La part de l'Etat dans le capital de la Société africaine de raffinage (Sar) se grossit de plus belle. Après avoir acquis 11 % des actions de Mobil qui lui donne ainsi 21 % étant entendu que sa participation au capital de la Sar était de 10 %, l'Etat est à la conquête de Total où il compte acquérir également 11 %. Selon le ministre de l'Energie et des Mines, Me Madické Niang, qui l'a annoncé, avant-hier, lors du vote du projet de loi portant création de la redevance d'électrification rurale, les financements devant faire cette acquisition se trouvent déjà dans les comptes de Petrosen. Ce qui permettra, selon le ministre, à l'Etat d'avoir 32 %. Mais les ambitions du ministre de l'Energie et des Mines sont beaucoup plus grandes que ça. Et Me Madické Niang n'envisage nullement de se limiter à ce taux. ‘Nous voulons avoir 33 % et nous ne nous arrêterons pas là. Nous ferons de sorte qu'il y ait d'autres privés, des indépendants. Nous voulons que d'autres pays aussi soient dans la Sar, même de manière symbolique’, a-t-il déclaré.
Il entend par ce biais casser le monopole de la Sar qui, depuis quarante ans, détient le seul instrument d'importation de produits pétroliers et sans aucun moyen de contrôle. Ce qui lui permettait de dicter sa loi, selon le ministre de l'Energie et des Mines.
Prenant l'exemple de la Senelec qui ne vit de produits pétroliers, le ministre dira que personne n'a pensé à lui permettre d'avoir les moyens de se ravitailler dans un lieu autre que le marché national. Et pour faire éviter à la Senelec cette dépendance, le ministre a fait état de son anticipation. C'est ainsi qu'il dira que la Senelec est titulaire maintenant d'une licence de distribution qui lui permet de se ravitailler directement à la Sar. Selon lui, elle est aussi titulaire d'une licence d'importation qui lui permet d'acheter sur le marché extérieur et de construire des cuves de stockage.
0 Commentaires
Participer à la Discussion