NETTALI - Ceux qui espèrent une baisse des prix du riz n’ont qu’à déchanter. Le chef de l’Etat sénégalais n’y compte pas.« Notre objectif immédiat n’est pas de les faire baisser, mais d’éviter la hausse », a indiqué Abdoulaye Wade dans une interview accordée au journal français Le Figaro, publiée dans son édition en ligne de ce mercredi et lue par Nettali.com.
Le président de la République dit avoir « supprimé les taxes sur le riz importé », notant que l’Etat a dépensé 250 millions d’euros (162,5 milliards FCFA) en deux ans, en 2006 et 2007, « uniquement pour subventionner le riz ».
Cependant, Me Wade a convenu que les subventions ne sont pas la panacée. « À moyen et long terme, il faut augmenter la production nationale. Dans six ans, nous devons pouvoir produire localement les 600 000 tonnes que nous achetons à l’extérieur, à raison de 100 000 tonnes de plus par an », soutient-il. Il ajoute avoir arrêté avec l’Inde un programme pour « acheter ce qui nous manque », expliquant que ce sera chaque année 100 000 tonnes. « Nous découvrons de nouvelles possibilités. Par exemple, faire du troc avec l’Égypte : maïs contre riz… », a poursuivi le chef de l’Etat sénégalais.
Selon Abdoulaye Wade, le Sénégal peut être autosuffisant. « C’est mathématique. Nous avons la terre, la volonté, les gens, les machines. Nous pouvons irriguer 240 000 hectares dans la région du fleuve Sénégal », avance-t-il. Il a fait savoir que des expériences sont en cours, avec le concours de sociétés indiennes et sud-coréennes, pour augmenter la production.
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