ÉCONOMIE SÉNÉGALAISE EN JUILLET 2008 : 1,8% de pertes de compétitivité

L’économie sénégalaise a enregistré, au mois de juillet 2008, des pertes de compétitivité de 1,8% en variation mensuelle. Cette détérioration est le fait de l’appréciation du franc CFA vis-à-vis de la monnaie des partenaires de 1,2%, combinée à un différentiel d’inflation défavorable de 0,6%.

Un recul constaté dans l’économie sénégalaise s’est traduit, en glissement annuel, par des pertes de compétitivité qui s’élèvent à 4,4% en raison de l’appréciation du F Cfa de 5,9% atténuée par un différentiel d’inflation favorable de 1,5%. La Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans sa note mensuelle de conjoncture du mois de juillet 2008, avance que « la moyenne des sept premiers mois de l’année 2008 laisse apparaître des pertes de compétitivité de 4,1%, par rapport à la même période de 2007 ». Selon la Dpee, ces pertes s’expliquent essentiellement par l’appréciation de 3,7% du F Cfa par rapport aux monnaies des pays partenaires.

S’agissant des échanges commerciaux avec l’extérieur, la même source fait croire que les transactions commerciales entre le Sénégal et le reste du monde sont caractérisées en juillet 2008, par une progression de 30,6% des exportations contre un repli de 9,2% des importations. A l’en croire, « cette évolution a induit une amélioration de 43,8 milliards de la balance commerciale qui est passée d’un déficit de 138,9 milliards en juin à 95,1 milliards en juillet 2008 ».

Concernant la valeur des exportations, la Dpee affirme qu’elle s’est établie à 520,4 milliards en cumul sur les sept premiers mois de 2008 et celle des importations à 1430,7 milliards, soit un déficit commercial de 910,3 milliards contre 760,9 milliards à la même période de 2007. S’agissant des échanges commerciaux avec les autres pays de l’Uemoa, la Direction de la prévision et des études économiques concède qu’il s’est dégagé un excédent commercial de 21,4 milliards en juillet 2008 contre 16,2 milliards au mois précédent. Ainsi, sur les sept premiers mois de 2008, poursuit-elle, « la balance commerciale vis-à-vis des pays de l’Uemoa est excédentaire de 111,1 milliards ».

S’agissant des finances publiques, la note de conjoncture a fait savoir que « l’exécution budgétaire a été marquée, au cours des sept premiers mois de 2008 par le niveau soutenu de recouvrement des recettes budgétaires atténué par l’effort consenti en termes de suspensions de droits et taxes d’une part et d’autre part, par le suivi rapproché des dépenses budgétaires ». Quand aux recettes budgétaires cumulées à fin juillet 2008, la Dpee les estime à 648,5 milliards contre 643,9 milliards à la même période en 2007 soit une hausse de 4,6 milliards. Toutefois, ajoute la même source, par rapport à l’objectif du programme à fin juillet 2008 d’un montant de 726,9 milliards, il ressort une moinsvalue de 10,8% ; en tenant des droits et taxes suspendus de 26,8 milliards, cette moins-value ressortirait à 7,1%.

Quant aux dépenses totales et prêts nets, la Dpee les évalue à 790 milliards contre 791,7 milliards un an auparavant, soit un repli de 1,7 milliard traduisant une diminution des dépenses sur ressources extérieures atténuées par l’augmentation de celles sur ressources propres. Ainsi, ajoute t’elle, le solde global base ordonnancement dons compris est évalué en déficit de 104,3 milliards à fin juillet 2008 contre un déficit de 72,1 milliards en fin juillet 2007. Quant au déficit du solde de base, la Dpee l’estime à 83,7 milliards.

En comparant la situation des institutions monétaires de fin juillet 2008 à celle de la fin du mois précédent, la Direction de la prévision et des études économiques avance qu’elle est marquée par une hausse des avoirs extérieurs nets, un renforcement du crédit intérieur et une expansion de la masse monétaire.