Selon le rapport de la commission des finances du parlement, l’éducation et la santé remporte la palme des dépenses courantes qui progresse de 9,9 %.Suivent les factures des infrastructures (routes, télécoms, etc.) qui accuse +8% et celle de pesronnel (salaires) (+5 %) par rapport à la gestion 2007. Comment le gouvernement compte-t-il faire face ces charges ? Evidemment sur les recettes fiscales en hausse de 14,3 %, et qui constituent les prinpales ressources ordinaires (hors dons) évaluées à 1172, 7 milliards Fcfa (contre 1082,5 en 2007).
Autant dire que la pression fiscale décriée par les députés en travaux de commission va continuer à s’exercer sur les contribuables déjà éprouvés par une surcoût des produits de consommation que le gouvernement peine à maîtrisé (5,7 % contre 5,8 % en 2007). Même si le ministre de l’Economie et des finances, Abdoulaye Diop estime que la pression fiscale "n’est pas si élevée", alors que la fourchette d’imposition située entre 18 et 19 % est au-desssus de la norme de 17 % indiquée par l’Union économique monétaire oues-africain (Uemoa).
L’Etat compte en outre solliciter le marché financier de l’espace monétaire sous-régional par l’émission de bons de trésor pour financer le déficit.
6,1 % de croissance
Le gouvernement s’attend à une croissance économique de 6,1 % en 2008, à en croire le rapport de finance de gestion 2008 examiné entre le 2 et 11 novembre 2007. Ces prévisions économiques sont faites pourtant dans un contexte peu favorable. Au plan interne, l’économie sénégalaise souffre toujours des crises des Industries chimiques du Sénégal (Ics) aux activités au relenti et de l’énergie (facture pétrolière insupportable, insuffisance de production et installations désuètes provoquant des délestages récurrents). Ces deux activités font partie (à côté de l’agriculture) des principales moteurs de l’économie du pays. Au plan mondial, la flambée du cours du pétrole et une dépréciation de plus en plus prononcée du dollars n’arrange pas la situation pour une économie largement tributaire des importations en "or noir". Malgré tout, le gouvernement du Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré affiche un optimisme à tout crin s’engageant notamment à "accélérer la croissance dans un contexte de maîtrise de l’inflation, à maintenir de bonnes pratiques en matière de gestion budgétaire et monétaire" sous la houlette de la Stratégie de croissance accélérée (Sca).
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