Le prix de l’arachide est fixé à 165 francs Cfa pour la campagne de commercialisation arachidière, le même montant que la campagne de l’année dernière. La révélation a été faite hier, au terme d’une réunion entre le ministre de l’Agriculture et les membres du Comité national interprofessionnel de l’arachide (Cnia).
Le prix de l’arachide reste maintenu à son niveau de l’année dernière, il a été fixé à 165 francs Cfa le kilogramme. La révélation a été faite, hier, par le président du Comité national interprofessionnel de l’arachide (Cnia), Amadou Jean Ndiaye. C’était en présence du ministre de l’Agriculture, Khadim Guèye, des huiliers et des producteurs. Cette annonce met fin à un long suspense du côté des producteurs qui attendaient depuis quelques temps de connaître le prix de vente de leurs graines. « Nous annonçons aujourd’hui (Ndlr : hier) le prix au producteur de l’arachide qui, comme l’année dernière, a été arrêté à 165 francs Cfa le kilo », a déclaré le ministre de l’Agriculture, Khadim Guèye. Selon M. Guèye, ce prix sera au profit du producteur d’arachide. Sur ces 165 francs Cfa, l’Etat va supporter 15 francs Cfa sur le kilo, afin de permettre aux huiliers d’acheter à 150 francs Cfa. En plus de cet effort de subvention, a souligné Khadim Guèye, une étude est en cours pour faciliter au maximum aux huiliers l’acquisition de financements, notamment par le biais du règlement de tous les arriérés qui leur sont dus, mais également par le biais d’une subvention additionnelle à l’étude entre les huiliers et l’Etat. « Nous devons donc dire aux producteurs que ce prix de 165 francs est un prix complet bord champ, mais que la composition de ce prix concerne aussi bien l’Etat du Sénégal que les huiliers », a poursuivi M. Gueye. A en croire ce dernier, en plus du respect de ce prix qui intéresse le producteur, l’Etat prendra également toutes les mesures idoines afin de faciliter un bon déroulement de la campagne. « Cela suppose des mesures qui permettent aux huiliers de mobiliser suffisamment de financements dans les meilleures délais », a indiqué Khadim Guèye. Et ce dernier de poursuivre : « maintenant, nous devons également demander à tous les fournisseurs d’arachide de se préparer à payer ce prix et encourager aussi les producteurs qui le souhaitent à livrer directement aux usines, puisque ces dernières sont ouvertes pour cela et acceptent la livraison directe des producteurs ».
Efforts de l’Etat et des huiliers
Après la fixation du prix de l’arachide, le ministre de l’Agriculture exhorte tout le monde à être prêt pour un bon démarrage de la campagne et dans les meilleures conditions. « Je remercie tous les membres du Cnia, les huiliers, et surtout le chef de l’Etat qui a accepté de consentir ces efforts importants, puisque que le prix qui était fixé par le Cnia était un prix largement inférieur à 165 francs Cfa. Le Cnia fixe son prix par rapport au cours mondial, il ne peut pas faire autrement », s’est réjoui le ministre de l’Agriculture. A son avis, « c’est grâce aux efforts acceptés par les huiliers, mais également aux efforts demandés à l’Etat et sur lesquels le président de la République a accepté de faire cet effort que nous sommes arrivés à ce prix ». Toutes les mesures d’accompagnement sont également à l’étude, selon le ministre de l’Agriculture, entre l’Etat et les huiliers pour faciliter la campagne à tout le monde. Il faudra aussi patienter jusqu’à la disponibilité des statistiques sur les quantités de récoltes pour connaître le volume d’arachide cette année.
L’année dernière, 300 000 tonnes d’arachide ont été annoncées. Mais cette année, « la question est encore à l’étude », assure le ministre, qui préconise la prudence. « L’année dernière, quand on a parlé de 300 000 tonnes, tout le monde avait dit que c’était très faible, mais finalement, aux mois de mars et avril, les huiliers avaient de la peine à trouver des graines qui étaient totalement épuisées. Cette année, nous n’avons pas encore les statistiques agricoles concernant l’arachide, c’est pourquoi nous préférons avoir le maximum de marge. Ce qui nous intéresse, c’est que les producteurs puissent vendre entièrement leurs graines », a souligné M. Guèye.
4 Commentaires
Leuz Mou Rew
En Novembre, 2010 (02:26 AM)Diouf_na
En Novembre, 2010 (02:57 AM)Mouss
En Novembre, 2010 (11:19 AM)Menou
En Novembre, 2010 (11:58 AM)Participer à la Discussion