture et leur bonne coopération,- pouvaient-elles faire autrement ?,- indique que « les services du Fonds marquent leur disponibilité à poursuivre cette coopération étroite dans les semaines qui viennent, y compris au cours des Assemblées annuelles de Washington au début du mois d’octobre, et lors de la mission portant seconde revue au titre de l’instrument de soutien à la politique économique (ISPE) qui aura lieu à la fin du mois d’octobre ». L’ISPE triennal a été approuvé par le conseil d’administration du FMI le 2 novembre 2007



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